MENDICITE : Ces mendiants en col blanc

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De plus en plus de personnes que l’on ne saurait soupçonner de tendre la main trouvent des arguties et écument les bureaux. Une vraie opération de collecte de fonds quotidienne qui nuit aux paisibles employés.rn

La mendicité est le fait de demander l”aumône, don, charité… Le terme décrit soit l”action soit la condition de celui qui y fait appel et ses formes sont variées (à la porte des lieux de cultes, dans les lieux de rassemblement). Au Mali, certains ont développé un vrai marketing en la matière, avec l”utilisation d”enfants pour apitoyer.

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Les mendiants sont innombrables, de tous sexes et de tous âges. Des vieux lépreux aux pauvres enfants exploités, la communauté est sans cesse sollicitée par de pauvres gens sans ressources. Pour qui connaît la pauvreté du pays et de ses habitants (57 % de la population, chiffre officiel), on peut aisément comprendre l”extrême dénuement de cette frange miséreuse de la population. Plusieurs éléments peuvent expliquer ce nombre de mendiants, qui croit de façon exponentielle.

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Cependant, et de plus en plus, une nouvelle race de mendiants fait surface : des quémandeurs en col blanc qui écument les bureaux et les lieux de travail. La plupart du temps, c’est de vieilles connaissances qui passent juste pour dire « bonjour », mais qui se souviennent qu’elles manquent de frais de Sotrama pour rentrer. Des aînés qui, dans d’autres vies, attendraient que vous leur présentiez vos respects, se déplacent pour vous voir, avec, bien sûr, une arrière-pensée bien facilement décelable. Et quand vous avez la réputation de « pingre », on s’arrange pour apporter un problème social nécessitant une contribution de votre part.

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A ce jeu, la palme revient aux femmes. Il y a en qui ont établi des listes et qui se promènent de bureau en bureau avec des arguties, mais qui rançonnent tout et tout le monde sur leur passage. Il y a également celles qui ne vous connaissent pas, mais qui viennent, parce qu’un enfant est hospitalisé, un mari est décédé, le tout dans un argumentaire à faire pleurer un caillou. Mais, au finish, rien.

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Conséquence de la misère ambiante et générale ou expression d’une perte de morale ou d’une surexploitation de notre prédisposition naturelle à l’entraide ? Toujours est-il que le phénomène prend des proportions considérables, ce qui explique d’ailleurs la présence, de plus en plus, de vigiles à la porte de toutes les structures, juste pour décourager les visiteurs indésirables.

rnAlexis Kalambry

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