Meeting du Haut Conseil Islamique au Stade du 26 mars : Le chérif de Nioro et le Président du haut conseil Islamique le limogeage de Soumeylou. B.Maiga.

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Ils sont sortis très nombreux les Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur pour répondre  à l’appel du président du haut conseil islamique du Mali  Mahmoud Dicko afin de  prendre part au meeting tenu le dimanche 10 Février 2019 au stade du 26 mars de Bamako.

L’objectif de ce grand meeting était de prier  pour que la paix revienne au Mali et  qu’une solution immédiate soit trouvée aux différentes crises qui fragilisent le pays. Le chérif de Nioro n’a pas pu effectuer le déplacement pour une raison  de santé mais son représentant a tenu à transmettre son message aux participants. Il dira : «  Le chérif demande le départ de Soumeylou Boubeye Maiga de la primature et lance en même temps un appel pressant au Président Ibrahim Boubacar Keita qu’il sauve son pays, lui-même. Si IBK le fait comme demandé  tant mieux. Dans le cas contraire, il se dit prêt à tout pour lui créer des problèmes pendant tout le reste de son mandat ».Toujours d’après le représentant, le Chérif de Nioro avait demandé à IBK qu’une fois qu’il sera à Koulouba de ne jamais prendre Soumeylou Boubeye Maiga comme premier  ministre  encore comme ministre. Comme pour dire que l’actuel premier ministre est l’un des initiateurs du code de la famille initié en 2009 et rejeté par l’ensemble des musulmans du pays.

Prenant la parole, le président du haut conseil islamique Mahmoud Dicko s’est surtout appesanti sur les sujets brûlants de la vie de la nation. Il a tout d’abord condamné l’attitude des gens qui prennent les armes au nom de la religion musulmane : «  Ceux qui ont pris les armes pour soit disant défendre la religion, qu’ils nous laissent en paix, le Mali est un pays musulman depuis des centaines d’années ». Ensuite il s’est prononcé sur la déclaration du représentant du Chérif de Nioro en ses termes «  Nous demandons à IBK d’écouter ce qu’a dit M’Bouyé, c’est mieux pour lui. S’il  n’écoute pas, il va entendre autrement ». Mahmoud Dicko dira également que les musulmans ne vont jamais laisser le pays tomber dans l’anarchie à cause des intérêts sordides. Il a également parlé des conflits intercommunautaires. Pour lui l’Etat n’a pas joué son rôle. Aussi il demande aux plus hautes autorités du pays de tout mettre en œuvre pour mettre fin  aux assassinats dans le nord et au centre du pays. Encore, le président du haut conseil  lance ce défi : « Ceux qui arment ces groupes à savoir les peuls, les dogons, les bozos etc. les uns contre les autres sont connus de tout le monde ». Il ajoutera que  ceux-là qui encouragent la haine sont connus de tous et doivent être dénoncés, arrêtés pour ne pas distraire le peuple malien.

Il trouve que c’est révoltant et même  insultant que l’Etat malien affirme qu’il n’est pas responsable de la situation actuelle du pays. Il a lancé un appel vibrant aux différentes communautés afin qu’elles mettent fin aux conflits et  qu’ils se donnent la main pour le développement socio-économique de leurs communautés. Imam Dicko a également fustigé la France qui continue de dicter sa loi  à notre cher Mali qui est  indépendant depuis 1960. Que cette France arrête de s’ingérer dans les affaires du Mali.  Le Président du haut conseil islamique du Mali dénonce les différentes tueries malgré la présence de plusieurs forces étrangères. « Je ne comprends pas qu’avec la présence de toutes les forces internationales, la Minusma, la force Barkhane, l’Armée Malienne et même le G5 Sahel, qu’on continue à massacrer nos paisibles citoyens  ». Il a aussi demandé l’unité, l’amour et le vivre ensemble avant de faire des bénédictions pour le retour de la paix et la quiétude au Mali.

Mohamed Traoré, chargé des affaires religieuses au nom du haut conseil islamique a fait des recommandations qui sont entre autre l’application de la peine de mort, l’adoption d’une loi criminalisant l’homosexualité avant de clôturer le meeting par des bénédictions.

Abdoulaye YERELE

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