Dans l’éditorial d’hier, Da Monzon contre Touramakan, je n’ai pas insulté Moussa Traoré contrairement à ce qu’affirment deux des internautes. Mon éducation, mon âge et ma vision de la vie m’interdisent d’insulter qui que ce soit, à plus forte raison quelqu’un qui a dirigé mon pays et contre lequel je n’ai aucun grief personnel pour ne l’avoir connu que de très loin. Ceci dit, notre métier nous oblige – en tout cas dans les éditoriaux et les chroniques- à donner parfois notre point de vue. Pour cela, j’ai bien dit que quelle que soit sa neutralité, Moussa Traoré n’aura plus la paix qu’il a connue à cause de la double candidature qui pourrait venir de sa famille parce que notre pays aime l’amalgame. Je soutiens également que l’argument du « coup français » est limité et qu’il handicapera Bougader Traoré et Cheik Modibo Diarra.
Dire cela n’autorise aucun internaute à faire allusion à mon père et à ma mère comme c’était le cas hier ou à me traiter d’ivrogne comme hier ou plusieurs fois avant. Je ne peux continuer sans relever les propos d’un internaute qui s’étonne qu’après toutes les fonctions occupées, je sois là encore à écrire des choses pareilles avant de m’informer de la perception que l’on fait de moi : « un opportuniste et un paresseux ». Disons-nous aujourd’hui toute la vérité.
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Le désaccord est donc possible et le débat souhaitable car c’est cela la démocratie, mais nous ne méritons aucunement vos insultes. Autre point : revenir dans un journal après toutes « ces fonctions occupées » n’est pas dégradant. Ce qui est dégradant, c’est de rester juste pour le salaire. En plus, il y a plusieurs exemples de journalistes qui ont blanchi sous le harnais. Tout le problème est le suivant: c’est que tout le monde peut être juge, y compris ceux qui s’érigent juges juste parce que nous les couvrons de notre silence.
L’espace interactif qu’offre Maliweb, nous en sommes convaincus est un plus pour les médias maliens et la démocratie malienne. Par notre police commune, faisons en sorte qu’il ne meurt pas par l’écart de quelques-uns d’entre nous. Car une fois de plus, l’injure ne doit pas être confondue avec la critique et le désaccord. Heureusement que la plupart des internautes le comprennent.
Adam Thiam
NOTE: Les commentaires injurieux sur l’Edito d’hier ont été supprimés par le Webmaster…