Ministère de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile : vers la professionnalisation des sociétés de gardiennage

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Le ministre Salif Traoré est interpellé

Le ministre de la Sécurité Intérieure  et de la Protection Civile, le général de brigade Salif Traoré, a rencontré hier, jeudi 15 mars 2018, dans la salle de conférence de son département,  les promoteurs  des sociétés de Gardiennage, de transport de fonds et de protection de personnes. L’occasion pour lui d’expliquer à ceux-ci  le contenu des nouveaux textes qui viennent d’être adoptés les concernant. C’était en présence de l’inspecteur général de police, Moro Diakité.

A  l’entame de ses propos, le ministre, général Salif Traoré,  a précisé que l’objectif principal de la modification de la loi est de rendre les  sociétés de gardiennage  plus professionnelles. Pour lui, ces sociétés  jouent un important rôle dans la protection des personnes et leurs biens et elles doivent être professionnalisées pour que la  population ait confiance en elles. Il a enfin invité les promoteurs des sociétés à se soumettre aux exigences de la nouvelle loi.

A son tour, l’inspecteur général de Police Moro Diakité a expliqué, aux soixante promoteurs de société présents, la loi, son décret  et arrêtés d’application.

A ses dires, les modifications importantes  de la loi sont entre autres : la possibilité pour les policiers en retraite d’être prometteurs de société  de gardiennage ; la possibilité de mettre à la disposition des gardiens des armes de 2ème et 3ème catégories.

Parlant des conditions de création des sociétés de gardiennage, l’inspecteur Moro Diakité affirme que tous les postulants  à un agrément pour la création d’une  entreprise privée de surveillance et de gardiennage, de transport de fonds et  de protection de personnes doivent préalablement disposer de ressources financières suffisantes pour équiper et  faire fonctionner leurs entreprises. Aussi, dit-il,  les entreprises privées dont le siège est implanté dans le District de Bamako, font le dépôt d’une caution de cinquante millions (50 000 000) de francs CFA. Celles exerçant et ayant leurs sièges à l’intérieur du pays,  doivent payer une caution de trente millions (30 000 000) de francs CFA.La caution est déposée et conservée à la Direction Nationale du Trésor et de la comptabilité publique, aux dires du chargé de mission du ministère de la tutelle. En plus de cela, le postulant doit, selon  l’inspecteur Diakité,  produire un contrat  de bail dument établi en son nom ou un  titre de propriété de l’immeuble devant servir de siège permanent à son entreprise .

Pour lui, ces conditions et exigences ne sont pas prises pour contre carrer certains prometteurs mais pour la professionnalisation des sociétés.L’inspecteur Moro Diakité a enfin informé que les anciennes sociétés ont six mois pour se mettre en règle.

 

BoureimaGuindo

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