«Les Dimanches à Bamako, c’est les jours de mariages», chante le couple Amadou et Mariam. Peut-être qu’il fallait que ces artistes ajoutent aussi les jeudis et précisent qu’après ces mariages, ce sont des divorces qui interviennent. Un fait qui est de nos jours courant.
Qu’est-ce d’abord le mariage ? Pour ceux qui ne le savent pas, c’est un lien sacré par la société qui unit la femme et l’homme pour la vie. Le choix du partenaire n’est pas fait au hasard. Il revêt un cachet particulier et très important pour la vie future du couple. Quant au divorce, il est défini par la loi comme «une violation grave et renouvelée des devoirs et obligations du mariage», rendant «intolérable le maintien de la vie commune», selon Mme Djourté Fatoumata Dembélé, avocate et directrice de la Maison de la femme, de l’enfant et de la famille.
En fait, aujourd’hui, les mariages ne cessent de se multiplier à un rythme infernal avec des cortèges qui donnent à couper le souffle. Mais on a l’impression que mariage rime avec divorce, puisque selon des sources, plus de 50 % des mariages célébrés chaque année aboutissent le plus souvent à des divorces. «Et pourtant, à la célébration d’un mariage, ne dit-on pas : pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ? On constate avec regret que de plus en plus des mariages se font uniquement pour le meilleur et quand le pire sort la tête, rien ne va plus. Chacun se cherche de son côté», nous révèle un confrère de la place.
Les motifs évoqués lors des audiences de divorces sont les cas de violences conjugales, à savoir les injures graves entre conjoints, les excès ou vices, des comportements excessifs, les coups et blessures. Sans oublier le refus de l’homme de subvenir aux besoins indispensables de la femme tels que nourriture, habillement, logement, soins de santé, frais médicaux ; l’adultère, l’alcoolisme, l’incapacité de l’homme ou de la femme d’accomplir son devoir conjugal (impuissance sexuelle ou abstinence), le matérialisme des femmes…
Trop de divorces tuent notre société
Un petit exemple. En 2012, le Centre communal de la mairie de la Commune V a enregistré 545 mariages dont 91 mariages monogamiques et 454 polygamiques, sans compter les autres Centres secondaires de ladite Commune. En 2013, il y a eu 618 mariages dont 104 monogamiques et 514 polygamiques.
Au même moment, au tribunal de la Commune V, on a enregistré 303 cas de divorce en 2012 et 317 en cas en 2013. «Avant que je ne sois muté dans ce tribunal, tous les mardis et mercredis une quinzaine de femmes étaient là pour entamer des procédures de divorce», nous dévoile un juge dudit tribunal chargé des cas de divorce.
Par ailleurs, il est à souligner que ce sont les jeunes couples qui divorcent régulièrement. «Il est très rare de voir les couples de dix ans venir pour le divorce. Par contre, ce sont les jeunes couples qui sont très fréquents et la date entre le mariage et le divorce varie de deux à trois ou cinq ans», révèle Famakan Dembélé, Greffier en chef du tribunal de la Commune V. Autant dire que ce sont des mariages non préparés, hâtifs, célébrés sous des «coups de foudre amoureux». Attention donc, nouveaux et futurs mariés !!!
Fama M. SACKO (Stagiaire)
Check that off the list of things I was consufed about.
@M. SACKO .Les statistiques ont montré que dès qu’une mariage dure plus de 7 ans seulement, le taux de divorce devient quasiment nul.A mon avis seul l’AMOUR & la COMMUNICATION peut retenir les conjoints et pas autre chose!Il ne faut pas non plus se marier puisque toute ma classe d’age a pris femme ou bien c’est le Ramadam ou Noel il faut une femme pour la cuisine…”Le mariage n’est pas une plaisanterie” a dit le sage Seydou Badian.Tant que nous n’observons pas ces critères, il y aura toujours de divorces à la pelle! 😉
Comments are closed.