La cérémonie de clôture du Dialogue national de la justice a eu lieu le lundi 10 octobre 2016 au ministère de la Justice. L’événement a vu la signature des conclusions de la médiation entre les Syndicats des acteurs de la justice et le ministère en charge de la Justice, et la signature de l’accord de création d’une Union nationale des syndicats des magistrats, des greffiers et secrétaires de greffes et parquets et des travailleurs de la justice. La cérémonie était présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, Mamadou Ismaël Konaté.
À l’ouverture de la cérémonie de clôture du dialogue national de la justice, ce fut la signature des relevés des conclusions de la médiation conduite par Moussa Diakité, président de la Commission nationale de médiation du Dialogue national de la justice ; puis la signature de l’accord de création d’une Union nationale des syndicats des magistrats, des greffes et secrétaires de greffes et parquets et des travailleurs de la justice. Et la signature du Rapport général par le président de la Commission nationale de médiation du Dialogue national de la justice a clos cette série de signatures.
Le président de la Commission nationale de médiation du Dialogue national, Moussa Diakité, Commandeur de l’ordre national, a alors rappelé que cette cérémonie n’est qu’une étape qui offre un nouveau départ grâce aux perspectives découlant du Dialogue national de la justice qui s’achève dans l’entente.«En trois mois de réflexions sereines, d’analyses approfondies, de critiques sans complaisance, il fut possible de formuler des propositions de solutions aptes à dégager l’horizon de la justice. Il apparaissait assombri et bouché par l’accumulation de problèmes de tous ordres, de blocages organisationnels, de contre-performances et surtout de tensions sociales sur fond de frustrations et d’injustices», a expliqué Moussa Diakité.
Pour le ministre de la Justice, Mamadou Ismaël Konaté, cette démarche était nécessaire pour donner à la justice et à ses acteurs un terrain d’entente. «Il y a trois mois, j’ai été installé dans ce ministère. J’ai trouvé en face une multiplicité de demandes syndicales, tendant à défendre les intérêts des magistrats, des greffiers, des surveillants de prisons et les travailleurs sociaux de la justice. Ces demandes étaient difficiles à satisfaire en raison de la multiplicité et de la diversité des syndicats. C’est dans ce cadre qu’il a été créé un cadre de dialogue que nous avons appelé Dialogue nation de la justice», a expliqué le ministre.
Très satisfait des conclusions du Dialogue national, le ministre de la Justice s’est félicité de certaines avancées. «Je suis totalement satisfait que je n’ai plus à faire face à plusieurs syndicats. J’ai aujourd’hui un seul Syndicat des magistrats ; ce qui m’amène à une seule demande qui est plus facile à répondre. Le syndicat des surveillants de prison s’est également unifié et cela me met en perspective d’une négociation collective dans les années à venir dans des conditions beaucoup plus sereines», a précisé le ministre Konaté.
Gabriel TIENOU