Le temps ne s’arrête pas pour satisfaire les désidératas des humains. Notre transition avance inexorablement toujours sans parlement pour apprécier l’action gouvernementale. Cette situation est anormale quand on sait que le temps nous est compté.
Le Mali, même souverain, n’est qu’un microcosme. Nous sommes membres d’organisations internationales et nous avons pris des engagements que nous devons honorer. La Communauté internationale a exigé une Transition civile. Nous avons accepté. Le président de la Transition est un militaire à la retraite. Il est désormais considéré comme un civil. Ceci ne pose donc aucun problème. Il est, rappelons-le, secondé par un militaire. Les maliens n’y ont pas vu de mal. Il reste maintenant à mettre en place le Conseil National de Transition (CNT) qui sera l’organe législatif dont le rôle est fondamental en pareilles circonstances.
Cet organe doit être présidé par un civil qui sera secondé au besoin par un militaire pour une Transition véritablement civile. Nous devons fidèles à nos engagements. La communauté Internationale et nos principaux partenaires ne verraient pas forcément d’un bon œil un peu trop militarisée. Nous devons rapidement dépasser ce cap pour attaquer les vrais problèmes auxquels les maliens sont confrontés.
La lutte contre l’insécurité et la délinquance financière est une urgence. Le goût du pouvoir ne doit pas prendre le dessus sur l’intérêt supérieur de la nation. Civils et militaires doivent se tenir par la main et voguer vers l’objectif commun qui est de bâtir le Mali Nouveau.
Nando