Mise en œuvre du Cadre Stratégique de la Refondation de l’Etat: Les femmes du Mali veulent jouer leur partition

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Le document portant Cadre Stratégique de la Refondation de l’Etat et ses Plans d’actions issus des Assises nationales de Refondation tenues en décembre 2021, est présenté aux forces vives de la nation pour son appropriation. Ceci pour garantir sa mise en œuvre en vue de la refondation souhaitée pour le « Mali Kura » selon le ministre en charge de la Refondation de l’Etat et son homologue délégué auprès du Premier ministre. Une occasion dont s’est saisie la présidente de la plateforme des femmes leaders du Mali, Doumbia Mama Koïté pour réclamer plus d’implication des femmes dans la mise en œuvre du cadre stratégique de la refondation de l’Etat (CSRE 2022 -2023).

 « Les femmes n’attendent pas rester à côté et espèrent que la dimension genre sera intégrée dans la mise en œuvre du document Cadre Stratégique de la Refondation », déclare Mme Doumbia Mama Koïta présidente de la Plateforme des femmes leaders du Mali.

Pour Mme Doumbia, si les femmes étaient présentes aux Assises nationales, elles n’étaient pas aussi nombreuses comme on aurait souhaité. « Il y a eu beaucoup de problèmes au niveau organisationnel car lorsqu’on envoie les invitations auprès des organisations, des partis politiques on envoie toujours la tête qui pour la plupart sont des hommes ce qui fait que beaucoup de femmes ne se sont pas drainées. Bien que les femmes étaient aux assises nationales de la refondation (ANR) elles n’étaient pas aussi nombreuses. Mais nous, les organisations féminines nous nous sommes battues et fort heureusement le ministre a concédé au respect de la loi 052 », explique la présidente de la Plateforme des femmes leaders du Mali, qui félicite le département en charge de la refondation de l’Etat d’être attentif à leur requête.

Aussi, en ces temps où les autorités du Mali ont décidé d’amorcer la refondation avec la mise en route du Cadre Stratégique de la Refondation de l’Etat, les femmes leaders du Mali se positionnent et interpellent pour leur pleine participation au processus.

« C’est une question de droit que les femmes participent au processus de la refondation du Mali même si nous avons conscience des défis car notre société est partriacale et ce n’est pas avec un coup de baguette magique qu’on puisse changer les choses mais du fait que nous ayons des dirigeants qui pensent qu’il faut donner de la place aux femmes non par complaisance mais parce qu’elles le méritent, nous allons afin pouvoir faire fi des pesanteurs socioculturelles qui bloquent et qui discriminent les femmes et les permettre de participer au développement socioéconomique du pays. Et je pense que les autorités font voir une vision plus large et plus juste car c’est une question de droit si les femmes veulent participer au développement socioéconomique », soutient Mme Doumbia.

Et de poursuivre : « Les femmes sont déjà lancées dans ce processus de refondation. Nous avons commencé à travailler nous avons fait des missions de terrain de  Kayes à Kidal avec les 49 cercles et les 10 régions du Mali dans l’objectif d’amener les femmes à se positionner dans ce processus de refondation. La refondation va se poursuivre pendant des décennies pour apporter ce changement de comportement et ce n’est pas l’Etat qui va faire ça mais nous les femmes, nos organisations de la société civile qui vont travailler avec la population à la base pour apporter le changement », a-t-elle conclu.

En effet, le Mali s’est engagé dans la promotion des droits des femmes de par sa constitution et la loi N°2015- 052/ du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives, et le processus de la refondation est idoine pour les femmes à impulser le changement en faveur de l’implication active des femmes aux instances de décisions et affaires publiques.

Khadydiatou SANOGO/Ce reportage est publié avec le soutien de JDH, Journalistes pour les Droits Humains et National Endowment for Democracy-NED

 

 

 

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