Mme Diakité Adja Bani Kébé, Conseillère conjugale : «La femme est essentielle dans l’équilibre du foyer»

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Après 15 ans d’expérience comme secrétaire de direction dans la fonction publique, Mme Diakité Adja Baní Kébé s’est découverte une autre profession : conseillère conjugale. Un métier qu’elle exerce avec enthousiasme et efficacité.

 

Le travail de Mme Diakité consiste à créer un climat de confiance, d’entente et d’harmonie dans un couple. Elle affirme avoir puisé ses connaissances dans notre riche patrimoine culturel grâce à sa grand-mère. Laquelle l’avait préparée pour réussir sa vie de couple, comme cela se fait dans nos us et coutumes. Philanthrope, Mme Diakité décide de puiser en ses entrailles, en vue d’apporter son soutien à ses semblables en difficulté dans leur couple. Elle est la doyenne des conseillères conjugales. À propos de sa reconversion, elle dit ceci : «Je peux dire que ce travail m’a choisie». Mme Diakité est consultée par toutes sortes de femmes. Les hommes ont aussi recours à ses conseils, sur des raisons et des problèmes différents, entre autres, le manque de confiance en soi ou de communication dans le foyer. Aussi, pour l’achat de produits de beauté traditionnels (produits aphrodisiaques) pour les femmes, comme l’encens, les perles, le beurre de vache et de karité, etc., qu’elle vend aussi.

En tant que conseillère conjugale, Mme Diakité Adja Bani Kébé a un point de vue bien établi sur les causes de divorce : «Le mariage ne se fait plus sur des bases saines et solides», dévoile-t-elle.

À la question de savoir ce que le couple doit privilégier pour sauvegarder  l’entente et l’harmonie, Mme Diakité donne sa recette : communication, compréhension, confiance, tolérance, respect, propreté, disponibilité… Ce sont là, estime-t-elle, des éléments indispensables pour réussir une vie de couple harmonieuse. Elle livre dans les lignes qui suivent, à l’endroit des femmes, quelques astuces pour améliorer les relations conjugales et, entretenir son mari : tolérance, joie de vivre,  hygiène du corps et celle de la maison, coquetterie, tact, savoir parler à l’homme, bonne cuisine. D’après elle, une femme ne doit pas être seulement belle et coquette : elle doit également être une bonne cuisinière pour garder son époux à la maison. Et doit impérativement user  d’innombrables canaux traditionnels de la beauté, à savoir, les perles pour la taille communément appelés «bayas» , l’encens, les sous-pagnes, gongonmougou (une sorte de poudre d’encens).

D’après les explications de Mme Diakité Adja Bani Kébé, l’encens a plusieurs vertus : il est un plaisir pour tous les sens ; il agit sur le subconscient et le corps de façon subtile. L’encens résout également les problèmes sentimentaux. À en croire Bani Kébé, il existe plusieurs types d’encens, notamment l’encens intime qui permet, entre autres, de garder l’homme et de le séduire.

Par rapport à la perle de taille (baya), Mme Diakité explique qu’elle  est un aphrodisiaque féminin qui a une  force symbolique. À l’en croire, la perle reflète l’amour, la sensualité, la passion, la volupté et éveille l’imagination érotique. Porter des perles, selon elle, à la taille pour quelqu’un, est un gage d’amour véritable, de sincérité et de fidélité. De fait, elle donne quelques  bonnes raisons aux femmes de porter des perles, car elles suscitent les pensées érotiques, transforment l’agressivité en puissance poétique et confortent le sentiment d’affection réciproque.  Selon notre conseillère conjugale, la perle procure la détente, la paix et apaise les angoisses et les colères. Elle donne force et courage aux gens timides et faibles. Avant de souligner que la perle est un bon moyen de  communication, qui installe le dialogue, l’expression orale et l’écoute de l’autre.

Quant au «sous-pagne» ou encore petit pagne, Mme Diakité, déclare que c’est une petite étoffe retravaillée de façon subtile. Il  joue, selon elle, presque le même rôle que la perle. Le sous-pagne, ajoute-t-elle,  évoque également  la sensualité des relations homme-femme. Ce qui fait qu’il est un élément clef de la séduction chez les femmes africaines.

La doyenne des conseillères conjugales  termine sur ce conseil : «La femme joue un rôle extrêmement important dans la société, particulièrement dans l’équilibre du foyer. Par conséquent, j’invite les femmes à se respecter et à être constamment imaginatives et astucieuses».

 Fatoumata TRAORE

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