Mariages et divorces à Bamako : Le danger des trois colas 

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Selon le dictionnaire Larousse, le mariage est l’union légitime d’un homme et d’une femme. Il est l’acte officiel et solennel qui institue entre deux époux une communauté de vie appelée «famille» (ou foyer, feu, ménage…) dont le but est en principe de vivre ensemble et d’élever des enfants. Dans les sociétés traditionnelles, le mariage est l’alliance de deux familles ou de deux clans.

Depuis quelques années, le divorce a pris le pas dans le jeu et l’on se pose la question de savoir si les trois colas ne sont pas la cause du phénomène. Les parents qui vivent dans l’extrême pauvreté n’hésitent pas à prendre ces trois colas d’un individu en quête de sensation forte. Place aux calvaires de la charmante demoiselle. Doit-on nous arrêter un peu pour revoir des stratégies envers le phénomène sous nos cieux ? Il suffit de trois colas et d’un peu de sous pour que la fille soit donnée à n’importe qui. De telles situations justifient sans doute le taux élevé de divorce, surtout à Bamako où les mariages sont coûteux et constituent un goulot d’étranglement pour l’homme. Se trouver un homme est le souhait de toutes les femmes. Mais, le choix idéal est en voie de disparition. Combien sont-elles, nos sœurs, qui sont à la recherche d’un homme ? Se marier pour le meilleur et pour le pire, ne signifie plus rien au Mali. On prend la marchandise et du jour au lendemain, on donne dos à la relation et on se lance à d’autres conquêtes. Ce phénomène qui s’accroît de façon alarmante dans la société, est devenu inquiétant aussi bien en ville qu’en campagne. Le mariage ne dure que le temps d’une rose. Les motifs de ce phénomène qu’est le divorce sont multiples et variés. A cela s’ajoute la mauvaise communication au sein du foyer.

Cette rupture légale du mariage qui prend de l’ampleur aujourd’hui, dans notre société a diverses raisons comme le défaut d’entretien de la femme, l’immixtion de la belle famille dans la vie couple, l’arrivée d’une rivale, l’insatisfaction de l’époux ou de la femme au lit, la non tenue des promesses, le maraboutage et l’impuissance sexuelle de l’homme.

La dislocation des couples jeunes peut aussi survenir très rapidement,  parce que ces derniers n’ont pas assez d’expérience dans ce domaine pour fonder un foyer. Dès que le jeune homme remarque que sa femme n’est pas belle comme celle de son collègue, il n’hésite pas à mettre la clé au paillasson avec des escapades de gauche à droite. Pour El Hadj Dicko, les premiers mariages volent souvent en éclats, parce que ni l’homme, ni la femme n’en maîtrise les tenants et aboutissants. Selon lui, la jeunesse est toujours pressée de se livrer à ce qui est sacré, mais ne connaît pas le danger. Le mariage qui faisait des deux parties des responsables, est basé de nos jours sur des intérêts. A qui la faute ?  
Destin GNIMADI

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