Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat : La deuxième phase du programme participatif d’amélioration des bidonvilles lancée

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Dramane-DembeleSelon les données, plus de 60% de la population mondiale vit dans des bidonvilles. Il convient de préciser que cela pose le problème de la maîtrise d’une urbanisation galopante et souvent chaotique au sein des pays. Raison pour laquelle, le Mali se réjouit de l’initiative du programme participatif d’amélioration des bidonvilles dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Acp) depuis 2008, qui a été financé par la commission de l’Union Européenne, et dont la mise en œuvre est assurée par l’Onu-Habitat.

Ce programme a pour objectif principal l’amélioration des conditions de vie dans les villes et communes, à travers le renforcement des capacités des institutions au niveau local, ainsi que la formation des acteurs clés dans la gestion des bidonvilles et des quartiers. Il contribue  entre autres à: l’atteinte des Objectif du Millénaire pour le Développement (Omd) ; l’amélioration significative de la vie d’au moins 100 millions d’habitants des bidonvilles d’ici 2020. Cette deuxième phase du programme participatif d’amélioration des bidonvilles consiste en réalisation de cinq produits c’est à dire : l’analyse de la situation des bidonvilles ; l’examen des politiques et du cadre régulateur ; la stratégie d’amélioration des bidonvilles à l’échelle des villes ; la stratégie de mobilisation des ressources ; la note conceptuelle.

Selon le représentant de l’Onu-Habitat, M. Guiébou Joseph, si les villes sont des centres d’opportunités économiques, les gouvernements doivent combattre les disparités sociales. Pour M. Guiébou, ce programme contribue à l’amélioration des conditions de vie des populations dans les villes. Il estime qu’avec l’engagement de tous, le Mali sera retenu pour la mise en œuvre de la troisième phase de ce programme.

“L’urbanisation bien maitrisée et organisée représente un moteur de  croissance et de développement économique et social. Cependant, si elle ne l’est pas ou si elle est mal gérée, elle peut s’accompagner d’exclusion sociale et de pauvreté, ce qui crée la fracture urbaine”, a rappelé, le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, M. Dramane Dembélé. Le Ministre Dembélé estime que l’inégalité grandissante entre les riches et les pauvres dans nos villes, dont la manifestation la plus évidente est l’extension des bidonvilles, a besoin d’être résorbée pour des raisons d’équité mais aussi de sécurité. Pour lui, cette pauvreté urbaine grandissante, qui a des conséquences sociales, économiques et environnementales, constitue l’enjeu majeur des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique à l’horizon 2030.

Tougouna A. TRAORÉ

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