Le ministre Mahamadou Camara à propos des travaux de rénovation du Palais de Koulouba «Il ne s’agit pas d’une destruction, mais d’une réhabilitation du bâtiment»

6

Degat_Koulouba

Les travaux de rénovation du Palais de Koulouba ne consisteront pas à raser le bâtiment. Il s’agit tout simplement de réhabiliter le Palais et le Secrétariat général de la Présidence. L’information a donnée le ministre de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara, au cours d’une visite avec la presse des locaux dévastés par les membres de la bande de Sanogo en 2012.

 

De prime abord, le ministre Camara a tenu à apporter des précisions concernant l’exécution de ces travaux: «ce ne sont pas des dépenses extrabudgétaires, car ces travaux avaient été déjà prévus par les autorités de la Transition. Ces dépenses sont prévues dans le budget 2014. Quand le Président a pris fonction, en septembre, il avait demandé à certains amis de nous aider à reconstruire le Palais.

 

Certains avaient voulu détruire le Palais pour construire de nouveaux bâtiments. Nous n’avons pas voulu cela, parce que le Palais est un bâtiment qui a plus de 100 ans et fait partie de notre patrimoine national. Il ne s’agit pas d’une destruction, mais d’une réhabilitation du bâtiment». Avant d’ajouter que ces travaux vont se réaliser en deux phases.

La première concerne le Secrétariat général de la Présidence. Ces travaux seront réalisés par une entreprise ivoiro-française, Archi Bod, en 6 mois, pour un montant de 1,4 milliard de FCFA. La seconde phase concernera le Palais de Koulouba proprement dit, ce qui constituera le gros du travail, en raison de l’étendue des dégâts. En effet, c’est dans ce bâtiment qu’il y avait le bureau de l’ancien Prédisent ATT et sa résidence familiale, sérieusement endommagés par les balles de l’ex junte militaire du Capitaine Sanogo. Les travaux de cette phase, qui dureront 12 mois, n’ont pas encore démarré et seront confiés à l’entreprise française EIFFAGE. Pour l’instant, a expliqué le ministre Camara, l’enveloppe financière n’est pas définitivement arrêtée. Si tout passe bien, a-t-il souhaité, le palais rénové sera inauguré le 22 septembre 2015.

 

La visite a débuté par le «Salon Mali», au rez-de-chaussée du palais présidentiel, avec ses vitres cassées et ses meubles emportés par les militaires voleurs de l’ex junte, suite au départ de l’ancien Président ATT. Juste à côté, la cuisine du palais n’est pas en reste. Tous les foyers ont été démontés et enlevés. Ils avaient pourtant été renouvelés en 2008.

Au premier étage, les visiteurs ont été estomaqués de découvrir l’état de délabrement du salon et du dressing de l’ex Première dame, qui ont perdu tout leur luxe. Mais c’est surtout l’état du bureau privé d’ATT, au 2ème étage, qui est sans commentaire. On peut y apercevoir des traces de balles et d’armes lourdes, ce qui va nécessiter de grands travaux.

 

A l’issu de la visite, le ministre Camara a déclaré: «c’est un bâtiment qui est plus que centenaire et qui est la mémoire du pays. Cela fait mal au cœur de le voir dans cet état là.

 

Ces travaux sont nécessaires et justifiés, au regard de ce qu’on vient de voir. Le message, c’est la transparence. Nous avons compris que pour que les actions menées soient comprises de nos concitoyens, il fallait expliquer.

 

C’est un monument classé au patrimoine national. La perspective est qu’il soit classé au patrimoine mondial. C’est un palais qui va être réhabilité conformément à sa vocation d’origine, en tenant compte des particularités culturelles et traditionnelles de notre pays. Le travail sera fait par des artisans maliens, les statuettes, les tapis, les tableaux et les tapisseries. L’objectif est que chaque Malien, où qu’il soit, soit fier de notre palais».

 

Youssouf Diallo

Commentaires via Facebook :

6 COMMENTAIRES

  1. sankingba, je ne sais si vous êtes ”homme” ou ”femme” vous m’en excuserez mais je voudrais que vous soyez ”malien (ne)” et/ou aimez ce pays tout d’abord avant d’être ”Pro-IBK”. Les ”fans-clubs” sont juse ”bons” pour les sportifs, les artistes… en un mot les ”Personnalités du Spectacle”. Cela ne nous fait pas avancer. Il faut juste reconnaître que Kassin, à travers cet écrit, nous a permis de comprendre beaucoup de choses. C’est déjà une bonne contribution mis à part son ”bord” politique que je ne sais d’ailleurs pas.

  2. Le Ministre Mamadou Camara s’est mué en Guide touristique pour une visite des ruines du Palais de Koulouba suite aux événements de mars en omettant ceux de mai contre Dioncounda.

    Pourquoi tout ce tapage médiatique? Pour justifier les énormes dépenses qui attendent d’être supportées par le budget national. C’est aussi cela, la Communication Gouvernementale. M. Camara est dans son registre: l’économie numérique sinon la force de l’image dans la Comm!!!

  3. Bonjour mon cher Kassim. Je vois la main de Soumaila sous cette plume pour dénigrer IBK. L”‘article nous informe agréablement mais sa conclusion est plus que partisane. C’est bon cours de politique économique certes, mais son objectif est la déstabilisation du régime. Nous autres, sous sommes pro IBK qu’à ne déplaise Soumi champion. VIVE LA REPUBLIQUE

  4. Il était une fois l’idiot IBK qui ne comprenait pas ce que veut dire Institutions de Bretton Woods!

    Il faut que les maliens sachent qu’il y a les ACCORDS DE FINANCEMENTS et il y’a les DÉCAISSEMENTS (versements effectifs des fonds dont le financement est accordé).

    Il y a bien SUSPENSION des DÉCAISSEMENTS au profit du MALI jusqu’en septembre 2014 dans l’attente des résultats de l’audit promis par les autorités maliennes au FMI et dans l’attente d’une visite des experts du FMI en septembre 2014 au Mali pour évaluer l’audit promis par le Mali.

    Il est clair que le FMI est la tête de fil de la majorité des bailleurs de fonds, parce qu’il est beaucoup plus réactif que la banque mondiale dans la SURVEILLANCE régulière des finances PUBLIQUES des états membres.

    Le Mali est un état membre du FMI.

    Celui-ci a été créé en même temps que la banque mondiale en juillet 1944 à Bretton Woods une ville américaine de l’état de New Hampshire pour réguler le système monétaire international en mettant le dollar au centre du système qui était la seule monnaie internationale convertible en or (au cours de 33 dollars l’once).

    Toutes les autres monnaies (livre sterling, franc français, Deustch Mark, etc..,) était d’abord convertibles au dollar c’était la période du “Gold exchange standard”: étalon de change or en remplacement de l’étalon or “Gold standard” qui mettant le dollar et la livre sterling au centre du système monétaire international dans la période d’entre deux guerres.

    C’était l’architecture mise en place pour éviter des dévaluations compétitives entre les différentes monnaies et stabiliser du coup les paiements internationaux après la deuxième guerre mondiale, afin d’éviter une inflation trop grande comme l’économie mondiale a du connaître pendant la période d’entre deux guerres dans les années 20.

    Le négociateur américain de Bretton Woods était Harry White et John Maynard Keynes était le négociateur anglais de cette conférence qui a consacré le dollar “as good as Gold” (c’est à dire aussi bon que l’or) puisqu’il était devenu la seule monnaie convertible directement à l’or.

    Mais très vite avec la reconstruction rapide de l’Europe et du Japon dans les années 50, la balance des paiements des l’Etats-Unis (l’état émetteur du dollar) va devenir déficitaire et beaucoup de dollars en circulation (appelés des euros dollars) se trouvent un peu partout dans le monde dès les années 60 jusqu’au début des années 70.

    Face à des demandes incessantes des banques centrales des pays développés de convertir leurs “euros dollars” en en or (au cours fixé par Roossevelt en 1934 à 33 dollars l’once), le Fort KNox, l’institution qui gère les stocks d’or aux États-Unis a tiré la sonnette d’alarme depuis 1968 pour signaler qu’elle ne pourrait pas échanger tous les dollars en circulation dans le monde, en or.

    Le président Nixon en 1971 suspendit la convertible or du dollars et mît fin au système de change fixe mis en place à Bretton Woods en juillet 1944.

    Le monde rentra donc dans un système monétaire de flottement généralisé entre les monnaies et le FMI redéfinit complètement son rôle et s’intéresse à l’aide aux économies qui connaissent des problèmes graves de balance de paiements.

    Autrement dit elle devient le conseil et le soutien financier et technique des pays membres qui ont des déficits chroniques de leur balance de paiements et de leurs comptes publics.

    Tous les pays en développement ou presque et la quasi totalité des pays africains sont dans cette situation de problèmes structurels de balance de paiements (c’est à dire qu’il y a plus d’argent qui sort du pays par rapport à l’argent qui rentre dans le pays).

    Donc forcément les États ont des difficultés pour payer les fonctionnaires et tenir leurs engagements financiers à court terme.

    Le FMI depuis les années 1982 avec la crise de la dette mexicaine vient en soutien aux économies “malades” de la planète mais en contrepartie il demande une orthodoxie financière par des mesures drastiques de réduction des déficits budgétaires appellées “ajustements structurels” ou “facilités de caisse”.

    Il s’agit de réduire les dépenses publiques et d’accroître les recettes publiques.

    Quand à la Banque mondiale, elle a 4 institutions dont l’IDA, International Development Association, qui aide les pays pauvres comme le Mali avec des prêts à long terme (30, 40 ou 50 ans) à taux d’intérêt proche de zéro (prêts concessionnels) pour financer des projets de développement dans les secteurs divers (éducation, santé, transport, énergie, agriculture, environnement, mines, etc).

    Donc le FMI finance le court terme et la Banque mondiale, le long terme.

    Mais leur philosophie est la même c’est la bonne gestion des fonds prêtés et un contrôle strict et régulier.

    Le Mali d’IBK en s’adonnant à une délinquance financière qui consiste à acheter avion et motos à coup de dizaines milliards, à offrir des marchés publics de gré à gré à coups de centaines de milliards sans aucun contrôle, va à contre courant des institutions de Bretton Woods alors que le Mali est totalement sous assistance financière internationale.

    Le problème est que, ces institutions ont une longue expérience et expertise dans le financement des économies malades et du financement du développement.

    Cette expertise fait que les autres bailleurs de fonds multilatéraux et mêmes bilatéraux les suivent presque automatiquement dans leurs orientations.

    Si elles larquent le Mali en septembre 2014 faute d’audit crédible et de mesures de transparentes adéquates dans la gestion des finances publiques au Mali, tous les autres suivront!

    Il ne s’agit donc pas de faire de la politique d’autruche en voulant tromper les maliens que la Banque mondiale nous a accordé des financements alors que les décaissements du FMI sont suspendus jusqu’en septembre 2014.

    Il faut plutôt prendre des mesures de transparence budgétaire et mettre un terme à la gabegie des dépenses inutiles dont le mégalomane IBK et son Mara menteur ont le secret et convaincre les partenaires de la bonne gestion des fonds publics, sinon le pays va péricliter “once again”!

    Wa salam!

    • Un peu de retenu toi. Démocratie ne veut nullement dire impolicratie ou maléducratie. IBK est avant tout notre Président donc le premier représentant du Mali. Secondo il doit avoir plus ou moins l’âge de ton père; alors si tu ne traites pas ton père d’idiot alors ne le dit pas à lui (IBK).

      Tu prétends être intellectuel et tu ne peux même pas critiquer sans insulter. Travaille ta tête.

      Les maux du Mali n’ont pas commencé à l’ère d’IBK à ce que je sache.

      Mogô malobali.

Comments are closed.