Conduite par le directeur général des Avocats sans frontières du Canada, Pascal Paradis, il s’agissait pour la délégation canadienne, à travers cette rencontre, de discuter des contours et des bases du partenariat qu’elle entend sceller avec l’AJEUMA dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet intitulé «Justice-Prévention et Réconciliation (JUPREC) pour les victimes du conflit au Mali».
Démarré au mois de janvier dernier, ce projet d’une durée de 5 ans est, selon Pascal Paradis, par ailleurs porte-parole du projet, soutenu par la Coopération canadienne. Il va se concentrer sur l’accès à la justice des victimes du conflit et d’autres personnes affectées par la crise. Il s’agit ainsi pour la coopération canadienne, à travers ce projet, d’œuvrer avec les partenaires maliens dans la lutte contre l’impunité et la corruption. L’un des objectifs dudit projet est aussi d’appuyer la participation de la société civile au processus de justice transitionnelle.
Pour sa part, le vice-président de l’AJEUMA, Mamoud Kassogué, s’est dit très satisfait de cette rencontre avec des partenaires d’une telle importance dont les visions cadrent bien avec les objectifs que son association s’est fixés. Ceux d’œuvrer à lutter contre l’impunité pour l’encrage des valeurs morales et l’émergence d’une magistrature de qualité. Selon M.Kassogué, sans une magistrature de qualité, on ne peut absolument pas réussir quelque chose de grand. La magistrature, poursuivra-t-il, est l’un des piliers les plus importants de la justice. ” D’où nous sollicitons et encourageons la collaboration avec des partenaires qui veulent nous aider à développer nos idées et à réaliser nos objectifs “ a-t-il ajouté. Il a, en outre, souhaité que cette collaboration qui débute puisse se consolider davantage dans les années à venir pour permettre de faire de la justice malienne une justice émergente et de qualité au service du peuple
Ramata S. KEITA
