Le ministre du développement social et de la reconstruction du Nord, Hamadoun Konaté a effectué un déplacement avec une forte délégation dans la région de Ségou les 8 et 9 mai 2014. Objectif : s’enquérir de l’état d’avancement du système de sécurité sociale mise en place pour les indigents et dégager des perspectives pour améliorer le dispositif. Il s’agit de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO).
Accompagné de sa délégation, des autorités régionales et locales, le ministre a en effet entamé son séjour dans la cité des Balazans par une série de visites au niveau des structures relevant de son département dans l’optique de s’imprégner de leur fonctionnement ainsi que leurs conditions de travail. Il s’agit de la Direction Régionale du Développement Sociale et de L’économie Solidaire (DRDSES), de l’INPS et de la Caisse Malienne de la Sécurité Sociale (CMSS) où il a effectué la remise symbolique d’une carte AMO a un affilié. Ainsi, après ces visites, le ministre a rencontré les responsables des structures dans la salle de conférence du gouvernorat. Au cours de cette rencontre le Directeur régional du DRDSES, Almahadi. I. Touré, est revenu sur la situation des déplacés et les actions qui ont été engagées. A ce niveau, le ministre a fait savoir qu’il y a très peu d’affiliation des régimes non contributifs d’assistance maladie. Tout en soulignant que c’est une question qu’il faut corriger avec de la prudence parce que les populations déplacées sont éligibles au régime d’assistance médicale et de voir aussi comment faire en sorte que leur adhésion soit significative. Il a aussi sollicité une coordination des actions humanitaires avec les ONGs. Selon le ministre, cette adhésion doit s’accompagner de la préparation d’une dé-adhésion qui consiste à faire restaurer la capacité d’autonomie de l’adhérant dans la durée. Par ailleurs, le Directeur régional de l’INPS, Ibrahim Diarra a abordé la question de l’Assurance Maladie Obligatoire, notamment sur le payement des cotisations des assurés et les prestations. En ce qui concerne le payement des cotisations et de la ré-adhésion, il dira qu’il y a eu une progression considérable au niveau de la région et des cercles. Abondant dans le même sens, le Directeur de la CMSS, Samba Dolo a déclaré que le problème à leur niveau est la réception de la carte. Concernant cette question soulignée, le Directeur national de la CANAM, Luck Togo a rassuré les acteurs qu’ils sont conscients de cette difficulté et qu’elle est longue et complexe, mais que la solution mise en place est que les assurés qui payent leurs cotisations accèdent aux soins avec leur récépissé. Avant d’ajouter qu’ils sont entrain de travailler et que d’ici la fin de l’année ils réuniront les conditions afin de produire à l’interne les cartes. Pour conclure, le ministre a expliqué qu’ils ont beaucoup insistés sur l’AMO parce que c’est un moyen qui va changer énormément l’accès aux services sociaux de base sanitaire. Et que s’ils parviennent à réussir cela qu’ils auront la possibilité d’ajouter d’autres prestations telles que l’accès à l’éducation. Après cette réunion, la délégation a visité certaines structures conventionnées de l’AMO, telles que l’Hôpital Nianakoro Fomba, le Centre de santé de référence Famory Doumbia et la pharmacie du Rond point. Ainsi, cette visite a été sanctionnée par une rencontre avec les prescripteurs et les pharmaciens. Les préoccupations abordées ont été entre autres le retard de payement, le mauvais remplissage des fiches, le renouvellement de la liste des médicaments qui figurent sur les fiches, de même que la précision des périodes de remboursements et de donner le motif des rejets de certaines fiches. Par contre, certains ont apprécié le fait qu’il y a eu un léger mieux dans le retard des payements. D’autres aussi ont précisé que de 2013 à maintenant les prestations ont pris une proportion conséquente et qu’ils rattrapent leurs manques à gagner avec l’AMO.
Ousmane Baba Dramé, envoyé spécial à Ségou