Depuis un certain moment, une vidéo circule sur les réseaux sociaux au sujet des recrues de la Protection Civile ayant été remerciés pour des cas de maladies avérées. Ce qui, vu sous l’angle de l’humanisme, pourrait émouvoir plus d’un, surtout que les intéressés ont affiché leur désir ardent de se réaliser une vie à travers ce corps de métier. Mais au-delà de cette émotion de circonstance se cache un scenario savamment monté pour saper la moralité de ce recrutement dont l’originalité, à travers sa régionalisation, une première, a été hautement saluée.
Dans un souci d’équité sociale, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général de Division Salif TRAORÉ, a une fois de plus, imprimé sa ‘’marque déposée’’ sur le recrutement tant à la Police Nationale qu’à la Protection Civile. C’est dire que désormais, contrairement aux précédentes années, les recrutements seront décentralisés. Autrement dit, chaque région du pays bénéficiera d’un quota d’effectif.
À la Police tout comme à la Protection Civile, le processus est maîtrisé, et les autorités politiques, administratives ainsi que les populations des régions ont vu en cette façon de faire, un véritable pain béni. Au dernier recrutement de la Protection Civile, 500 éléments venus de toutes les régions du Mali se sont retrouvés à Markala pour la formation militaire. Six mois auparavant, ceux-ci avaient effectué des visites médicales dans leurs régions respectives. Il s’agissait pour le Centre d’Instruction de procéder à une visite médicale de routine, dite visite d’arrivée à laquelle sacrifie toute recrue, qu’elle soit de la Protection, de la Police ou de l’Armée. Ceci a pour but d’avoir des éléments aptes à affronter les dures épreuves physiques de la formation militaire. Cette démarche fait droit à une sacrosainte règle médicale qui limite la durée de validité d’un certificat médical à trois (03) mois, tout comme d’ailleurs le casier judiciaire.
Cette dernière visite à pour mérite de déceler d’éventuels cas d’inaptitude ayant échappé aux médecins régionaux, mais surtout de voir si au cours des six mois passés d’autres maladies handicapantes ne sont pas développées chez la recrue. Simple question de bon sens.
Venons-en maintenant au cas qui défraie la chronique
Pour rejoindre le Centre de Formation de Markala, un appel à regroupement fût fait. À la suite de cela 10 recrues se sont désistés, pour des raisons qui leur étaient propres. Certainement ceux-ci ayant trouvé d’autres débouchées plus intéressants que la Protection Civile.
Ainsi la visite d’arrivée a concerné les 490 recrues restants parmi lesquelles 22 ont été déclarées inaptes à la formation militaire, car présentant des cas au-devant desquels les responsables du Centre ne voudraient pas répondre un jour en arrivant au pire. Un cas de conscience qui interpelle tout parent digne de ce nom.
début du feuilleton
Les 22 recrues ainsi identifiées ont été priées de rejoindre Bamako, après un transit à Segou où elles devraient emprunter un autre autocar. Leurs effets restés à Markala, au regard du règlement militaire, ne leur appartient plus car étant constitué de gamelles, de rangers, et de tenues. Bref, le paquetage complet octroyé par la Protection Civile.
Une fois à Bamako, et ayant connu leur sort, certains commencèrent à appeler leurs parents, les informant de leur radiation des effectifs.
Ce qu’il faudra également savoir, les visites médicales s’étendront tout le temps de la formation et même au-delà, notamment lors du stage probatoire d’un an après leur sortie du Centre. Tout cela pour qu’au cours de la carrière de ces éléments qu’ils ne deviennent, avec de multiples évacuations sanitaires des charges pour l’Etat qu’ils sont censés servir.
Ainsi s’organisa la résistance. Un groupuscule se dégagea pour clamer son indignation. Des coups de téléphones fusent. D’autres acteurs entrent en scène, certainement des parents encourageant les siens à la dénonciation.
Ces révoltés d’un jour voient leur projet botté en touche par la majorité des recrues qui ont compris le danger qu’ils couraient s’ils étaient restés dans les rangs. Objectivité oblige ! C’est ainsi qu’ils prirent sagement le chemin de la maison. Restèrent alors 7 personnes sur 22 qui ont décidé de remuer ciel et terre pour avoir gain de cause. En accédant à leur requête, il est certain que s’en sera finit du recrutement au Mali car cela créera un fâcheux précédent et au final, l’on ne pourra plus sortir des rangs, les borgnes, les aveugles, ou les manchots, sinon les autorités auront sur leurs têtes une pluie de vidéos dénonciatrices. C’est là tout l’enjeu !
Préparation de la vidéo
Pour porter la communication, dame Maminata Diawara, puisque physiquement elle paraît moins jeune, est toute désignée par les commanditaires de la vidéo pour deux raisons : d’abord étant de la gente féminine cela, selon eux, pourrait susciter plus d’émoi et ensuite pour sa facilité d’expression. Mais un détail non moins important n’a pu échapper à ceux qui connaissent dame Maminata DIAWARA à Sikasso. Ses bras, présentant une malformation, avaient du mal à être dissimulés par les incessants croisements sur la poitrine. Ce handicap est accentué lorsqu’elle baisse les bras, d’où les consignes à lui données afin de les maintenir croisés. À Sikasso, bien de personnes se demandaient comment avec cette malformation des bras celle-ci pourrait supporter la rudesse du métier de Sapeur-pompier.
Dans ces propos, dame Maminata Diawara, affirmait qu’un mois était passé dans la formation avant leur radiation. Ce qui est faux. Ayant pris le départ de Bamako le 30 Avril, ils reçurent la visite du Directeur Général de la Protection Civile le 2 Mai 2019, le 8 Mai fut le départ des encadreurs pour Markala. De cette date à la radiation des recrues, c’était la corvée et l’assainissement du site. Aucune formation militaire n’avait encore été entamée.
Le scenario, savamment orchestré a été éventré par A.T, une recrue dont la dignité et le courage méritent d’être salués. Celui-ci, par acquis de conscience et pour contribuer à la manifestation de la vérité et sauver ainsi l’honneur des autorités de la Protection Civile que l’on tente de salir, s’est rendu, en compagnie de O.C, une autre recrue ayant été également radié, à la Direction de la Protection Civile, le Mercredi 28 Mai 2019 où se tenait une Conférence de Presse.
Ils étaient en ces lieux pour s’enquérir des résultats de leur visites infructueuses qui restent jusqu’à preuve du contraire confidentiels.
Le sachant, A.T décide d’entamer les traitements convenants tout comme son collègue. Ils ont déploré, face aux journalistes les ayant rapproché dans la cour de la Direction de la Protection Civile, l’attitude de leurs camarades qui, au lieu de se soucier de leur traitement, s’adonnent à une dénonciation calomnieuse « j’aime le métier de Sapeur-pompier, je prendrais le temps qu’il faudra pour me soigner et comme mon âge le permet, je reviendrais inchalah pour encore postuler. Mais j’ai refusé d’adhérer à leur projet machiavélique car mon éducation ne me permet pas de porter du tort à mon prochain. Que Dieu inspire ces gens qui cultivent le mal en ce mois béni de Ramadan » a-t-il déclaré. Voilà qui est claire pour les hommes de bonne foi et que Dieu sauve le Mali avec ces réseaux sociaux devenus désormais un lieu de grande confusion.
La Redaction
Cet article manque de pertinence au point que même pas son auteur, n’eut le moindre courage de le signer.
Une chose est cependant claire : c’est très louche d’amener des candidats jusque sur leur site de formation, pour ensuite les notifier qu’ils ne sont pas retenues pour ladite formation. Ce torchon ne donne aucun argument convainquant. Mais au Mali, rien n’est impossible, notamment de la part d’une administration pourrie. Et ce n’est pas un article de presse d’un pigiste couard et incompétent qui changera cela.
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Pensées rebelles.
BAZARD€UROPÉEN$
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