Le ramadan 2025 a débuté ce samedi 1er mars 2025. Ce mois est une occasion pour les fidèles musulmans de se repentir et de se rapprocher du Créateur (Dieu). Notre équipe de reportage a sillonné les rues de Bamako pour savoir comment les Bamakois ont accueilli ce mois béni du ramadan. La conjoncture économique, avec la hausse des prix des denrées de première nécessité, inquiète un grand nombre d’entre eux.
Adama Konaté (professeur d’anglais) :
“Le ramadan a commencé il y a à peine quelques jours. Je crois que toutes les conditions sont réunies pour nous, les enseignants. Les salaires viennent de tomber, donc pour le moment, il n’y a pas de grande inquiétude. Mais ce que je peux ajouter, c’est qu’à côté de la disponibilité des salaires, il y a une montée des prix des denrées alimentaires au lieu d’une baisse en cette période de ramadan. Nous constatons que les commerçants augmentent les prix. Pour l’heure, il faut trouver une solution pour que le prix du sucre, un produit phare consommé par les musulmans, soit à la portée de tous”.
Ousmane Siguipily (employé de commerce) :
“Nous prions Dieu pour qu’il nous donne la force et le courage d’accomplir ce ramadan, qui est le quatrième pilier de l’islam. Cependant, la seule chose qui m’inquiète ce sont les produits de première nécessité. Le pays traverse une crise économique et avec l’arrivée du ramadan, nous voulons que les vendeurs revoient les prix pour que tous les Maliens puissent passer un bon mois de ramadan”.
Kanté (chauffeur de taxi) :
“Au Mali, le ramadan est synonyme de calvaire parce que la vie devient très chère. Nous les pauvres, nous ne pouvons pas nous permettre de nous prononcer sur cette affaire de ramadan avec la crise économique et la hausse vertigineuse des prix des produits de forte consommation. Tout ce que je peux dire, c’est que nous allons rompre notre jeûne avec ce que Dieu nous donnera”.
T. (ménagère):
“En tant que femme au foyer, comme toutes les autres années, j’achète mes provisions en avance pour éviter la hausse des prix. Malheureusement, cette année je n’ai pas pu le faire avec la situation économique de mon mari. Il est impossible de conserver les légumes au frais avec le délestage”.
Mamadou Kéita (chômeur) :
“J’espère que le ramadan se passera très bien, même si je suis au chômage pour le moment. Je ne sais pas comment je vais supporter les charges du ramadan, car tout bon musulman doit accomplir le jeûne comme il se doit. Je suis convaincu que ça ira par la grâce de Dieu”.
Propos recueillis par
Mariam Coulibaly
(stagiaire)