Meeting de soutien au maire suspendu de la commune VI : La politique de deux poids, deux mesures dénoncées

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En date du 21 février 2018 à Niamakoro (Commune VI), proche du domicile de l’ancien Premier  Ministre, Monsieur Modibo SIDIBE, l’UACDDDD (Union des Associations et des Coordinations d’Associations pour le Développement et la Défense des Droits des Démunis),  a organisé un meeting géant de soutien à l’ex Maire de la Commune VI, Monsieur Alou COULIBALY, qui a été suspendu de ses fonctions, par le pouvoir en place pour  dit-on « fautes administratives et vente anarchique de parcelles dans sa commune ».

  A en croire les manifestants, les vrais motifs de sa destitution sont à chercher ailleurs et les raisons évoquées de sa destitution par le gouvernement, ne sont que des alibis afin de solder son compte. Car celui-ci, clame-t-on « n’est pas membre du parti au pouvoir en place (RPM et ses alliés). Mais plutôt de l’URD de Soumaïla CISSE ».

Sinon, comment comprendre que plusieurs Maires en font pire que lui, et n’ont jamais été inquiétés ?

Pour les organisateurs et nombreux militants et sympathisants, une autre raison cachée de la destitution d’Alou Coulibaly est probablement le meeting qu’il a autorisé au Général Sinko COULIBALY, farouche opposant d’IBK et de ses alliés dans sa commune.

Suspension arbitraire du maire de la Commune VI

 En clair, au cours de ce meeting, les manœuvres dilatoires du pouvoir en place dont la seule volonté est de remplacer le Maire Coulibaly  par une personne issue des rangs du RPM et de ses alliés, ont été dénoncées, voire fustigées.

Durant plus de deux heures, des militants attentifs et déterminés à dénoncer ce qu’ils qualifient d’arbitraire et de d’une politique, de deux poids, deux mesures de la part du régime en place, ont écouté les différents intervenants entre autres les représentants des vendeurs de sable de la Commune VI du District de Bamako ; celui des Mécaniciens, des femmes, des rastas. Tous ont réclamé d’une seule voix le rétablissement sans condition de leur Maire Alou COULIBALY dans ses fonctions de Maire.

Des banderoles qui prouvent la colère des manifestants      

Les banderoles affichées sur l’esplanade du siège de l’UACDDDD, illustrent à suffisance, l’exacerbation de ce «peuple » outragé par ce qu’il voit et subit. Entre autres banderoles, on pouvait lire : «Nous réclamons le retour d’Alou COULIBALY dans ses fonctions. Il est au service de sa population. Alou a rien dans la commune » ; « Non à la suspension d’Alou COULIBALY, le Maire de la commune VI. On veut le progrès de la commune VI » ; « Ne touche pas à nos terres ! C’est notre vie » ; « Ne touche pas à nos maisons » ; « Ne touche pas à nos militants » ; « Ensemble pour le droit et la justice »

Il faut retenir que le meeting a mobilisé un grand monde malgré les menaces qui a laissé les citoyens avides de droits et de justice. A part quelques curieux attirés par le son de la musique qui résonnait très fort dans tout le quartier, le meeting a mobilisé peu de monde ; c’est un « peuple d’en bas » qui s’est vu outrager dans son droit de vote qui vient de manifester son ras-le-bol.

 Ras Bath, harangueur de foule

Le fait le plus marquant de la manifestation était la présence de RAS BATH, que la foule appelait affectivement  « GUIDE SPIRITUEL » qui a harangué comme il a le secret.

Son intervention axée sur le comportement du régime qu’il qualifie de « machiavélique et anti-administratif d’Aminata KANE, Gouverneure de la ville de Bamako, et du Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales », était entrecoupée par des tonnerres d’applaudissements et des hurlements scandant des slogans du genre : « A bas l’injustice » ; « A bas le népotisme ; « A bas la partialité dans la gestion du pouvoir »… Une intervention longuement applaudie au vu et au su des forces de l’ordre qui n’ont pas levé le petit doigt.

Le meeting grandeur nature s’est achevé sans aucun incident. Une bonne note pour els organisateurs et qui explique le degré de maturité des citoyens.   Enfin, d’autres actions sont prévues jusqu’à ce que le maire Alou Coulibaly soit remis dans ses droits.

 

Pépin Narcisse LOTI, Stagiaire

 

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