Mendicité sur les espaces et voies publics : Haro sur le phénomène

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Des mesures ont été prises de commun accord par la COMADE et le département de la solidarité pour lutter contre le phénomène

La mendicité ne doit plus s’exercer sur les voies publiques. Telle est le message qui fait l’unanimité des autorités et des organisations de la société civile. Une importante rencontre a mobilisé, le jeudi 12 janvier dernier à la Direction nationale du développement social, les organisations de la société civile et le ministère en charge du Développement social pour partager avec la presse sur les mesures envisagées pour interdire la mendicité sur les voies publiques. Cette  rencontre était présidée par le conseiller technique du ministre de la Solidarité et l’Action humanitaire, Mme Kouyaté Fanta Kamissoko, en présence du président de la COMADE, Amadou Bocar Teketé, du président de la Coordination des chefs de quartiers de Bamako, Bamoussa Touré. Elle a regroupé également les leaders religieux et les membres de l’association des maitres coraniques.

Il s’agissait d’informer les hommes de médias des mesures prises par les autorités dans la lutte contre la mendicité sur les espaces et voies publics. L’organisation du sommet Afrique France par notre pays a été l’occasion pour la COMADE et le département de la solidarité de renforcer leur position, afin de prendre à la lettre ces mesures qui seront désormais observées pour toujours. L’initiative bénéficie de l’adhésion des différentes sensibilités et de l’Association des maitres coraniques. De commun accord, une stratégie de gestion du phénomène de la pure forme de la mendicité a été dégagée.

Les autorités ont mis en place une cartographie des sites de regroupement des enfants et jeunes de la rue et des mendiants de Bamako dans les six communes du district. Selon les responsables des services sociaux, une fréquentation des mendiants par les services a lieu de jour comme de nuit pour veiller à la mesure qui est d’ores et déjà effective. Pour la réussite de ces mesures, l’information et la sensibilisation ont été priorisées et seront mises en œuvre à travers les différents canaux d’information dans notre pays.

Rappelons que la mendicité n’est pas une pratique nouvelle dans notre pays, mais elle a pris aujourd’hui une proportion déshumanisante et ternit l’image du pays. Pire, certaines formes de la mendicité compromettent l’éducation des enfants et par ricochet, elles ne mettent pas notre pays à l’abri de la radicalisation. Quotidiennement, les Bamakois côtoient différentes sortes de mendiants : faux mendiants, talibés, vraies et fausses mères de jumeaux etc.  Ils occupent les grandes voies, les rues, les places publiques, les lieux de cultes et même la porte des cimetières.

Daniel KOURIBA

 

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1 commentaire

  1. Cette interdiction risque d’affecter ceux qui n’ont vraiment pas d’autre choix que la mendicité…..

    Comment faire la différence….? La norme sociale du partage au Mali a été largement abusée ces dernières années avec le phenomène du gain facile entretenu par les fonctionnaires véreux et les hommes d’affaires corrompus….

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