C’est le stade portant le nom du père fondateur de la nation, Modibo Keïta, qui a été choisi par le collectif des ressortissants du nord Mali (COREN) pour tenir un meeting national de libération des régions nord occupées par les assaillants du Mnla et des groupes djihadistes. C’était hier mercredi 11 avril en présence de plusieurs personnalités de la République parmi lesquels: Ousmane Issoufi Maïga, ancien Premier ministre, Malick Alousseyni Maïga, président du Coren, Mahamoud Dicko, président du Haut conseil Islamique, Monseigneur Jean Zerbo, archevêque de Bamako, Daniel Coulibaliy, représentant des églises évangéliques protestantes du Mali, Tièbilé Dramé, président du parti pour la renaissance nationale (Parena), Ibrahim Boubacar Keïta, président du RPM, Soumaïla Cissé de l’Urd, le Pr Ali Nouhoum Diallo de l’ADEMA etc. Objectifs, bouter les agresseurs et leurs complices hors de notre pays et rétablir le corridor humanitaire pour venir en aide aux populations du nord pris en otage.
« Abas les mouvements séparatistes ; l’effort et le sang de tous pour la libération totale du Mali ; peuple du Mali débout, la résistance populaire en marche ; pas de faveurs pour nos ennemis, non à tout accord avec les rebelles etc.» sont autant de slogans scandés par les milliers de participants présents dans les gradins du stade omnisport.
Ce meeting fait suite à la marche de protestation du mardi dernier organisé toujours par le Coren pour la même cause. Le meeting a débuté par les bénédictions effectuées par Cheick Moulaye Haïdara, Monseigneur Jean Zerbo, archevêque de Bamako, Daniel Coulibaliy, représentant des églises évangéliques protestantes du Mali. Ousmane Issoufi Maïga, ancien Premier ministre et président d’honneur du Coren a vivement remercié tout le monde d’avoir participé massivement a ce meeting.
Il a fait savoir que le Mali est un et indivisible, bâti de génération en génération comme un model de paix et de culture. A son avis, le Mali doit mettre en exergue sa souveraineté et obéir à sa devise ‘’un peuple-un but-une foi’’ et à ses couleurs ‘’vert-jaune-rouge’’. Selon lui, tout le monde doit être debout comme un seul homme pour défendre la patrie car elle est menacée de partition. L’opinion nationale et internationale doit reconnaitre que l’Azawad ne recouvre aucune légitimité historique. Le Mali sera ferme et sans complaisance, dit-il, pour condamner les auteurs des crimes commis au nord du pays.
Selon l’ancien Premier ministre, la Cedeao doit accélérer le processus de négociation au Mali afin de donner priorité à la gestion de la crise au nord. « Nous sommes fier d’appartenir à ce Mali, le combat sera gagné Inch Allah. S’il faut faire la guerre, les jeunes et les vieux ne se déroberont pas à cet engagement. Je demande aux uns et aux autres de s’unir car l’union fait la force », a-t-il conclu.
Pour Malick Alousseyni Maïga, président du Coren, l’épreuve que nous affrontons constitue un test pour notre foi en le Mali, notre patriotisme et notre engagement vis-à-vis du Mali. Il s’appuie sur l’hymne national du Mali, selon lequel, « Si l’ennemi découvre son front, au-dedans au dehors, debout sur les remparts, nous sommes résolus de mourir, pour l’Afrique et pour toi Mali ».
Ce couplet de notre hymne national, selon lui n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui. Il a appelé les Maliennes et les Maliens de tous les horizons à se retrouver, à serer les coudes, les rangs, à retrousser les manches face à cette épreuves. Ce meeting du jour rentre, selon lui, dans le cadre des activités que le Coren mène afin de trouver les solutions les plus urgentes et les plus efficaces pour la gestion de la crise au nord. Le président du Coren a fait savoir que le Collectif initiera dans les jours à venir une marche blanche en direction des trois régions occupées par les bandits armées.
Cette marche servira dit-il de prélude à l’ouverture d’un corridor humanitaire afin de voler rapidement au secours de nos populations qui sont prises en otages par les terroristes. Monseigneur Jean Zerbo, archevêque de Bamako a indiqué que la prière, l’éducation et la vigilance sont nécessaires pour la voie de sortie de crise. Ibrahim Boubacar Keïta, président du Rpm a rappelé que l’heure n’est plus au calcul politicien mais à la défense de la patrie.
Selon lui, la première mission du futur gouvernement doit être la résolution de la crise au nord du Mali. La représentante de la Cafo Aïssata Cissé a dénoncé les viols commis par les bandits armés. Les autres intervenants, notamment les représentants des ressortissants des autres régions ont tour à tour condamné la déclaration unilatérale de l’Azawad avant d’ajouter que le Mali est un et indivisible. Le meeting a pris fin par la bénédiction de Mahamoud Dicko, président du Haut conseil islamique.
Abdoulaye Ouattara / Aguibou Sogodogo
Pour libérer le nord MALI, il faut que nous fassions une analyse profonde du type de soldats dans notre armée nationale. Le mode de recrutement nous a conduit à cette situation qui ne nous fait pas honneur. Pour cela, je propose qu’on dresse une liste de soldats patriotes volontaires et non une imposition. Que les militaires qui vont au front soient ceux qui ont volontairement donné leurs noms. Tous ceux qui n’auront pas leurs noms seront versés dans l’administration civile. QUE DIEU SAUVE LE GRAND MALI UN ET INDIVISIBLE.
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