Hier jeudi 11 septembre, les organisations et associations de défense des Droits de l’Homme ont effectué une marche pacifique, pour protester contre la libération extrajudiciaire de certains éléments des groupes armés rebelles, supposés avoir commis des exactions et crimes sexuelles pendant l’occupation des villes du Nord. Le ministre de la justice des Droits de l’Homme garde des sceaux Mohamed Aly Bathily qui a reçu les manifestants, a profité de l’occasion pour donner des explications sur le cas de l’ancien juge islamique de Tombouctou, Alhousseïne Ag Houka Houka.
Répondant à l’appel de leurs responsables respectifs, les militants et sympathisants de 39 organisations et associations de défense des droits de l’Homme ont effectué, une marche pacifique pour manifester leur désaccord par rapport à la libération sans jugement de certains éléments des groupes armés. Il s’agit, entre autres, de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), l’Amnesty International-Mali, l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), le collectif des femmes du Mali (COFEM), le collectif des victimes de la crise du Nord… Selon les organisateurs, plus de 5 000 personnes y ont pris part à la manifestation.
« Attention, réconciliation Oui ! Non à l’impunité ! », « Stop aux atteintes à l’indépendance de la justice », « Alger, pensez aux victimes ! Arrêtez et jugez Houka-Houka ! Aucun crime ne doit rester impuni», tels étaient, entre autres, les slogans écrits sur les pancartes des manifestants, qui portaient tous des T-shirt blancs. Ils ont pris le départ de leur marche à la Bourse du travail(siège de l’UNTM) aux environs de 9h30 pour se rendre au ministère de la Justice, dans la cité administrative, d’où, ils ont remis un mémorandum au ministre de la Jjustice des droits de l’Homme, garde des sceaux, Mohamed Aly Bathily..
Dans leur déclaration, prononcée par le président d’Amnesty international-Mali, Salim Dédéou Traoré, les organisations et associations initiateurs de la manifestation ont fait des recommandations au gouvernement. Au nombre desquelles, la garantie des droits des victimes de crimes internationaux à la justice, à la vérité et à la réparation dans toutes les circonstances. La mise en œuvre des mesures appropriées pour la poursuite, le jugement et la condamnation des auteurs des crimes commis pendant la période d’occupation des régions de Tombouctou, Gao Kidal et une partie de Mopti. Mais aussi, la garantie du principe de la séparation des pouvoirs et l’exclusion de toute amnistie en faveur des auteurs des crimes et violences sexuelles, conformément au statut de Rome.
Quant au ministre de la justice des droits de l’Homme, garde des sceaux, Mohamed Aly Bathily, il a pour sa part remercié les manifestants pour leur démarche, tout en les rassurant qu’aucun crime, aussi petit qu’il soit, ne restera impuni. « Je me reconnais dans vos slogans. Je me suis toujours battu et je continuerai de me battre pour la justice et contre l’impunité » dit-il, aux manifestants. Avant d’ajouter « nous nous battons pour les mêmes causes que vous, mais à la différence de vous, nous avons d’autres responsabilités à gérer à un autre niveau ». Quant à la libération de l’ancien juge islamique de Tombouctou, Alhousseïne Ag Houka Houka, le ministre de la justice des Droits de l’Homme garde des sceaux, Mohamed Aly Bathily n’est pas allé par le dos de la cuillère pour dire haut ce que d’aucuns murmurent tout bas. « Houka Houka a été arrêté le 17 janvier, et c’est seulement en août qu’il été remis aux autorités maliennes. Pourquoi, est ce qu’ils ont mis tout ce temps pour le mettre à la disposition de la justice malienne ? Ils l’ont arrêté au nom de l’ONU pourquoi est ce qu’il n’a pas été remis à la Cour Pénale Internationale ? Qui pourtant a été créée par les Nations Unies » s’interroge, le ministre de la justice. Selon lui, l’ancien juge islamique, Houka Houka avait été manipulé pour rallier les rangs du MNLA. « Puis qu’il a refusé d’obtempérer, on nous l’a ramené en août en nous demandant de l’enfermer, mais où était-il, pendant tout ce temps ? », se demande le ministre de la justice.
Qui assure que « Aujourd’hui, il est en train de nous révéler des choses que nous sommes intéressés de savoir ». Acclamé par la foule, le ministre de la justice des Droits de l’Homme, Garde des sceaux, avant de terminer ses propos, a promis aux manifestants qu’aucun crime ne restera impuni au Mali. Mais, selon lui, il va falloir d’abord restaurer en premier lieu l’autorité de l’Etat qui a été fortement ébranlée par les récents événements.
Lassina NIANGALY
CES MARCHEURS Avaient une Belle Opportunité de Marcher Quand les Prefets et sous-prefets avaient été Executés à KIDAL! Mais voilà,ils pensent que le droit de l’homme ne doit être respecter que par l’Administration publique!
Des Organisations qui ne savent pas à quel jeu elles jouent!
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