L’Association des secrétaires, assistants et attachés de direction (ASAAD-Mali), a célébré le 23ème anniversaire de son existence. C’était lors de la journée nationale des secrétaires, fêtée le 14 avril 2016, au palais des sports à Hamdalaye Aci 2000. Ont pris part à cette cérémonie le représentant du parrain de la journée ; des chefs de structures administratives et politiques ; des présidents et membres des antennes régionales de l’ASAAD.
Le thème retenu pour cette année était « Halte à la politisation des postes de secrétaire ». La présidente de l’Association des secrétaires, assistants et attachés de direction (ASAAD-Mali), Mme Bocoum Salimata Ouattara, dira que leurs objectifs depuis des années sont axés essentiellement sur la formation, le perfectionnement, le renforcement de capacités afin de mieux s’adapter aux changements continuels que le métier subit. « Malheureusement pour nous, les secrétaires, ces objectifs ne sont pas atteints. Nos dossiers de formation ne sont pas toujours examinés avec un avis favorable » a regretté la présidente Mme Bocoum. Avant d’ajouter qu’une secrétaire performante apporte sa pierre dans la construction d’une administration moderne. Nous sommes la vitrine de la structure. Donc, annonce-t-elle, investir dans la formation des secrétaires n’est pas un mauvais investissement. Elle signalera que la carrière des secrétaires manque de débouchés dans le cadre de leur ascension dans l’échelon administratif. « L’absence d’établissements supérieurs de formation de secrétaires nous oblige à opter pour d’autres métiers » a-t-elle regretté.
La présidente de l’ASAAD, Bocoum Salimata Ouattara s’est indignée de la politisation des postes de secrétaires. Elle soulignera que beaucoup de secrétaires ont été relevés de leur poste juste parce que le nouveau patron des lieux doit amener un(e) secrétaire proche de lui ou membre de son parti politique sans que ce dernier ait les compétences nécessaires. « Un poste de secrétaire est très important puisqu’il requiert tout d’abord une formation initiale solide, la compétence, la performance, l’efficacité et j’en passe » a laissé entendre la présidente. « Nous savons que les premiers postes de l’administration reviennent aux politiques mais les postes de secrétaire sont des postes de techniciens et doivent revenir à ceux ou celles qui les méritent » a-t-elle précisé.
S.K. KONÉ