Institutions financières de proximité, les caisses d’épargne et de crédit se sont vite muées en bourreaux de leurs clients. Les clients de Benkadi de Djélibougou, de Kolon Kafo So, de Jemeni, de Kondo Jigima, de Nyongon Dèmè So, Misélini, la liste n’est pas exhaustive, ne décolèrent pas. Et pour cause : ils ne parviennent pas à entrer en possession de l’argent qu’ils ont épargné.
A coup de campagnes d’information et de sensibilisation, les institutions de micro-finance ont fait croire aux populations à revenu modeste que leur objectif premier est d’améliorer leurs conditions de vie, de garder en lieu sûr leurs épargnes, avec à la clef l’opportunité d’emprunt à un faible taux d’intérêt.
Présentement, au Mali, beaucoup de caisses d’épargne et de crédits, pour des raisons diverses, ont foulé aux pieds cet engagement et sont devenues de véritables facteurs d’appauvrissement de leurs clients. Parmi une pléiade de caisses, on peut citer Benkadi de Djélibougou, Jemeni, Kolon Kafo So, Kondo Jiguima, Nyongon Dèmè So, Misélini, Canef, dont les clients ont toutes les difficultés du monde à rentrer en possession de leurs épargnes.
Ces caisses, qui avaient suscité un réel espoir chez les Maliens en général et leurs cibles en particulier, car considérées comme des instruments de lutte contre la pauvreté et le sous-développement en s’engageant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie de ses sociétaires, sont de plus en plus contestées et décriées.
La liste de leurs victimes ne cesse de se rallonger alors que le nombre de caisses crédibles se réduit considérablement, à telle enseigne que les caisses d’épargne-crédit sont devenues, dans l’esprit de beaucoup de Maliens, synonymes d’escroquerie ou d’arnaque. Ces caisses, loin d’être crédibles, sont minées par plusieurs maux dont la mauvaise gestion, l’octroi de crédits à des proches triés sur le volet et le non remboursement des crédits alloués.
N’ayant pas tous des partenaires financiers liquides, certaines de ces caisses se permettent ce luxe avec l’épargne de leurs sociétaires. Qui sont naturellement les premières victimes de leur faillite. En effet, ayant épargné de l’argent en prévision de jours de vaches maigres, le client n’apprend l’insolvabilité de sa caisse qu’au jour où il prétend effectuer un retrait. Et pour cause, les réalités de ces caisses ne sont détenues que par le premier responsable et un groupe de complices prêts à comploter contre les sociétaires.
A Benkadi, Jemeni, Kolon Kafo So, Kondo Jiguima, Nyongon Dèmè So, Misélini et autres, la situation est très critique où les clients attendent depuis plus de deux ou trois ans le paiement de leur argent déposé dans ces caisses.
De sources d’espoir pour les populations à revenus modestes, ces caisses sont devenues des bourreaux pour leurs clients en les appauvrissant ou en les envoyant à la faillite.
A la caisse Benkadi de Djélibougou, la situation calamiteuse serait due à la mauvaise gestion de l’ex-PCA en la personne d’Amadou Touré, qui aurait ponctionné dans la caisse environ 15 millions de F CFA sans rembourser. Ainsi, à la veille de la fête de nombreux clients ont été déçus de ne pas pouvoir rentrer en possession de l’argent qu’ils ont déposé. Pour calmer les esprits, une modique somme de 350 000 F CFA a été partagée entre l’ensemble des clients.
La même déception se lit sur le visage des artisans ferrailleurs du marché de Médine. En effet, ces artisans cotisaient de l’argent pour s’offrir des bœufs à la veille des fêtes. L’argent était épargné dans la caisse Nyongon Dèmè So. Mais, depuis plus d’une année, ils courent vainement derrière leur dû.
Dans nos prochaines éditions, nous reviendrons largement sur la situation catastrophique et la gestion calamiteuse d’autres.
Affaire à suivre !
Moussa Diarra
qu’ils arrêtent d’escroquer nos sommes. Nous n’allons pas les laisser s’en sortir
Suis une victime de jemeni. on ne m’a toujours pas rembourse. je percevais une modique somme de 50000 toutes les quinzaines et maintenant plus rien. depuis plus d’un mois, la caisse n’est pas en mesure de rembourser ses clients. elle est ou la justice? comment peux-on laisser ces institutions se moquer des gens qui travaillent dur pour epargner et ne sont plus en mesure d’avoir acces a leurs propres fonds. c’est malhonnete de leur part.
Pardon mon frere, depuis la Suisse vous percevez 50.000fcfa deux fois/mois? Etes-vous sur d’avoir tout dit? Au nom de quoi Jemeni vous doit cette somme?
Soyez un peu plus explicite, car comme ca la??? Ounh ounh!!! 🙁
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