Marraine du 2e enregistrement de l’émission DugutigiBlon, Mme Dembélé Oulématou Sow, Présidente de la FENACOF-Mali et non moins Commissaire à la CVJR invite les Maliens à la réconciliation des cœurs et des esprits. Cette réconciliation, dit-elle, commence d’abord dans les familles puis le quartier et la Communauté. Pour cette femme leader, les initiatives ne manquent pas pour réconcilier les Maliens entre eux.
Cette 2e édition a pour thème : «Comment gérer les petites querelles entre beaux parents et belles filles dans les familles», avait pour Parrain le Jeune Transitaire Moussa Sidibé alias R1212 et Marraine Mme Dembélé Oulématou Sow. Le Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah de Badalabougou a servi de cadre à l’enregistrement de la présente édition. C’était le samedi dernier.
L’intérêt qu’a suscité le thème nous amena à approcher Mme le Commissaire de la CVJR afin de recueillir ses impressions.
Aux dires de Mme Dembélé Oulématou Sow, le sujet préoccupe nos sociétés dans la mesure où de nombreuses familles vivent ce problème, d’autant plus qu’il est à la base des dislocations de beaucoup de foyers. Perte de repères sociétaux ou modernisme, nous ne saurons rien le dire pour le moment. C’est dans le souci de trouver la solution à ce problème afin de ramener la cohésion sociale et le vivre ensemble dans les familles que Mme Fatoumata Bintou Konaté a initié la présente émission pour débattre entre personnes de générations différentes des problèmes de famille. La Marraine, Mme Dembélé Oulématou Sow, n’a pas manqué d’éloges à l’endroit de ses organisatrices. L’initiative est salutaire à plus d’un titre. Car , selon elle, DugutigiBlon signifie déjà dans le vestibule du Chef de village ou quartier. C’est çà que nous recherchons dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger. Il y a des réformes dedans comme la réforme du secteur de la sécurité, la consolidation de la paix. «Dans le vestibule du Chef de village» est une initiative qui va en droite ligne avec toute cette paix que nous recherchons au Mali et qui implique toutes les populations à la base. La famille étant considérée comme la cellule de base de notre société, elle demeure le lieu d’où part cette réconciliation. DugutigiBlon nous a amené à la résolution des conflits dans les familles de façon concrète.
L’exemple nous été donné ici par le Beau-père et la belle-fille qui se sont réconciliés devant tout le monde.
«Je dis, pour ma part, que cette émission va faire tache d’huile si elle reste longtemps. Pour ce faire, il faut initier des thèmes pour valoriser la famille. Car, il y a la Journée internationale de la famille, mais qui n’est pas fêtée comme çà se doit. Je pense que cette émission donne l’occasion de parler des problèmes de famille en vue de trouver la solution à ces problèmes. On peut y insérer d’autres actions telles que la valorisation du couple et primer ceux qui parviendraient à faire régner la paix et le bon vivre en leur sein. Toutes ces initiatives contribuent à la réconciliation et au vivre ensemble chez nous ; car, avec la globalisation ou la mondialisation, nous assistons à la transformation de nos sociétés. Si rien n’est fait pour préserver nos valeurs, nous nous retrouverons dans des choses étranges à nos réalités. L’explosion populaire s’ajoute à ces difficultés existentielles», a indiqué Mme Dembélé.
Et à la Commissaire d’ajouter : «Nous avons des valeurs positives qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. C’est pourquoi nous devons tout faire en tant que Maliens, pour résoudre nos problèmes à l’interne, mettre en exergue notre identité pour nous-mêmes. Si ça réussit dans la famille, ça pourra réussir dans la Communauté et, par ricochet, dans tout le pays ».
Pour finir, elle demande à valoriser les artistes modèles qui inscrivent leurs actions dans la recherche de solutions aux maux de la société. C’est le cas de Naïni Diabaté qui fait pleurer toute la salle à travers son morceau fétiche sur la femme au foyer. Ces genres d’artistes doivent être repérés, soutenus et valorisés afin qu’ils aident la société à se pacifier.
Ambaba de Dissongo
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