Devant une dizaine de journalistes de la presse nationale, le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne a fait le point sur les activités de son département. La rencontre a été mise à profit pour expliquer les points forts et faibles ainsi que les perspectives du département en charge des questions de jeunesse et de citoyenneté. De la 8e édition des vacances citoyennes à la construction du palais des pionniers, en passant par la rénovation du carrefour des jeunes et la reprise de la nouvelle formule du service des jeunes, le ministre Koïta se dit très satisfait de son bilan.
Le rôle de la jeunesse dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. C’était le thème de la 8e édition des vacances citoyennes dont la ville de Kita a accueilli la cérémonie d’ouverture. Les jeunes ont mené des actions de citoyenneté et de développement dans plusieurs localités du pays, dont Kita et Toukoto dans la région de Kayes, Tominian et Madjakoyi dans la région de Ségou. Plusieurs centaines de jeunes ont pris part à ces vacances citoyennes.
Selon le ministre Koïta, les vacances citoyennes sont perçues comme un cadre propice de mobilisation pour la construction citoyenne, d’éducation, de socialisation et de participation des jeunes à la construction nationale. Le thème de cette 8e édition couplée avec la journée internationale de la jeunesse était le «Le rôle de la jeunesse dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Il s’agissait de les sensibiliser sur le rôle qui est le leur afin de mettre fin aux entreprises sordides qui consistent à semer la terreur et la désolation…».
Le ministre Amadou Koïta avait invité les jeunes à un sursaut national afin de faire échec à toutes les tentatives de déstabilisation du Mali. Car, selon lui, les jeunes sont les mieux placés pour stabiliser le pays. Plusieurs activités comme des conférences-débats sur le rôle des jeunes dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, ainsi que sur l’historique des villes qui accueillent, ont été réalisées.
À Kita, le carrefour des jeunes a été réhabilité, la ville a été assainie, 2000 pieds d’arbre ont été plantés. À Toukoto, 200 pieds d’arbre ont été plantés ainsi que l’assainissement du camp de cette ville. Dans ces deux cercles, des conférences ont aussi été organisées sur les questions brûlantes de l’actualité comme la révision constitutionnelle. À Tominian, les vacanciers ont procédé à la rénovation de l’amphithéâtre de la ville, 1 500 pieds d’arbre ont été plantés ; l’église catholique aussi de Madiakoye a été visitée par les vacanciers. Des délégations venues de la Côte d’Ivoire, de la Mauritanie, du Niger et du Burkina Faso ont aussi pris part à cette 8e édition.
Parlant de la démission du président du Conseil national de la jeunesse (CNJ), Mohamed Salia Touré, le ministre Koïta dira qu’il ne s’attendait pas à une telle décision, mais que des discussions sont en cours pour conduire une transition heureuse et stable en application stricte des textes en vigueur. En attendant, l’intérim est assuré par le 1er vice-président Souleymane Satigui.
Les défis sont énormes car 62% de la population sont jeunes, concède le ministre Koïta. Le département doit tout mettre en œuvre pour orienter et appuyer la jeunesse sur les questions d’emploi. Et surtout faire en sorte que les jeunes ne se lancent plus dans l’extrémisme violent pour la stabilité du pays.
Pour ce faire, la politique nationale de citoyenneté (2017-2021) est en phase d’adoption par le conseil des ministres. Une politique qui vise à œuvrer dans le sens du civisme et de la citoyenneté. Car, selon le ministre Amadou Koïta, aucun pays ne peut se développer sans un citoyen modèle et sans une citoyenneté affirmée.
Il y a aussi d’autres grands chantiers comme le rétablissement du service national des jeunes. Ce service sera rétabli sous sa nouvelle formule. Ainsi, non seulement les jeunes fonctionnaires pourraient postuler, mais aussi tous les autres jeunes diplômés et non diplômés. La formation sera étalée sur 18 mois : 6 mois de formation militaire, 6 mois de formation professionnelle, et 6 mois de formation pratique.
Au nombre des chantiers, figurent également la construction du palais des pionniers à hauteur d’un milliard et demi ; la rénovation du carrefour des jeunes de Bamako pour une enveloppe de 800 millions de FCFA ; l’accord de partenariat avec le PNUD qui permettra d’assurer à 1 300 jeunes une formation professionnelle ; et un autre programme pour faciliter l’insertion socio-professionnelle des 5 dernières régions du Mali. Il s’agit des régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudéni.
André Traoré
Source : Soleil Hebdo