Des forces de l’ordre avaient pris d’assaut le boulevard de l’Indépendance, initialement prévu pour abriter le meeting de soutien de la plateforme “Rempart pour le Mali” aux Forces armées maliennes (FAMa).
La plateforme jugeait nécessaire de rassembler les Maliens de toutes obédiences autour du Mali et de son armée en souffrance. Elle a organisé un meeting le samedi 3 février en guise de soutien aux FAMa. Les porte-parole de ce mouvement sont Djimé Kanté, Ibrahima Kébé, Ismaël Doucouré dit Master Soumi, Founé Coulibaly et Abdoul Niang tous leaders dans leur domaine.
Ils se disent inquiets d’une part du regain de tension au nord et au centre du Mali, les pertes en vies humaines de plusieurs éléments des FAMa et de civils et de l’autre constatent l’incapacité du régime IBK à apporter de réelles solutions pour préserver la vie des concitoyens.
Le meeting s’est tenu sous haute surveillance des forces de l’ordre. Les messages scandés étaient, entre autres, “Hommage aux victimes militaires et civiles tombées”, “Vive les FAMa pour que vive le Mali”, “Jamais le peuple n’acceptera la substitution et l’isolement des FAMa par d’autres forces” ou encore “Zéro mort dans nos rangs”. Les leaders qui ont pris la parole ont dénoncé une trahison menée contre la partie.
Le paradoxe
Se portant au secours des FAMa, la plateforme est contrainte à une action sans éclat par les mêmes forces de sécurité. En effet pour ne pas être la cible de gaz lacrymogènes la plateforme a été obligée de tenir le meeting dans la cour de la Bourse du travail. Un acte violemment critiqué par Djimé Kanté et Ibrahima Kébé.
Pour M. Kanté, il est hors de question que la plateforme se batte pour apporter son soutien aux forces de sécurité qui redeviennent son bourreau. “Elles sont là pour obéir aux ordres de la hiérarchie nous les comprenons”, a relativisé Ibrahima Kébé, ajoutant qu’un jour tout cela prendra fin.
Constituée de leaders d’associations de la société civile, de religieux, syndicats, militants de partis politiques d’oppositions et leaders d’opinion, la plateforme se considère comme une veille citoyenne avec l’unique objectif de rassembler les Maliens de tous les bords autour de l’Armée nationale pour sauver le Mali et ses fils.
Un autre meeting est prévu pour ce samedi 10 février.
Zoumana Coulibaly