Le dimanche 28 septembre dernier, l’Eglise Saint-Paul de la communauté catholique de Faladié-Banankabougou de la paroisse Sainte-Monique, s’est vue perturber sa messe par “des va-et-vient” d’une dizaine d’hommes enturbannés, dont un s’est approché du portail du lieu saint pour proférer des menaces et injures à l’endroit des fidèles chrétiens qui s’acquittaient paisiblement de leur devoir religieux.
Des propos injurieux, sous forme de menaces, étaient du genre “vous êtes des maudits, vous n’êtes pas sur le bon chemin. Vous irez tous brûler en enfer. Le dimanche prochain, nous ne voulons voir personne à l’église sinon nous allons y mettre le feu. Et c’est le dernier avertissement”, nous a confié un témoin. L’individu en question a été arrêté et mis à la disposition du commissariat de police du 7e arrondissement qui a mis ses limiers sur le dossier.
Ces individus, visiblement des extrémistes musulmans, n’ont pu pénétrer dans l’église grâce aux groupes de surveillance qui entourent le lieu saint à l’occasion de chaque messe. C’est dire donc, que cette église est bien consciente des menaces, c’est pourquoi, elle a mis en place des mesures de prévention et de précaution.
Loin d’être un acte isolé, cette agression flagrante doit être prise très au sérieux par nos services de sécurité et de renseignement. Ce culot déconcertant de ces individus est une défiance sans commune mesure à l’autorité de l’Etat. Comment comprendre que le Mali, pays de paix, de tolérance et de coexistence religieuse, soit en passe d’être une menace d’intolérance religieuse.
Il n’est pas tolérable que tels actes restent impunis. Cet acte d’individus mal intentionnés est une alerte sérieuse pour nos populations qui doivent coopérer avec nos forces de sécurité pour la stabilité, la quiétude de nos villes, villages et quartiers.
A. L.
