Meeting de Tabital Pulaaku : L’Etat au banc des accusés

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Des membres de la communauté peule se sont réunis à Bamako
Des membres de la communauté peule se sont réunis à Bamako le 26 janvier 2019 pour protester contre les attaques. © RFI / Coralie Pierret

L’insécurité au centre du Mali provoque aujourd’hui des tueries des peuls à tous azimuts. Face à cette détérioration du climat social, l’Etat est mis au ban des accusés. Tout simplement d’être responsable et impartial. Et du coup, l’association TabitalPulaaku demande de désarmer toutes les milices du centre du pays. C’était au cours d’un grand meeting au palais de la culture Amadou H. Bah ce samedi 26 Janvier 2019.

Depuis un certain temps, les peuls sont devenus une cible privilégiée à abattre au centre du Mali. De dénonciation individuelle et finalement collective, ils sont sortis très massivement d’autres en foulard rouge pour manifester leur colère. “L’Etat se doit d’être responsable et impartial”, soutiennent les organisateurs à travers des banderoles.

En effet, au palais de la culture ce jour, M. Abdoul Aziz Diallo, président de l’association, très sidéré et très remonté est monté sur ses grands chevaux pour dénoncer vigoureusement les attaques ciblées contre la communauté peule. Ainsi, il indique que “La vie des populations, rythmée par des exécutions, par des arrestations, des détentions arbitraires, des assassinats ciblés perpétrés par des groupes terroristes et des milices des chasseurs donsos sont suscités et ou encouragés sinon tolérés par les autorités“.

A sa suite, d’autres personnes ont joué leur partition. Et l’imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique, en un mot un peul de Mopti de mettre balle à terre avec son expérience. Conscient de la situation, des exactions, il veut éviter le pire. Alors, il a joué à l’apaisement. La tête à la perte récente de sa maman (que la terre lui soit légère), il dit ne pas vouloir tirer à boulet rouge sinon il connait, sait et peut. Mais, dit-il, je préfère faire la prière en implorant Dieu pour que le calme règne au Mali.

Sory I. TRAORE

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