Si les partis politiques n’arrivent pas à s’entendre jusqu’à présent sur les quotas à accorder à la majorité gouvernementale, d’une part, et à l’opposition, d’autre part, dans la composition de la nouvelle CENI, telle n’est pas le cas au niveau de la société civile. Comme d’habitude, celle-ci fait preuve de maturité en désignant en son sein les 5 candidats qui doivent la représenter au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Parmi les cinq candidats mandatés par la Société civile, Mme Elias Touré retient beaucoup plus notre attention, eu égard à sa riche expérience internationale en matière d’observation des élections et en sa qualité d’expert. Soulignons tout d’abord que cet atypique Avocat à la Cour, membre du Conseil de l’Ordre des Avocats du Mali, est avant tout un éminent conférencier. Il a eu en effet à animer plusieurs conférences dont les thèmes portent, entre autres, sur «Droit et démocratie», «Mode de scrutin», «Les Institutions de la République»…Il a aussi animé une conférence-débat en collaboration avec le Barreau de Luxembourg sur le blanchiment d’argent. Il a aussi participé à l’élaboration du projet de la Charte des partis politiques en collaboration avec le Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales et l’Assemblée Nationale du Mali.
Vice-président de la CENI en 2007 au Mali, Me Elias Touré a été observateur international de l’élection du président de la République de la Mauritanie du 8 au 14 mars 2007. Expert électoral de la Commission mixte Mali-Venezuela du 20 au 25 juillet 2007 à Caracas, il était un observateur de la Commission de la CEDEAO lors des élections communales et municipales du 20 avril 2008 au Bénin. Et ce n’est pas tout. Il a été respectivement observateur de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour le compte de l’élection présidentielle de la Mauritanie du 18 juillet 2009 ; observateur de la CEDEAO au cours de l’élection présidentielle du Togo du 4 mars 2010 ; expert de la CEDEAO pendant la mission exploratoire de l’observation de l’élection du président de la République de la Guinée du 27 juin dirigée par un ancien chef d’Etat ; observateur de la CEDEAO au cours de l’élection du président de la République de la Guinée Conakry (1er et 2ème tours) ; observateur de la CEDEAO lors de l’élection présidentielle du président de la République du Burkina Faso du 21 novembre 2010 et enfin, observateur de la CEDEAO pendant l’élection du président de la République Fédérale du Nigeria du 16 novembre 2011.
Comme on le voit, Me Elias Touré est bien rôdé en matière d’observation des élections. Autrement dit, il pourrait être un bon président de la nouvelle CENI qui sera mise en place pour mener à bon port les élections générales, notamment, la présidentielle de 2012.
Bruno LOMA