Ministère des transports : Sit-in de contestation tous les lundis

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Il en sera désormais ainsi au ministère des Transports et des Infrastructures : tous les lundis, les agents syndicaux tiendront un sit-in au sein du département. Le premier a eu lieu cette semaine. Motif : cinq chauffeurs ont été mis à la disposition du ministère de la Fonction publique. Les syndicalistes dénoncent abus et vices de procédure de la part de leur hiérarchie.

Le comité syndical du cabinet des DRH, DFM et CPS du ministère des Transports et des Infrastructures a tenu ce sit-in de soutien à cinq chauffeurs de leur structure qui ont été mis à la disposition du ministère de la Fonction publique.

C’est par une décision du ministère de la Fonction publique que les cinq chauffeurs ont été informés. Cela, selon les syndicalistes, par une demande de la ministre en charge des Transports et des Infrastructures.

Lors du meeting, le coordonnateur des syndicats DAF, DFM, CPS et DRH des cabinets et ministères, Issa Synayoko, a fait savoir que cela est un abus qui ne saurait être toléré. A l’en croire, une décision pareille ne doit être prise sans l’aval de la direction des ressources humaines, à la disposition de laquelle les chauffeurs devraient être remis. Aux dires de M. Synayoko, le syndicat avait saisi la DRH pour annulation de la décision.

Selon le coordonnateur des comités syndicaux des cabinets et départements ministériels, ce qui se passe est une question humaine et d’honneur pour un fonctionnaire. “On ne peut mettre un fonctionnaire comme ça à la disposition du ministère de la Fonction publique que pour des fautes graves et après des préavis et autres sanctions. Ça ne doit passer par aucune confidentialité”, dira-t-il.

Sur les cinq chauffeurs, trois sont malades, Mahamadou H. Touré traine un bras cassé depuis plusieurs mois et Sékou Coulibaly, un problème de poumon, selon les syndicalistes. “Un d’entre nous s’est juste plaints de sa patronne qui travaille jusqu’à 20 h. Et lui a obligé de l’attendre pour aller la déposer derrière le fleuve et retourner à Koulouba, où il loge. Il a juste signalé être en insécurité s’il doit rentrer à 23 h chez lui à Koulouba”, a confié un des chauffeurs lors du sit-in.

Une quarantaine d’hommes et de femmes ont pris part au premier sit-in. Ils donnent rendez-vous le lundi prochain entre 10 h et 11 h. “Désormais, c’est comme ça jusqu’à l’annulation de la décision du ministère de la Fonction publique”, ont promis Issa Synayoko, coordinateur des syndicats des DFM, DRH, CPS des cabinets et ministères et ses amis syndicalistes.

Koureichy Cissé

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