Six ans après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, plusieurs membres des structures de l’Etat impliqués dans son application sont en conclave autour de son appropriation. Réunis depuis hier à Bamako, les cadres du cabinet du ministre de la réconciliation, de la mission d’appui à la réconciliation nationale et l’équipe régionale d’appui à la réconciliation. Durant trois jours, les responsables de l’Etat et de la société civile impliqués dans le processus de mis en œuvre de l’accord seront formés sur une meilleure appropriation du document signé en 2015 entre les autorités maliennes et les groupes armés du Nord du Mali. Ainsi, une présentation historique de l’APR avec le rappel des négociations de Ouaga à Alger et son état de mise en œuvre sont autant de sessions qui seront expliquées aux participants.
Prenant part à cet atelier, le conseiller du représentant spécial de l’Union africaine pour le Sahel, Fugence Zeneth, s’est réjoui de la qualité du partenariat entre les autorités maliennes et la MISAHEL. Avant de poursuivre que depuis la signature de l’accord d’Alger, la MISAHEL a constaté la détermination des différentes tendances du Mali à l’appliquer. Fugence Zeneth a loué à cette circonstance les nombreux efforts entrepris par l’Etat Malien pour mettre en œuvre l’accord issu du processus d’Alger. Egalement, il a salué les efforts que la transition qui est entrain d’entreprendre pour réaliser des réformes politiques et institutionnelles. « Les autorités ont d’autres objectifs de faire des réformes difficiles en plus de l’application de l’accord pour la paix pour le nouveau Mali », a-t-il dit.
Dans la foulée, le secrétaire général du ministre de la réconciliation et de la promotion de la cohésion nationale, Sidi Diarra, a indiqué que l’organisation d’une telle session de formation sur l’appropriation de l’accord est nécessaire au profit des acteurs chargés de sa mise en œuvre. « La mise en œuvre de l’accord a eu des suspicions, des doutes, voire des intox depuis sa signature. Ces reproches proviennent de la méconnaissance du contenu de l’accord », déclare le Ségal du Ministère de la réconciliation, ajoutant que l’application pertinente de l’accord passe par son appropriation par ceux qui sont chargés de sa mise en œuvre. Enfin, il a émis le vœu de voir au sortir de cet atelier, les participants outillés sur le contenu du document et capable de l’expliquer partout et avec n’importe quelle personne. « Tant que suffisamment de gens ne comprennent pas le contenu de l’accord, il serait très difficile de l’appliquer », conclut-il.
Signé il y près de six ans, l’accord pour la paix et la réconciliation conclu entre les autorités maliennes et les différents groupes armés qui sévissent du nord du Mali peine à être appliquer. Bien que la signature doit permettre de mettre fin aux hostilités entre l’armée malienne et les groupes armés rebelles, son application partage encore les Maliens.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net