Meeting du Haut Conseil Islamique du Mali: Le Premier Ministre plébiscité, certains politiques honnis à jamais

C’est un stade du « 26 Mars » de Yirimadio qui a refusé du monde et plus retentissant que le meeting de protestation contre de la famille organisé par le même Haut Conseil Islamique du Mali (HCI) sous l’ère ATT et compagnie. Dedans comme au dehors, les fidèles musulmans ont répondu très massivement à l’appel du HCI qui a trait à l’union, à l’entente, au pardon et au sursaut national pour libérer le nord du pays occupé par des bandits armés et surtout laver l’affront qui vient de nous être infligé. Un franc succès pour ce meeting géant du HCI qui restera gravé dans les mémoires des citadins de la capitale et même de nos compatriotes vivant à l’étranger. Un vrai plébiscite pour le Premier Ministre, Chef du gouvernement dont l’annonce de sa présence dans le stade » a suscité un tonnerre d’applaudissement. Une manière de l’encourager à persévérer dans la gestion gouvernementale inclusive de tous les fils du pays. Notre reporter était de la partie.

Le stage de « Yirimadio », il était 6H15 lorsque notre reporter a foulé le pied de la devanture de ce haut lieu de notre sport roi. Déjà, des fidèles après la prière de « Fadjr » au lieu de rentrer à la maison ont préféré venir au stade afin disent ces fidèles musulmans, d’avoir la meilleure place pour voir de près les guides religieux et mieux, écouter le message exceptionnel en ce 20^ème jour du mois de carême : le 12 août 2012 bravant d’abord la fraîcheur, ensuite le soleil de midi. Hommes et femmes, jeunes et vieux et même les enfants étaient de la partie pour être témoin du message qui parle de l’avenir du Mali, le grand Mali qui a été sabordé par ses propres fils au nom de défense d’intérêts sordides.

Il faut rappeler que ce meeting du HCI avait pour but de réunir tous les fils du pays dans une communion afin de trouver une solution idoine à la crise qui frappe el mali depuis le 17 janvier dernier. Il se déroule à un moment historique où le pays est divisé en deux parties dont les deux tiers sont aujourd’hui occupés par les bandits armés et aussi au sud dans la capitale Bamako, une certaine classe politique (avide de pouvoir) dont la majorité à participer au sabordage du bateau Mali, tente vaille que vaille à récupérer le pouvoir perdu au soir du 22 mars grâce à une intervention énergique de l’Armée. C’est pour éviter un chaos général et après le discours du président par intérim, Pr Dioncounda Traoré qui n’a pas porté de gangs pour superbement ignorer le PM Dr Cheick Diarra et son gouvernement après plus d’un trimestre d’actions sur le terrain, lui qui devait être conciliateur, réunifier els fils du pays, que le HCI a décidé d’entrer dans la dense pour siffler al faim de la récréation. Et pour cause, compte tenue de sa force car plus 90% de maliens sont des musulmans pratiquants ceux-là même qui ont suivi nos politiques pour être deux décennies déçus d’eux; aussi que le HCI fidèle à son discours fédérateur, sait qu’il sera entendu. D’ailleurs, dans une déclaration lue à cet effet, il a été de rappeler aux uns et aux autres du rattachement aux valeurs  sociétales du Mali, à nos vertus car pour le HCI, le développement du Mali ne saura être une réalité sans l’adhésion du peuple. Mieux, le HCI s’adressant aux bandits armés ordonne l’arrêt immédiat de la violence et en appelle au calme, à la retenue. Aussi, le rappel à l’ordre constitutionnel a été réitéré. S’agissant de certains hommes politiques, au HCI le message est clair : « que ces gens-là mettent l’intérêt supérieur des maliens au-dessus de tout dans l’entente, l’union et la paix. Il faut que cessent les tiraillements et autres intox et désinformation ». En effet, il s’agit pour chaque malien de mettre le Mali au-dessus de tout. Un message qui a été vivement accueilli par les fidèles. Enfin, il est demandé à tous aux acteurs d’éviter de jouer le jeu de l’ennemi.

Le Président du HCI s’adresse à ses détracteurs…

S’adressant aux milliers de fidèles qui ont pris très tôt les gradins du stade de « Yirimadio », le président du HCI, Mahmoud Dicko a rappelé aux uns et aux autres comment la crise actuelle est arrivée. « Tous les esprits avisés savaient bien que l’humiliation que nous avons subi devait nous arriver. Car depuis des années, tout se faisait dans le mensonge, le vol, la pagaille. Pourtant Dieu tout puissant n’a pas pitié de ce genre d’individus qui ne pensent qu’à eux au détriment du peuple », a martelé Mahmoud Dicko. S’agissant des informations qui faisaient état de son « désir » de chercher à être Vice-président, ou Ministre ou  bien qu’il était de connivence avec les islamistes d’Ançardine et autres, le Président du HCI a été on ne peut plus clair : « ceux qui disent ça et là que Dicko cherche le pouvoir, n’ont pas dit la vérité. Je ne serai pas Premier Ministre, Ministre ou vice-président de qui que ce soit ! J’aime mon poste de président du HCI. Cela me suffit. Soyons sérieux, vous me voyez trahir mon pays pour suivre les gars d’Ançardine? Notre rôle au HCI, c’est travailler pour ramener la paix dans ce pays qui ne mérite pas ce qui lui arrive maintenant».

En vrai rassembleur, l’Imam Mahmoud Dicko a conseillé à tous els fils du Mali à s’entendre. Pour se faire, il a insisté de tourner la page des « mensonges et vols pour se consacrer à Mali nouveau sur la vérité, rien que la vérité».

Parlant des exactions des bandits armés et donc du MNLA, le président Dicko dit ceci : « Personne ne pourra plus continuer à trahir ce pays. Les menaces des armes ne nous ébranlerons pas. La crise que nous vivons est le résultat de la mauvaise gestion de ceux qui nous ont dirigé ». Quant à ceux qui veulent nous imposer leur diktat, (allusion à la CEDEAO et complices), « cela ne marchera pas ! », a-t-il dit. Parlant des hommes politiques, surtout ceux qui depuis le 22 mars gesticulent, se battant pour faire souffrir le peuple, l’imam Dicko, non moins président du HCI, a été clair et précis : « ça suffit comme cela ! Ces hommes politiques véreux, nous leur avions pourtant parlé, ils ont fait fi de nos conseils et mise en garde. Nous n’avons pas été écoutés. Ça suffit maintenant ! Il faut mettre un terme aux tiraillements », a prévenu le président du HCI qui a terminé son allocution par une longue prière pour le Mali.

Il sera suivi du grand Chérif de Nioro, compte tenu de son âge, a fait des prières et bénédictions pour que le pays sorte de cette crise grave.

Dans cette atmosphère de communion pour prier pour le pays qui se trouve dans une situation des plus graves, l’autre leader religieux, Chérif Madani Haïra qui a ouvert le bal des interventions. Il a rendu homme à Dieu ainsi qu’au Chérif de Nioro du Sahel, salué le HCI, aussi les autorités du pays  (le PM) pour son patriotisme qui durant cette crise l’a prouvé rien qu’avec le paiement des salaires des fonctionnaires. « Nous devons être fiers d’être malien et saluer le Président par intérim et le PM pour leur patriotisme qui n’a jamais fait défaut. C’est le moment avec la crise actuelle, de mettre de côté nos querelles et s‘entendre pour prier. Mais cela ne saura être sans des dirigeants sérieux, des parents fidèles. En ce moment, le but visé sera atteint », a dit Chérif Madani dans un stade du « 26 Mars » archicomble et bouillant comme un chaudrome. « Pardonnons-nous ! Surtout pas de division, donnons-nous la main pour construire le Mali nouveau ».

Le porte-parole des Imams du Mali s’est accentué sur els actions du HCI dans la résolution de la crise politique que vit notre pays.

Le président national des jeunes, M. Boubacar Bah a retenu l’haleine des fidèles par son vocabulaire d’un vrai « guerrier », fustigeant la gestion chaotique de nos dirigeants de ces deux dernières décennies.

Sans porter de gangs, le chouchou des jeunes a ainsi rappellé que de l’attaque du Mali du 17 janvier dernier qui a vu la énième crise Touareg revenir ainsi que els derniers soubresauts, le peuple malien a tout supporté et pardonné. M. Bah fera la genèse de ces évènements malheureux que notre pays continue de supporter. Pour lui, plus question d’une autre rébellion du Mali. Encore moins d’un probable retour des gars du MNLA dans le gouvernement ou autres postes de responsabilités. Il a ensuite invité les pays qui hébergent ces bandits dont la France, la Mauritanie, le Burkina Faso d’arrêter leur entreprise. S’agissant des agissements de la CEDEAO, le président des jeunes les qualifie « d’une politique de deux poids, deux mesures, qui doit cesser».

Aussi, M. Bah a invité de tous les maliens à laisser le Président par intérim Pr Dioncounda Traoré et le Premier Ministre, Dr Cheick Modibo Diarra à demeurer à leur poste afin d’éviter à notre pays, une énième crise qui aggravera la souffrance du peuple malien meurtri. Il s’agit pour lui de l’élargissement du gouvernement Diarra. Une proposition qui a été longuement applaudi et bien accueilli par le public tout enthousiaste qui retrouve au Docteur, un patriote, un sauveur et un rassembleur.

Insistant sur la débâcle de l’armée, M. Bah l’impute à nos dirigeants qui dit-il : « ont trahi le Mali. Surtout ATT, son Premier Ministre, le Chef d’état Major des Armées Général Gabriel Poudiougou et autres, ont trahi le pays ». C’est fort de cette déception que le président de la jeunesse dira qu’ils ont 2500 jeunes fins prêts provenant des 7700 mosquées du pays pour aider les pouvoirs publics.

Plus de cadres véreux dans des postes

Dans sa logique de tout dire devant nos compatriotes, le Président des jeunes tirera les leçons de deux décennies de gestion chaotique du Mali. C’est pour cela dira-t-il, eux les jeunes ont décidé « qu’il n y ait plus de cadres véreux, voleurs, pilleurs à des postes de direction ». Mieux, ils décident de se battre pour leur barrer la route à ces brigands et autres « gangsters » politiques à l’élection de tout poste politique. Enfin Boubacar Bah rappellera que l’hippopotame du fleuve « Djoliba » est sans eau par la faute de certains assoiffés de pouvoir. Pour cela, il invite tous les jeunes du Mali à retrousser leur manche pour de l’eau au fleuve « Djoliba ». Un sésame dont il a besoin pour vivre.  Ill s’agit du Mali qui a besoin de tous ses fils pour sortir de sa situation actuelle. Une intervention qui été vivement applaudi.

Les familles fondatrices

En de pareille rencontre de portée nationale, la présence de délégués des familles fondatrices de la capitale du mali ne devrait surprendre personne. Ainsi leur porte-parole, a remercié les organisateurs de ce meeting. Pour lui, la crise que traverse le mali est connue de tous. « C’est une première que connait notre pays. Cela nous inquiète. C’est pour cela nous familles fondatrices de Bamako avions fait appel à tous les acteurs (associations, mouvements et partis politiques) pour discuter des voies et moyens de sortie de crise. Tous étaient d’accord de la démarche et des recommandations qui aboutissaient à l’organisation d‘une concertation nationale ». Et l’orateur de rappeler aux uns et aux autres de « cesser les injures et autres provocations qui ne riment à rien. Cela a fait baisser la tension. Aujourd’hui, tout le monde est présent. C’est le patriotisme qui doit prévaloir. Que cessent les actes de sabotages ! Que les politiciens sachent raison gardée, réfléchir et se pardonner et prier pour les morts. Le Président par intérim, le Premier Ministre et les députés sont des citoyens. C’est dans l’union, l’entente que nous pourrons construire ce pays, bâtir un Mali fort. Diviser, nous serons faibles. Ce qui profitera à l’ennemi», a conseillé le porte-parole des familles fondatrices de Bamako.

Les commerçants détaillants et les transporteurs aussi

Dans cette communion extraordinaire, els commerçants et els transporteurs, ont fait entendre leurs voix. Ainsi, leur porte-parole, M. Gaoussou Coulibaly dit « Djéry », a rappelé les conditions difficiles dans les quelles ils travaillent avec le chamboulement du commerce, voir son inexistence au nord du pays due à la rébellion armée. Et l’orateur de rappeler que 80ù des musulmans sont des commerçants, une manière décrier leur force dans la construction du pays.

Enfin, ce meeting a permis de crever l’abcès d’une situation qui n’a que trop durée. Au finish, le HCI par ses fidèles renvoie le Président par intérim et son projet aux calendes grecques. Pas question de limoger le PM, encore moins former un gouvernement. Il s’agit pour les deux et l’Armée de travailler en communion et que désormais plus des 90% des maliens qui sont musulmans veillent sur tout le monde. En cas de dérapage, la sanction ne se fera pas attendre. Aussi, les Députés ont été confirmé à leur place conformément à l’accord cadre du 06 avril 2012.

Il y a eu plus de peur que de mal. Un franc succès du HCI et du gouvernement qui a déployé un important renfort de force de sécurité et de militaires dans le stade et en son sein pour parer à toute éventualité.

En réalité, au sortir de ce  meeting historique, c’est le mali quoi gagne. Le gouvernement d’union nationale qui est attendue courant cette semaine, cap sera mis sur le règlement de la crise dans les régions nord du pays.

Bokari Dicko

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