Si autrefois, la pratique était purement traditionnelle, aujourd’hui la promenade avec les jumeaux est plutôt motivée par l’appât du gain. Pour mettre un terme au phénomène, la Coalition Malienne de la Défense des Droits de l’Enfant (COMADE) tente de trouver des mesures alternatives.
Sous le soleil ou la pluie, accompagnés de leurs mères ou pas, à Bamako, on les rencontre presqu’à chaque carrefour des grandes artères. Il s’agit des jumeaux. Autrefois, si leur promenade était purement basée sur la tradition, aujourd’hui, cette pratique est plutôt motivée par la recherche de l’argent. Du coup, pour certains parents en l’occurrence pauvres, les enfants jumeaux sont une véritable source de revenu.
Une mère de jumeaux, H.M, âgée d’une trentaine d’années, que nous avons rencontrée au carrefour de Djélibougou avec ses jumeaux et deux bols de même couleur en main, raconte : « Selon la tradition de chez nous, si les jumeaux ne quémandent pas, ils ont de forte chance de mourir au jeune âge. Soit, ils peuvent tomber malade ou même une malédiction peut frapper leur famille».
Mais reconnait-elle, en réalité, c’est la pauvreté qui pousse beaucoup de mères de jumeaux à quémander dans la rue pour avoir de l’argent afin de subvenir à leurs besoins.
Alhassane Modibo Bâh, Islamologue, consultant au Centre Islamique de Formation et de Documentation à Bamako soutient, quant à lui, qu’aucun texte ni du coran, ni des hadiths, ne mentionne l’idée selon laquelle ? Les jumeaux doivent mendier pour pouvoir vivre longtemps.
A l’en croire, selon les préceptes de l’Islam, le droit à l’éducation et à la protection sont les droits les plus absolus pour tout enfant. Or soutient-il, ce n’est pas en étant dans la rue que l’enfant va avoir une bonne éducation.
Selon lui, le problème tire ses origines de notre culture qui par la suite a été mal interprétée par certains.
Alhassane Bâh dira qu’il y a des jumeaux qui naissent et qui ne vont jamais dans la rue pour mendier mais qui vivent longtemps.
Pour lutter contre le phénomène, la Coalition Malienne de la Défense des Droits de l’Enfant (Comade) travaille depuis quelques années en collaboration avec le ministère de l’Action Humanitaire et de la Solidarité.
Selon Gaoussou Traoré, Secrétaire Général adjoint de la COMADE, 476 mères de jumeaux ont été enregistrés dans les communes I, II, V du District de Bamako et les autres communes suivront bientôt ainsi que les capitales régionales.
Une opération de recensement après laquelle, selon lui, la COMADE envisage d’appuyer les mamans des jumeaux. Et ce, à travers le financement de leurs commerces, leurs projets de fabrication de savons entre autres.
Mais aussi, dit-il, la COMADE prendra en charge les jumeaux qui ont l’âge d’aller au jardin d’enfants et trouvera des familles d’accueil à ceux d’entre eux qui n’ont pas l’âge de 08h à 16h, le temps que leurs mamans retournent de leurs activités.
Après quoi dit-il, la COMADE mettra une équipe de contrôle pour sillonner les communes bénéficiaires de l’opération afin de s’assurer qu’aucune mère de jumeaux ne circule en ville.
Fatoumata Fofana
Effectivement cette histoire de tradition qui est ancree dans les mentalites laissant croire que les parents des jumeaux doivent obligatoirement les envoyer mendies dans la rue afin d’obtenir la bar aka comme cette autre tradition des marabouts et charlatans qui recommandent de donner l’aumone aux jumeaux
Du coup les deux traditions ont pour consequence la mendicite des jumeaux et parfois des jumeaux sont loues et certains sont de faux jumeaux pour tromper l’apparence
Conclusion c’est l’appat du gain qui ne profite pas malheureusement aux jumeaux
Comments are closed.