Mariage d’hier et d’aujourd’hui : Qu’est ce qui a changé ?

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Le mariage est sacré, dit-on. Cependant de nos jours, des jeunes badinent avec cette institution sociale, pire, c’est à peine s’il n’y a pas autant de divorce que de mariage. Tout ce que traverse notre société, est dû au fait que chacun a démissionné de ses responsabilités et nous avons laissé nos us coutumes au profit d’autres. Tout a empiré avec les mariages d’amour qui n’ont rien de comparable avec ceux de nos grands-parents.

Les mariages sont devenus bonjour M. le maire, bonsoir M. le juge. Dure réalité, mais aujourd’hui, rien n’est comme avant, nos cultures et traditions ont été abandonnées au profit d’autres. Les anciens considéraient le mariage comme une union sacrée et ne faisaient recours au divorce que par dépit.

Quitter le domicile conjugal était considéré comme un crime. Kamissoko Souleymane, traditionnaliste nous le confirme. Aucun parent de cette époque n’acceptait que sa fille passe une seule nuit, en dehors du domicile conjugal quelles que soient les raisons.

Contrairement à cette époque, la société dans laquelle nous vivons actuellement s’est tellement modernisée que nos principes, nos valeurs, rites et traditions ont été mis à l’écart. Si les principes de nos ancêtres ne leur permettaient pas que leurs filles passent une seule nuit hors du domicile conjugal, c’est tout à fait le contraire de nos jours.

Les parents d’aujourd’hui, sont mêmes les premiers à aider leurs enfants à quitter le foyer conjugal à la moindre difficulté pour la simple raison que personne ne touche à la princesse de la famille.

Au temps de nos ancêtres, les mariages n’étaient pas scellés sur un coup de tête. C’était plutôt bien réfléchi malgré qu’ils ne tombaient pas amoureux l’un de l’autre et ne se connaissaient même pas avant de sceller les liens qui les lient pour toujours. Au contraire, c’était des mariages forcés comme nous avons l’habitude d’entendre de nos jours si jamais une union se scelle sans le consentement mutuellement.

Mais ces mariages d’antan réussissaient et les conjoints étaient choisis en fonction de leur famille. Seydou Fofana, octogénaire en homme averti  nous narre avec tant de souvenirs la belle époque comme il aime le dire.Avant c’était aux parents de choisir un partenaire pour leur fille ou fils, sans tenir compte du statut social des uns et des autres. Le choix était fait en fonction de la réputation de la mère de la jeune fille et du père du garçon pour sceller l’union. Chaque enfant était vu comme le reflet de sa famille, et ces unions duraient l’éternité c’est-à-dire jusqu’à ce que la mort les sépare . Le seul hic qu’on pouvait reprocher est l’interdiction des mariages de castes ce qui est contraire à la religion.

Les mariages de la nouvelle génération ne sont basés que sur l’apparence physique, la beauté éphémère, ça ne m’étonne pas s’il y’a plus de divorce en ces jours. N’oublions pas aussi que les parents ont jetés l’éponge dans l’éducation de leurs progénitures. L’émancipation de la femme n’a fait qu’empirer la situation. Ils ont laissé les enfants dans les mains des réseaux sociaux ce qui est aussi à la base du manque d’éducation des enfants, ajoute-t-il.

Le mariage d’amour compte plus de divorces que ceux qui ont été forcés, dure réalité mais le constat est là. Malgré que la jeune génération choisisse sa partenaire de vie, elle n’arrive pas à perdurer ce lien du mariage. Sarata Togola, une femme pense que c’est avec les mariages d’amour que le divorce s’amplifie de nos jours. Une relation entre copain et copine est différent du mariage. Des hommes qui n’ont aucun sens de la responsabilité pensent que c’est à la femme de s’occuper de la maison des enfants alors qu’ils sont tous deux responsables. Aussi la plupart des jeunes se marient juste par ce que tous leurs amis(es) ont trouvé chaussure à leurs pieds. Ils n’apprennent pas à connaitre leur partenaire.

Cependant le taux de divorce de ces dernières années est à couper le souffler, ce qui prouve que cela s’amplifie chaque jour. Le taux de divorce enregistré à la Cour d’appel durant l’année 2019 s’élevait à 404. Celui de 2020, précisément le 14 septembre, date à laquelle nous avons fait le constat est de 220 cas de divorces enregistrés. Selon le greffier en chef tous les divorces ont des motifs, mais les plus fréquents sont la violence conjugale et le refus de certains conjoints à subvenir aux besoins de leurs épouses et enfants.

 

 Réalité actuelle du mariage :

Un effet de mode ?

Autrefois, on considérait le mariage comme le commencement nécessaire de la vie du couple. Le mariage d’aujourd’hui est presque devenu une mise en scène mettant en avant les conjoints, sous l’effet des projecteurs. Chose qui n’existait pas auparavant.

 Les dimanches à Bamako sont connus de tous au Mali comme jours de mariage, comme dit le chanteur, le couple aveugle. De ce fait, Amadou et Mariam n’ont pas hésité à en faire le titre d’une de leurs chansons les plus célèbres même au-delà de nos frontières. L’ambiance, les cortèges, les alliances, la robe, le costume, la salle, le décor, les fleurs, les invités les griots…Tout l’évènementiel qui s’en suit  aujourd’hui. Le mariage consiste à en faire une sorte de mode au plaisir du grand public.

La mise en scène des conjoints sur les réseaux sociaux, dont les mariages sont victimes (Facebook, WhatsApp, Snapchat, Instagram…) à travers des appareils photos, ceci est devenu une sorte de rituel auquel tous se plient pour immortaliser ces moments en matière de mariage.

Autrefois, le mariage était considéré comme le début d’une nouvelle vie, de responsabilité… mais la nouvelle génération en a fait autre chose. C’est-à-dire un moment de folles dépenses, d’endettement, de fête, de gaspillage, de rivalité juste pour savoir qui aura le mariage du siècle ; qui est le plus beau ou la plus belle, qui portent un Bazin Getzner, un wax… des futilités en a plus finir. Parfois on a l’impression que le mariage est devenu une compétition plutôt pour étaler ses richesses qu’une nouvelle vie avec de nouvelles responsabilités, ce qui inclut maturité.

Ce phénomène sociétal, nous pousse à penser que les mariés adorent bien se montrer devant les projecteurs pour montrer au reste du monde entier qu’ils se sont mariés. Comme une façon de dire regardez ce nouveau couple magnifique, et heureux au bras de l’un et l’autre que nous sommes. Comme si se marier était plus important qu’être marié. Un mariage basé sur le m’as-tu vu.

Les parents sont vus comme un pilier, ceux qui doivent conseiller les jeunes sur les responsabilités qu’engendre le mariage sont les premiers à jeter les dés, surtout les mamans ou belles-mères. Les femmes ont toujours été connues pour des gaspilleuses, et fanes des dépenses somptueuses. Elles veulent toujours faire plus qu’il n’en faut. Un mariage grandiose souvent avec des slogans comme c’est ma Sirani, (ma fille aînée) mon unique enfant comme si la vie ne tourne qu’autour de cet enfant.

Et ironie du sort, des mamans n’attendent que l’heure du départ ou quand la date a été fixée pour conseiller sa progéniture sur le mariage, les devoirs d’une épouse parfois même c’est à la fixation de la date que certaines filles apprennent à préparer en cuisine. Pour camoufler leur carence dans la préparation des nourritures,  des belles-mères demandent de repousser la date du mariage. Un devoir qui s’impose dès qu’on devient mère. Comment y prêter attention si les femmes passent plus de temps dans les cérémonies, les tontines, au travail qu’avec leurs progénitures, leurs époux, belles familles…

Certains pères s’imposent à cette idée de gaspillage des femmes et exigent à ce que le mariage soit célébré le plus simplement que possible. Contrairement à cette catégorie d’hommes, les autres se murent dans un silence d’église, craignant la foudre de madame surtout si cette dernière a une situation financière plus stable que celle de l’époux. Elle n’accordera aucune importance aux paroles de ce dernier.

Les femmes préparent plus la cérémonie du mariage plutôt que le mariage même en question. Elles sont trop occupées à planifier le mariage en comptant le nombre d’habits qu’elles vont porter, la griotte pour le Sumu, les contributions qu’elles auront… plutôt que la nouvelle étape que les enfants vont mener et pourtant elles savent que leurs filles ne sont toutes à la hauteur pour ne pas dire prêtes à mener à bien les foyers car elles ne sont tout simplement pas endurantes et les autres qualités d’une bonne épouse. Tous ces facteurs sont à la base des divorces. Un retour à l’état naturel s’impose, non pas l’état sauvage mais un retour à nos origines, nos racines est l’une des solutions à nos maux, affirme un sociologue.

Une autre réalité du mariage d’aujourd’hui, est que beaucoup se marient pour fuir la pression familiale, les piques de la société, car à un certain âge, les parents n’hésitent pas à te faire comprendre que tu deviens un fardeau. A chaque mariage ou rencontre, la même question revient. A quand ton tour, qu’est-ce que tu attends pour te marier ? Toutes tes amies, tes sœurs et cousines sont en couple“, comme si le célibat est une malédiction ou une punition divine.

 Se marier tôt n’est pas la récompense à un bon caractère et se marier tard n’est pas une punition pour un mauvais comportement. Chacun a son tour chez le coiffeur.

 

 Mohamed Abdellahi Elkhalil, Sociologue :

  …Quant aux mariage d’aujourd’hui malheureusement, c’est un mariage de folklore

 Comme le dit le livre sous l’orage le mariage n’est pas une plaisanterie. Mais de nos jours il est plus qu’une plaisanterie. C’est un jeu de cache-cache où les partenaires se rencontrent sans prendre le temps de se connaitre, ils se lancent dans le mariage un mois après le divorce s’en suit. L’analyse du sociologue  Elkhalil. Entretien.

Mohamed Abdellahi Elkhalil

Mali-Tribune : Quels étaient les fondements du mariage d’hier, et ceux d’aujourd’hui ?

M.A. E. : Il faut comprendre tout d’abord qu’avant le mariage avait un sens et était bien réfléchi. C’était une question de famille, de clan et de groupe. Des personnes étaient désignées pour ne s’occuper que des questions de mariage entre les tributs aussi bien que les communautés. Et ces mêmes personnes s’occupaient de choisir un mari ou une épouse et aussi qui doit marier qui. Le mariage d’avant avait un objectif et ce n’était pas uniquement pour avoir une descendance, mais pour garder les valeurs sociétales réelles.

Les fondements du mariage d’hier étaient la famille, car c’est elle qui choisissait la fille pour leur garçon et cette dernière était choisie sur des bases de données. La première des choses c’est le comportement de sa maman qu’il regardait comme le dit l’adage telle mère telle fille. La descendance de la famille, d’où elle vient ?  Les personnes désignées pour recueillir les informations sur la future mariée, s’intéressaient beaucoup plus de la dignité de la famille aussi bien que les valeurs sociétales que cette famille renferme. Ces critères étaient très importants pour les anciens.

Quant au mariage d’aujourd’hui, malheureusement c’est un mariage de folklore. Les questions sociétales les comportements de la fille, de sa maman, tout cela joue beaucoup en réalité. Malencontreusement, la majorité n’accorde plus d’intérêt aux comportements de la maman encore moins de la jeune fille. Actuellement tout est basé sur la beauté, mais aussi et surtout l’amour éphémère qui est momentané. L’une des raisons qui est à la base de la hausse du taux de divorce. Cet amour qu’on appelle l’amour éphémère passe mais parvient à t’embrasser durant un très long moment et finira par s’éteindre, et c’est sur cet amour que la plupart se base pour se marier ou sur des bases matérialistes ou des classifications sociétales.

Malheureusement aujourd’hui, nous sommes dans un mariage où même le processus est souvent bâclé. D’où mon appellation entre guillemets le mariage de la génération Fast Food.

 Il y a une très grande différence entre les deux mariages depuis la demande de la main de la jeune fille qui correspond à la première étape du mariage et aujourd’hui on se rencontre d’abord, on s’aime pour enfin aboutir au mariage.

Ce qui n’était pas le cas hier, mais beaucoup pensaient que ces mariages étaient forcés, ils n’ont pas compris, dès que les deux familles veulent que X ou Y soit marié, elles créent toutes les conditions pour qu’ils se voient. Contrairement à  nos jours.

 Mali-Tribune : Comment les deux mariages se faisaient ?

M.A. E. : Pour cette question, on doit faire très attention. La façon dont on célébrait le mariage n’est pas la même dans les différentes communautés. Par exemple, dans ma propre communauté qu’est la communauté arabe, pour célébrer un mariage, la nuit du mariage vous allez voir, il y aura des tams-tams. Le mari seul viendra chercher sa femme. C’est un long processus qui est là. C’est une seule nuit où la femme s’en va chez son mari. Souvent la nuit nuptiale se passe chez la famille de la mariée, le mari et ses amis viendront manger et danser et à la fin chacun rentre chez soi pour laisser les nouvelles mariées entre eux. Mais ceci peut se différer en fonction de la communauté, dans certains processus, les mariés passent toute une journée, une semaine, quinze ou vingt jours tout ceci existe.

Aujourd’hui, nous assistons à une européanisation de nos mariages. Les gens ne croyant plus à leurs valeurs religieuses jusqu’à ce qu’ils privilégient certaines pratiques par rapport à d’autres pour être sûrs de ce qu’ils sont en train de faire.

 Mali-Tribune : Pouvons nous dire qu’avec le mariage d’amour (consentement) le taux de divorce augmente?

 M. A. E. : Non ! Nous ne pouvons pas nous permettre de le dire, cela sonnera plus comme un jugement qui n’est pas du tout fondé.

Pourquoi on sent que le taux de divorce augmente dans nos sociétés aujourd’hui ? Parce que les deux personnes (hommes et femmes) se disent s’aimer. D’accord mais ils ne se connaissent pas. Il faut comprendre que le mariage est toujours entretenu avec le comportement de l’une et de l’autre, et au moment où vous vous êtes mariés par amour uniquement, le comportement fera défaut au couple.

N’oublions pas que l’homme et la femme sont complémentaires, mais c’est leurs comportements qui solidifient le couple. Quand l’un est en colère, l’autre doit garder son calme. Et sans cela leur foyer ne fera pas long feu. On a beau aimer quelqu’un, quand il ou elle a un mauvais comportement, ce n’est pas facile. L’amour seul ne suffit pas.

Un vieux Mianiaka me disait Diogo bé négué ban (c’est-à-dire le comportement d’une personne peut te pousser à ne plus l’aimer à le haïr, à la fuir uniquement pour son comportement).

 Mali-Tribune : Peut-on qualifier le mariage d’aujourd’hui comme un effet de mode?

M. A. E. : Oui c’est l’effet de mode parce qu’avant la date du mariage était fixée un an en avance. Il y avait des périodes par exemple dans le village où on pouvait trouver 100 mariages en un jour, et les gens se regroupaient autour d’un chef coutumier, pour la célébration et les uniformes n’étaient pas à la mode en ce moment.

Mais maintenant chacun est libre de faire le mariage dans le week-end qu’il veut, maintenant les femmes ont imposé des uniformes. Au début, chacun pouvait se l’acheter car c’était du wax, léger…Ce temps est révolu, c’est le qui est à la mode maintenant. Tout ceci crée un effet terrible sur la vie du couple et qui conduit parfois au divorce.

L’objectif principal de l’uniforme était d’éviter que celles qui n’ont pas les moyens ne se sentent pas rejetés ou blessés à la vue des autres dans des tenues plus chic que la leur.

Maintenant, après le wax, d’autres se changent soit en Bazin ou autres. Ce qui n’est pas sérieux. Les autres femmes se sentiront exclues du cercle. Le comportement de ces femmes n’est autre que pour se vanter sur la toile afin que le monde entier sache qu’elles avaient un mariage avec des tenues d’apparats. L’exclusion n’est pas le seul problème auquel certaines femmes sont confrontées, le pire et désastre est le fait que pour avoir ces uniformes, elles entachent leur dignité à jamais juste pour ne pas être la risée de leurs sœurs. Certaines femmes ont une peur bleue des mariages à cause des dépenses et dettes qui les attendent. Une fois qu’un mariage est annoncé, elles stressent.

 Mali-Tribune : Le mariage vaux-t-il le coup de s’endetter jusqu’au cou ?M- A. E. : Je dirais non ce n’est pas la peine ! Le mariage se préparait minutieusement dans les moindres détails aussi bien que l’après mariage car ce dernier est difficile donc la famille s’y préparait pour éviter les divorces. Avant chacun célébrait son union selon ses moyens sans aucun problème, du plus aisé au plus démuni. Il faut savoir se contenter de son sort et faire les choses selon ses moyens. Quand tu t’endettes pour célébrer ton mariage, comment vas-tu t’en sortir pour l’après mariage ?

Aujourd’hui tu loues une robe pour 4 ou 5 heures à 200 000 francs, 175 000 ou 180 000 pour seulement quelques heures. Et si la femme accepte de s’habiller en tenue traditionnelle à 30 000 francs, le reste de l’argent peut servir à boucher certains trous. L’argent économiser peut lui permettre de mener d’autres activités génératrices de revenus après le mariage. Les gens veulent ressembler à d’autres ce qui rend les choses encore difficiles.

 Mali-Tribune : Cette escalade de dépenses ne pousse-t-elle pas les célibataires, d’être réticents à l’idée du mariage?

M. A. E. : Concernant la réticence oui c’est vrai lors de mes conférences, je vois des jeunes qui se plaignent que le mariage est devenu une dépense, on ne peut pas se marier dans ces conditions. Je les ai convaincus de célébrer leur mariage au niveau qu’ils peuvent selon leur budget.

Il faut éviter l’exagération, faites les choses comme vous pouvez, ne vous créer pas des ennuis pour impressionner le monde. La dote est de plus en plus chère, les valises, la nourriture, le plein des réservoirs, l’entretien de vie de jeune fille ou garçon etc. En une journée, un salon de coiffure uniquement coûte des millions et après aller quémander sa pitance quotidienne sont des facteurs qui poussent les jeunes à être réticents.

Mais cela dépendra du cas où tu as jeté ton filet de poisson. Pour ça, il faut aller chercher la femme qui est dans le même milieu social, culturel ou ethnique que toi. Ce qui pourra  alléger un peu les choses.

Mais quand toi tu es de la classe moyenne, inférieure, tu veux chercher en haut, ça peut te causer d’autres problèmes.

 Mali-Tribune : De ce fait, peut-on considérer le mariage d’aujourd’hui comme une question de moyen plutôt que de sens?

M A. E. : Je dirais plutôt une question de satisfaction et de désire. D’autres voient une femme en disant, qu’il faut que je tourne autour d’elle. Il faut qu’elle m’appartienne, mais l’objectif même n’est pas là. Le sens même du mariage c’est la progéniture, une progéniture bénie et qui nous rendra heureux, qui sera notre fierté.

Mais aujourd’hui, le mariage se fait pour que la femme même soit sa fierté au lieu que sa descendance soit sa fierté. Ce qui est dangereux. Cette attitude annonce la fin de la société, et sa destruction, c’est pourquoi nous assistons à des enfants séparés de leur papa ou maman parce que les mariages ont été effectués et qui ne cherchaient pas un sens de vie.

Un couple doit avoir une vision, mais la façon dont nous nous marions aujourd’hui reste à désirer. Par exemple aujourd’hui nous avons eu la chance de tomber amoureux pour ensuite se marier, mais il faut décider aussi du comment célébrer notre mariage, comment nous allons vivre ? Quelle sorte d’appartement ? Dans quel quartier et comment nous allons faire avec nos femmes ? Est-ce que nous allons rester dans la famille élargie ou la famille nucléaire ?  Les couples doivent sincèrement discuter de quel sera le poids de la belle-famille sur eux. Ils doivent avoir la réponse à toutes ces questions avant de fixer la date du mariage. La femme et l’homme peuvent s’unir par les liens du mariage et fonder un très beau foyer avec un meilleur avenir. Dans ces conditions, aucun des partenaires ne songera au divorce.

Dossier réalisé par

Oumou Fofana

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