Dans le cadre de la troisième phase de son programme ” Action publique et citoyenneté ” (APC3) janvier 2014-décembre 2017, une mission de l’Association Laboratoire Citoyennetés du Burkina Faso séjourné actuellement à Bamako. Accompagné de Dr Abdoulaye Sall, président de Cri 2002, point focal de projet au Mali, a été reçu hier jeudi 16 octobre, par le vice-président du Haut conseil des collectivités (HCC) Mamadou Satiki Diakité. Celui-ci a pleinement adhéré le programme APC 3, un projet intégrateur devant se traduire par la libre circulation des personnes et des biens dans les espaces UEMOA et CEDEAO.
Passer de la CEDEAO des Etats à leur CEDEAO des peuples “. Telle est l’ambition des chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale. Dans la traduction de cette vision, la société civile est appelée à jouer une rôle important. D’où la pertinence de ce programme de Laboratoire Citoyennetés du Burkina Faso financé par la coopération suisse (DDC) et qui va couvrir six pays de notre espace économique (Bénin, Burkina Faso, C^te d’Ivoire, Mali, Niger et Sénégal).
Cet ambitieux programme a été présenté hier au HCC par le président de Labo C, Antoine Sawadogo et le coordinateur du programme APC 3, Dr. Kassem Salmam Sourwéma. Pour l’occasion, le vice-président du HCC, Mamadou Diakité était entouré de certains élus nationaux. Après avoir souhaité la bienvenue à la délégation du Faso, M. Diakité a souligné que le HCC est l’une des institutions de la République. Il est composé de 75 élus nationaux dont trois représentants de la diaspora. Il donne son avis motivé sur toutes les politiques de développement local et peut adresser au gouvernement des propositions de projet d’amélioration des conditions de vie des populations à la base.
Aux dires du président de Cri 2002, vu sa proximité avec la population, le HCC est l’institution la mieux indiquée pour servir de porte d’entrée au programme APC3. Celui-ci, expliquera les responsables de Labo C, se fonde sur le fait que les peuples sont peu impliqués par les prises de décisions politiques pour l’intégration. C’est pourquoi, ils pensent que celle-ci doit passer par la coopération transfrontalière à travers la mutualisation des services publics de base en faisant en sorte que les populations des zones frontalières puissent accéder aux services sociaux de base de part et d’autres des frontières.
Toujours pour consolider l’intégration, le programme a produit un guide sur la libre circulation des personnes et des biens pour permettre aux populations de mieux connaitre leurs droits et de se conformer à leurs devoirs. Selon ce guide il y a quatre droits dans la libre circulation : les droits d’entrée, de séjour, de résidence et d’établissement. “La finalité recherchée est d’arriver à des accords inter-collectivités. Faire en sorte que les frontières ne soient plus un objet de blocage. Pour cela, on a besoin d’une synergie des acteurs des différents pays ” a souligné le coordinateur de APC3.
Le vice-président du HCC tout en se réjouissant du choix porté sur son institution, dira que celle-ci est prête à accompagner Labo C et Cri 2002 dans ce projet en faisant des propositions concrètes pour sa mise en œuvre de ce projet. La délégation a été reçue aussi au Conseil économique, social et culturel, au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, au ministère de la Sécurité intérieure et à la direction nationale des frontières.
Y. CAMARA