Passionnée du sport, inspecteur de la jeunesse et du sport et directrice du Carrefour des jeunes de Bamako, Mme Dienèbou Sanogo est une femme battante et ambitieuse.
Mariée à un professeur de sport dont elle a bien voulu taire le nom, Dienèbou est née le 28 décembre 1964 à Sikasso. Ancienne gloire du basketball malien et ancienne sociétaire du Djoliba AC et membre du comité exécutif du même club, elle étudia de 1980 à 1984 à l’institut national des sports (I.N.S) et devint maîtresse d’éducation physique avant d’être au service national des jeunes du Mali de 1987 à 1989.
Brevet militaire 4è contingent du centre d’instruction de Koulikoro puis secrétaire à l’organisation de l’AMA /SNJ, Mme Dienèbou Sanogo fut à l’institut national de la jeunesse et des sports d’Abidjan(INJS) de 1991 à 1994 où elle obtint sa licence.
Sportive qu’elle est, Mme Dienèbou Sanogo a aussi fait un passage à l’institut national de la jeunesse et des sports de 1991 à 1995 où elle obtint sa maitrise et sort comme professeur certifié d’éducation physique et sportive (CAPEPS).
Et comme études supérieures, elle effectua de 1998 à 2000 un saut à l’institut national supérieur de l’éducation populaire et des sports (INSEP) à l’université Cheick Anta Diop de Dakar.
Dotée de ce bagage, elle occupa divers postes avant d’être directrice du Carrefour des jeunes de Bamako qui furent entre autres. Ainsi, elle fut d’abord chef de division sport scolaire et universitaire à la direction nationale des sports avant d’être nommée entraineur national des garçons et entraineur adjointe des filles au ministère de la jeunesse et du sport. Passionnée du sport, elle a entrainé le Djoliba AC et l’AS réel.
Pour récompenser ses années de service, elle fut décorée en étoile d’argent du mérite national en janvier 2011. Ses qualifications sont si nombreuses qu’il nous faudra d’au moins quelques pages pour vous en dire l’essentiel.
Sportive dans l’âme, Mme Dienèbou a pris goût au sport depuis le bas âge avec le sport scolaire et les biennaux sportifs. A 11 ans déjà elle était dans un centre de formation à Sikasso et à 15 ans elle était souvent présélectionnée pour l’équipe nationale.
Directrice du Carrefour des jeunes depuis le 4 août 2004, Mme Dienèbou s’est frayé son petit bonhomme de chemin dans le sport un domaine dominé par les hommes en se battant avec courage et détermination malgré la sous-estimation des uns et des autres (une femme n’a pas besoin de tant de diplômes). Patiente et ambitieuse elle sait être à l’écoute et est d’une modestie inestimable. La preuve au lieu de voir ses subalternes dans son bureau, c’est elle qui se rend dans leurs bureaux.
Très accueillante, elle trouve que la conjugaison de la vie de foyer et professionnelle est difficile surtout avec les postes de responsabilité. Courageuse et animée d’une volonté de bien faire son travail, elle travaille jusqu’à des heures tardives et les jours de fête et autres cas sociaux ne sont pas fériés pour elle car cette ancienne gloire du basketball malien répond présent toujours tant que le besoin y est.
Pour les difficultés, elle dit avoir eu son lot mais qu’elle ne compte pas baisser les bras malgré le fait que les hommes soient les plus favorisés car selon elle, ce ne sont pas les femmes diplômées qui manquent. A valeur égale pour un poste au Mali, on prend un homme .Malgré ses contraintes et entend faire mieux et surtout prête à occuper d’autres postes plus valeureux.
Elle demande aux autres femmes de se battre même si ce n’est pas facile parce que notre société inculque depuis le bas âge aux femmes d’être timides mais qu’à cela ne tienne, il faut travailler durement et vaillamment. Elle leur dit que rien ne sera donné sur un plateau d’argent, qu’il faut dignement mériter chaque centime que c’est seulement ainsi qu’elles seront respectées et mises dans leurs droits.
Elle remercie son mari et ses parents pour leur grand esprit d’ouverture et leur soutien quotidien.
Femme aux ambitions légitimes, Mme Dienèbou occupe son temps libre avec les émissions sportives.
Bintou Diarra, stagiaire