L’accès à la carte biométrique est un parcours de combattant au Mali. Pour s’enrôler, il faut faire queue durant de longues heures, voire des jours. Qu’est-ce que les Maliens en pensent ?
Bouba Maïga (étudiant)
“Je pense que c’est une bonne idée si ce n’est pas comme la carte Nina vu qu’il y avait des erreurs sur presque toutes les cartes. En ce qui concerne comment cela se déroule je n’en sais rien vu que je ne l’ai pas encore fait”.
Issouf Coulibaly (étudiant)
“Ma vision par rapport à ce processus de carte biométrique, c’est déjà une initiative salutaire. C’est à encourager. Je trouve que c’est un point positif le Mali est en train d’emboiter le pas aux pays de la sous-région qui ont mis cette dynamique de carte biométrique sécurisée. Par rapport au processus actuel, je dirais qu’il y a un élément qui n’est pas encore maitrisé, c’est peut-être dû au manque d’infrastructures d’enrôlement, mais il y a quand même un nombre assez pléthorique de personnes qui trainent dans ses lieux d’enrôlement. Le processus est assez long et assez lourd et est entaché de magouilles et vraiment d’un autre point de vue ça décourage les personnes qui veulent se faire enrôler. Mon cas par exemple est que j’ai voulu le faire mais on demande de m’inscrire à partir de 22 h sur la liste et d’être là à 3 h du matin pour être dans le rang. Ce sont des facteurs qui font reculer certaines personnes et qui a même fait réagir le gouvernement qui a alerté par rapport à une implication timide de la population”.
Moussa Harry Maïga (médecin)
“C’est obligatoire actuellement d’après eux c’est la carte biométrique qui va remplacer la carte Nina et la carte d’identité nationale, donc si nous avons l’opportunité de le faire c’est l’occasion car c’est très important”
Alassane Sanogo (étudiant)
“La communication gouvernementale autour de la carte biométrique est tellement belle qu’on imagine que les procédures sont très faciles. Loin de là, ce qui est dit dans les spots publicitaires est différent de la réalité que nous vivons sur le terrain. Il y a plus d’une semaine, nous nous levons aux environs de 3 h du matin, faisant des va-et-vient à la mairie de la Commune V sans avoir le tour. Chaque fois que nous y sommes, nous établissons une liste de présence par ordre d’arrivée. C’est avec ces listes que l’agent travaillait jusqu’à nous informer le lundi dernier que les listes ne sont plus valables et qu’il faut désormais des tickets qui déterminent en même temps le jour du passage. Elle a demandé à ceux qui doivent se faire enrôler, de passer mercredi qui suit pour récupérer des tickets et ceux qui s’inscrivent directement pour la carte biométrique devraient passer le vendredi. Quand on n’a pas les moyens de sa politique, il faut créer la politique de ses moyens”.
Amary Cissé (enseignant)
“Je pense que cet enrôlement biométrique est une bonne chose ça va permettre d’identifier de façon authentique la population en général. Cependant, il faudrait que les autorités revoient la manière de faire, afin que chacun puisse être enrôlé facilement”.
Propos recueillis par
Fatty Maïga
Fatoumata Sira Samaké
(Stagiaires)
Biometric identity cards should be aid in helping to identify terrorists that infiltrate community plus seek to hide unto later date.
Henry Author Price Jr aka Kankan
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