Mendicité : Une activité qui freine la scolarisation

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Mendiant
Deux jeunes Mendiants

La mendicité touche une grande partie des enfants au Mali. Plus 6664 enfants et des adultes pratiquent la mendicité dans le pays et seulement dans trois grandes localités du pays, les régions de Ségou et Mopti et le district de Bamako. Un fléau qui freine la scolarisation des enfants.

 

Au Mali, on distingue trois grandes catégories d’enfants : les enfants mendiants, les enfants talibés et les enfants sans attaches familiales ou les enfants des rues. A travers le programme de réinsertion des mendiants, une étude de la direction nationale du développement social avait recensé dans trois villes du Mali (Ségou, Mopti et Bamako)  plus de 6664 enfants mendiants dont la scolarisation est compromise (8 %) à cause de la mendicité sur la voie publique, qui est pourtant, interdite dans notre pays.

L’incitation d’un mineur à la mendicité est répréhensible d’une peine allant de trois mois à un an d’emprisonnement (article 183 du code pénal). Pourtant, rien ne se fait pour endiguer ce fléau qui entraîne la dégradation des mœurs avec des enfants en bas âge voués au vagabondage et au vol.

A Ségou, dans les zones rizicoles, les talibés mendiants sont livrés à des activités champêtres au compte de leurs maîtres coraniques. Dans les villes, certains dorment dans les édifices publics, dans le marché ou sous les ponts et vivent généralement en groupe.  Ils sont majoritairement des garçons (94 %) âgés de 5 à 14 ans, parfois plus jeunes accompagnés de leurs frères aînés ou par des parents biologiques ou non. Parfois, ils sont jumeaux ou faux jumeaux. Certains de ces enfants sont pour la plupart d’origine rurale ayant migré vers la ville, et un tiers d’entre eux sont orphelins.

Le phénomène prend chaque année une nouvelle tournure. Les autorités sont invitées dans le cadre de la protection des droits de l’enfant à agir pour freiner ce fléau qui alimente le banditisme dans les grandes agglomérations.

Ousmane Daou

 

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2 COMMENTAIRES

  1. 😀 , un grand fleau de notre societe malienne. Il faudra essayer les differentes methodes dont le Senegal est entrain de se servir et les adapter a Nous.

  2. Et que dire de la mendicite’ de nos autorites a l’exterieur ?
    Incitation a la mendicite’ ?
    La bonne correction commence au sommet de l’etat.
    Ou il y a une difference entre demander une aide perpetuelle et faire le mendiant.

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