Interdit de mariage entre peul et forgeron, entre bozo et dogon, noble bambara et griot…voilà un phénomène social qui n’en demeure pas moins étonnant dans une société réputée riche pour son multiculturalisme. Et pis, aucun débat n’est mené au niveau national sur cette pratique « essentielle » pour les uns, « rétrograde » pour les autres.
« Je n’ai pas besoin de te dire qu’on s’aimait à en mourir. Toi-même, tu nous surprenais dans la rue, marchant main dans la main. C’est au moment même de sceller notre union que ma famille, peule toucouleur, a viré de bord parce que Boua, mon petit ami, était de la caste des forgerons. J’ai eu du mal à m’en remettre, je n’en croyais ni mes oreilles ni mes yeux. C’était comme si tout autour de moi s’écroulait. Lui, il était aussi peiné. Ces croyances n’ont pas de sens pour moi ; elles appartiennent à une autre époque. J’étais comme larguée. Je refusais d’admettre ce qui m’arrivait. J’étais en pétard et me disais qu’avec le temps je parviendrais à convaincre ma famille. Mais j’ai fini par jeter le manche après la cognée. »
Cette jeune fille malienne s’appelle Fatou Dia, 23 ans. Il y a peu, sa famille, peule toucouleur, réunie en conseil, s’est opposée à son mariage avec un forgeron. Cette décision a porté un coup fatal à l’immense espoir des jeunes tourtereaux dont l’amour brillait de mille feux. Ce verdict a brisé leur rêve de fonder un foyer et de mener leur vie à leur convenance. Encore sous le choc aujourd’hui, Fatou Dia ajoute que même sa mère a du mal à s’en remettre, car comme toutes les mères « elle sait combien il est devenu difficile de trouver un mariage. » Fatou peine à avaler la pilule car elle trouve « minable » l’argumentaire de sa famille qui« puise sa force dans une légende aussi malheureuse que passée de mode ». Cette diplômée en secrétariat d’administration à l’Institut Universitaire de Gestion (I.U.G) de Bamako vit dans la douleur, rien qu’à l’entendre parler.
Comme toute société, la société africaine en général, et malienne en particulier, regorge des traditions qui se sont épanouies et perpétuées à travers les siècles. Ces traditions sont des croyances et coutumes ancestrales populaires, transmises de génération en génération, par les parents et les griots, grâce aux contes, devinettes, fables, épopées, mythes, légendes. Dans la société malienne, les interdits de mariage entre certaines ethnies perdurent comme l’une des plus frappantes et pesantes manifestations du traditionalisme conservateur. Vouloir transgresser l’interdiction d’union entre les groupes culturels bozo et dogon, peul et forgeron ou bambara et griot … peut engendrer une malédiction, ou des conséquences occultes.
Cette interdiction est profondément enracinée dans l’histoire socioculturelle du Mali. Celle qui empêche peuls et forgerons de se marier reposerait sur un pacte originel entre Bouytôring (ancêtre des peuls) et Nounfayiri (ancêtre des forgerons). Ce mythe, très répandu chez les peuls, est rapporté par le poète et ethnologue peul, Amadou Hampaté Bâ, dans son ouvrage ‘’Njeddo Dewal, Mère de la calamité’’.
« Bouytôring, ancêtre des Peuls, était travailleur du fer. Ayant découvert les mines appartenant aux génies (djinn) du Roi Salomon, il allait chaque jour y dérober du fer. Un jour, pourchassé par les génies, il fut surpris et dut se sauver. Dans sa fuite, il arriva auprès d’une très grande termitière qui était situé dans un parc à bovins. Comme elle comportait une grande cavité, il s’y cacha. Ce parc était celui d’un berger nommé Nounfayiri (l’ancêtre des forgerons). Le soir, lorsque le berger revint du pâturage avec ses bêtes, il trouva Bouytôring caché dans la termitière. Ce dernier lui avoua son crime et lui dit que les génies le cherchaient pour le tuer. Alors, pour le protéger, Nounfayiri fit coucher ses animaux tout autour de la termitière. Et quand les génies arrivèrent, il leur dit : ‘’Ceci est mon domaine. Je n’ai rien à voir avec le fer’’. Les génies furent ainsi éconduits et Bouytôring sauvé…
Quelques jours passèrent ainsi. Bouytôring avait appris à garder les troupeaux et à traire les vaches. Il savait parler aux animaux Ceux-ci s’attachèrent à lui. De son côté, Nounfayiri avait pris plaisir à travailler le fer. Un jour, Nounfayiri dit : ‘’ Voilà ce que nous allons faire. Toi tu vas devenir ce que j’étais, et moi je vais devenir ce que tu étais. L’alliance sera scellée entre nous. Tu ne me feras jamais de mal et tu me protégeras; moi aussi je ne te ferai jamais de mal et te protégerai. Et nous transmettrons cette alliance à nos descendants’’. Nounfayiri ajouta :’’Nous mêleront notre amour, mais nous ne mêleront jamais notre sang (1)». Cette légende témoigne d’une alliance très ancienne entre les groupes. Elle sert de socle aux relations sociales maliennes. Cette tradition, connue sous l’appellation Sanankouya ou cousinage à plaisanterie, assure la paix interethnique entre Peuls et Forgerons, Bozo et Dogons, entre autres. De fait, le cousinage à plaisanterie est un lien de sang ou un pacte de confiance, datant des temps anciens, que les communautés actuelles ne peuvent violer.
Grâce au Sanankouya, aucun conflit ne peut exister entre les communautés et aucune d’entre elles ne peut refuser la médiation ou les conseils de l’autre.
L’interdit de mariage entre Bozo et Dogon tire, lui aussi, sa source d’une autre belle légende :
« Deux frères pêchaient au bord du fleuve. Mais bientôt le poisson se fait rare. Le frère aîné doit partir chasser au loin. Il marche. Puis court. Fort loin et fort longtemps. Mais il doit revenir bredouille après plusieurs jours. De retour au campement au bord du fleuve, il découvre son petit frère à demi évanoui, à moitié mort de faim. Que faire pour le sauver ? Après avoir mûrement réfléchi, le frère aîné s’éloigne un peu, découpe bravement un morceau de sa propre cuisse qu’il revient donner à manger à son cadet qui croit profiter des produits de la chasse. Une fois le jeune frère rétabli, ils entreprennent de traverser le fleuve pour s’établir dans une contrée plus favorable, plus giboyeuse et plus poissonneuse, pour fonder un nouveau campement et deux nouvelles familles. Mais en traversant le fleuve, la plaie de la cuisse du frère aîné se rouvre et se met à saigner abondamment. Le cadet demande ce qui a bien pu se passer mais le grand frère ne répond pas. Le jeune répète sa question : mais que t’est-il donc arrivé ? Toujours pas de réponse. À la troisième question, l’aîné finit par raconter toute l’histoire et lui avoue que c’est grâce à sa propre chair qu’il a pu le sauver. Les voici tous deux bouleversés et pleins d’amour fraternel l’un pour l’autre.
Bientôt, voyant leurs familles s’agrandir, les enfants croître et les unions devenir de plus en plus nombreuses, le plus jeune frère décide alors son aîné à sceller une promesse réciproque. Pour prévenir et éviter les discordes qui ne manqueraient pas de survenir dans le futur, ils se promettent mutuellement que jamais, au grand jamais, un descendant de l’une des deux familles n’épousera un descendant de l’autre frère. Ainsi leurs familles resteront cousines, sans embrouille et sans discorde, perpétuant le souvenir du don de la vie et de l’amour entre les deux frères.» Voilà pourquoi, traditionnellement, le mariage entre Bozos et Dogons est interdit. Amadou Hampaté Bâ précise, qu’à l’origine, « les interdits de mariage n’ont en général rien à voir avec des notions de supériorité ou d’infériorité de caste ou de race. Il s’agit soit de respecter des alliances traditionnelles, comme c’est le cas entre peuls et forgerons, soit de ne pas mélanger des ‘’forces’’ qui ne doivent pas l’être. »
Barrières ethniques, nouvelles mentalités…
Ce phénomène, pour ne pas dire cette pesanteur sociale, conserve son importance dans la société malienne, dite de « l’oralité », et semble parfois déclencher un conflit de génération supplémentaire, aujourd’hui. Pour certains parents, conservateurs irrémédiables, ces pratiques ne doivent pas perdre de leur sens car elles « font partie de notre héritage culturel. » Des idylles tournent court, des mariages sont empêchés. Quand les unions sont tout de même célébrées, elles se cassent plus tard à cause du mauvais œil et des méchantes langues. Pour la jeune génération, celle qui s’abreuve de séries TV produites au Mexique, en Italie et au Brésil, cet héritage socioculturel est rétrograde. Ces tabous doivent perdre de leur cuir. Souley Diakité est peul. Enseignant dans le secondaire, il est allé à l’encontre de sa famille en épousant S. Ballo, une forgeronne. « Je l’ai fait pour marquer les esprits. Au début, ça n’a pas été facile de faire adhérer les parents. Même aujourd’hui, notre union est mal vue. Certains de mes parents ne m’ont toujours pas pardonné d’avoir violé un interdit en épousant une forgeronne. Jusqu’ici, il n’y a eu aucune conséquence occulte. Nous avons eu des enfants, nous sommes heureux » confie-t-il, tout sourire. Il se laisse aller à dire qu’il s’agit là d’une barrière ethnique qui n’a aucune raison d’être maintenue. Il est convaincu que les traditions, quelles qu’elles soient, ne doivent pas rester figées, inchangées : elles doivent progresser. Il estime que même si quelques rares unions entre peuls et forgerons, hier impossibles, sont scellées aujourd’hui, on ne peut pas encore parler de progrès. « Le non-respect de ces interdits par un iconoclaste comme moi n’est rien, ajoute t-il. Il faut mener le combat, l’étendre au niveau national, faire plus de sensibilisation, et pourquoi pas créer une association pour cela. Sinon, dans peu de temps, il sera impossible de compter les malheureux… »
« En Jésus, pas de distinction… »
Bien que ces interdits soient encore observés sans susciter de réel débat, il apparaît nécessaire de souligner qu’ils ne sont pas de mise dans les religions révélées. Paul Poudiougou, éditeur et représentant des éditions L’Harmattan au Mali, dogon et chrétien, explique que «Chez les chrétiens, en Jésus, il n’y a pas de distinction. Pas d’Arabes, pas de Noirs, pas de Blancs… Les barrières raciales disparaissent. Les chrétiens brisent les tabous. Le reste, Dieu s’en chargerait… Je connais en particulier un couple Bozo-dogon. Ils sont chrétiens. Malgré les interdits de mariage qui existent entre eux, ils se sont mariés. Ils ont eu des difficultés à l’échelle sociale, surtout avec les parents, et avaient du mal à avoir d’enfant. Mais maintenant, ils en ont un. Or, dans leur famille respective, on disait que s’ils se mariaient, il y a la foudre qui va tomber, ou qu’il y aura un blocage sexuellement. En tant que chrétien, les barrières sont paralysantes… »
L’imam Sidi Diarra considère que ces interdits méritent d’être respectés, même s’il concède que « nulle part dans le Coran et les hadith, il n’est fait cas d’interdit de mariage entre race, ethnie, caste…L’essentiel en islam est que vous soyez musulman, et après, vous pouvez vous marier. Pas question de peul, forgeron, bozo… »
La démocratie et l’avenir de ces interdits…
Ces croyances ancestrales mènent la vie dure aux plus jeunes. Les analyses sociologiques sur le phénomène concluent qu’il est « un des principes protecteurs du pacte. Tout comme le cousinage à plaisanterie est un puissant moyen de préservation de la paix. » A l’heure de la mondialisation et de la rencontre des civilisations, on peut s’interroger sur l’avenir de ces interdits de mariage. Ont-ils réellement leur place dans la démocratie ? L’éditeur Paul Poudiougou estime que ce n’est pas le rôle de la démocratie de lever ces interdits. « Il ne faut pas confondre les règles de la démocratie et les convictions sociales. La démocratie ne parle pas des mœurs ; elle régule la relation entre les communautés. Et le travail de la démocratie ne concerne que l’aspect extérieur de cette relation, mais ne touche pas à l’intimité, c’est-à-dire l’intérieur. Il faut donc faire la part des choses. »
Interdit de mariage entre peul et forgeron, entre bozo et dogon, noble bambara et griot…voilà un phénomène social qui n’en demeure pas moins étonnant dans une société réputée riche pour son multiculturalisme. Et pis, aucun débat n’est mené au niveau national sur cette pratique « essentielle » pour les uns, « rétrograde » pour les autres. Quoi que quelques iconoclastes soient déterminés à bousculer ces tabous d’une autre époque, il est impossible de ne pas s’interroger sur leur avenir. Comment vaincre la peur, l’hésitation, ou encore le refus des ethnies peul, forgeron, bozo, dogon… de s’ouvrir les unes aux autres ? Cette question reste entière, loin d’être réglée, et continue de mettre aux prises ceux qui sont pour et ceux qui sont contre le maintien de cette pratique historique dans une société où l’on s’accorde à dire que les mentalités n’ont pas subi de changement profond, où il est de tradition de se glorifier en permanence du passé. Comment parier sur son abandon lorsque certains parents, musulmans ou chrétiens, c’est selon, continuent à y croire comme un enfant à la parole de son père ?
Boubacar SANGARE
Your cranium must be prtincoteg some very valuable brains.
JE NE COMPREND TOUJOURS PAS COMMENT ON RAISONNE DANS CE PAYS. CE QUE DIEU A UNIS VOUS VOULEZ LES SEPARER ET BIEN DU COURAGE
Ce que je ne comprends pas chez les parents de Fatou dia est qu’elle sortait avec ce garçon Boua sans mariage et cela est permis mais quand il veut la marier sérieusement ça devient interdit alors qu’est ce qui est malédiction dans cette histoire, chacun de nous doit analyser personnellement
@ Sambou ………… mon cher ami je sais que tu penses différemment de Koro King sur ces histoires de castes . Moi je suis plutôt d’accord avec lui ,parce que ce système de castes est ce qu’il y a de plus archaïques et ne doit plus exister au XXIéme siècle .Sinon vous rétrogradez plusieurs siècles en arrière .A l’heure actuelle il n’y a plus qu’en Inde et au Mali qu’on voit çà ,mais de moins en moins en Inde ,raison peut etre pour laquelle le pays se développe plus vite que le Mali 😉 😉 😉 😉 j’ai toujours pensé que tu étais quelqu’un d’instruit ,mais là tu me déçois un peu 🙁 🙁
@blanche neige. Je suis arbitrairement censuré par Maliweb depuis hier.. Mon cher Foudkg, notre culture est la seule richesse que le colonisateur n’a pas pu volée! Nos us & coutumes n’ont rien de rétrogradé au contraire! Tu as oublié de citer le Japon parmi les pays qui respectent encore les traditions ancestrales, Est-ce parceque cet exemple ne t’arrange pas?De toutes les façons ces “histoires de castes” sont déjà transcrites dans notre mémoire collective. On peut te mentir à toi, profane sur nos traditions (telle famille est castes telle autre ne l’est pas)mais jamais aux connaisseurs, les gens qui partagent le même village que soi. Si nous respectons la volonté de toi Foudkg et celle des tiens, nous serons comme les antillais à qui vous avez tout pris côté identité à commencer par leurs patronymes, et leur religion d’origine. C’était un des objectifs de la colonisation et une des conséquences de la traite négrière. 😥
L’organisation de ce concours n’est vraiment pas une priorité et surtout culturellement il y a quelque chose qui cloche dedans pour la grande majorité des maliens… Mais le fait de le reporter en attendant de l’annuler sous le poids des revendications de leaders religieux qui sont loin d’être des vertueux…. c’est cela qui fait peur….
Ils auraient pu demander au président de faire arrêter ceux qui sont entrain de voler a ciel ouvert la nation, cela aurait été tout aussi bon car le vol est puni par Allah, mais ils ne l’ont pas demande et pourtant ils le savent bien. Ils auraient pu demander au President et a son PM d’arrêter de mentir et de dire la vérité au peuple car Dieu est vérité et aime la Vérité… ils ne l’ont pas demande. Alors jusqu’où iront ils ou veulent ils aller…?
L’annulation de ce concours ne fera pas du Mali un pays de vertu pendant ces chefs religieux sont dans leur grande majorité des dépraves connus. IBK aussi en est UN.
Honte à imam sidi diarra de dire que LE Qour’an et les hadith n’ont pas évoqué ces interdits.rapel toi ô imam qu’en Allah dit: …..Ô hommes!Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle…le plus noble d’entre vous auprès d’Allah est le plus pieux… ste 49 Al Hujurat (les Appartements) verst 13
….Allah dit qu’Il se fît de vos couleurs et idiomes…
Hadith: le noble,le fort est celui qui domine ses passions et l’esclave est celui dominé par ses passions salam qu’Allah nous guide.
😉 😉 😉 😉 😉 ,trés bon article car beaucoup croit que c’est de la blague or c’est trés trés vériridique encore merci à vous monsieur SANGARE 😆 😆
إسمحوالي هذه عادات خرجت عن نطاق الدين والعقل والانسانية ويدعمها ناس يحملون عقولا حجريا ومجتمعات مازالت في العصر الحجري ,الناس إما صالح واما طالح الصالح ندعمه من أي قبيلة كان .والطالح نسعى لاصلاحه وهذه العادات فضلا عن كونها بغيضة وفاسدة لا أساس لها ولا مصلحة فيها .الذي سببا في تفريق الاحبة أكيد مو خير ومو مطلوب أبدا كافانا التمسك بعادات مقية عفى عليها الزمن كفي ثم كفى 😈 😈 😈
@ Abdallah ………eh toi le djihadiste ,tu n’est pas encore en Ikark ou en Syrie ,chercher une porte pour le Paradis 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
Monsieur Sangaré s’il est vrai qu’elle est peul et que son amie aussi est forgeron ils devraient même pas faire “l’amitié”.
Vivement la suite du débat c’est très intéressant et nous en sortiront tous grandi oui ça promet! Un conseil ne faites pas comme les cousins des autres qui eux ont usé de leur jeu favori “voler les jeunes femmes en s’enfuyant avec le jour de foire” pour contourner les règles établies! Bien malins serait-on tenté de dire?!? Moi je suis toujours très fier quand je vois les uns et les autres vivre en bonne intelligence chacun gardant et se prévalant jalousement de “ce que je suis; d’où je viens; de qui je suis né” C’est tellement beau!
Bravo à Boubacar Sangaré, son article est excellent.
Le multiculturisme se réveille. Quelle richesse !
La tradition, oui la tradition. Elle est et demeure l’une des richesses les meilleures dont peut se glorifier aujourd’hui les Africains plus particulièrement les Maliens- mais hors-jeu pour les Azawadiens.
L’article estime que la question malgré sa pertinence dans notre société n’a jamais suscité de débats. En fait, vous venez Monsieur le Journaliste de le soulever, car des réactions sont là et peut-être qu’il en aura d’autres.
En revanche, si vous voulez trancher pour une question d’une si grande valeur, vous-vous trompez. Le Malien tient à sa nation avec tout ce qui fait la particularité de son essence. Alors, cette question de tabou (mariage interdit…) en est une parfaite illustration.
Seulement, retenez ceci, l’amour n’a pas et n’aura jamais de frontière comme le disait Daouda le Sentimental, c’est aux amoureux de prendre garde. Il faut être psychologiquement préparer pour faire face même à une montagne. Vous parviendrez.
FILSDUMALIBA IL N’YA DE CONNERIE DANS TA MERE COMME SE DIT ………
Difficile de rompre une alliance pour raison d’ethnie ou de religion. Pour éviter ce genre de surprise desagreable, il faut faire l effort sur soi pour ne pas aller au fond. Il y ad’autres raisons non expliquées ici. Par exemple un noble ne doit pas marier un griot et vice versa pour éviter que l’une ou l’autre ne soit source de raillerie dans la communauté. Nos parents étaient polygames. Et si un noble s autorisait à epouser une femme de caste, cette dernière devenait par le temps soit la favorite (l’amour est fort dèèè) ou la risée de ses coépouses car ses enfants ne pourront hériter de leur père.
Pas la peine de soulever des montagnes ou de mettre ses gentiteurs en colère pour un problème de Q. Et comme l’a si bien dit Sambou, mieux vaut respecter ces pactes.
Article excellent basé sur des sources vérifiables, fiables et structuration bonne. Monsieur le journaliste, je ne puis vous serrer la main (ebola oblige) mais je peux dire: merci et courage
🙄 🙄 🙄 , J’aodore nos cultures mais il faut trnascender certaines. Nous vivons au 21eme siecle. Meme si certains de ces pactes sont des mythes c’est surtout les personnes qui sont a la base de notre propre destrution. Les 2 familles pouvaiennt comprendre la chose et benir les 2 jeunes amoureux au lieu de s’opposer a leur union. C’est dommage mais, c’est la culture. Je croisd qu’il n’y a de de conneries dans le Coran comme on se dit “musulman” 😆 . Dans toute chose il prend et prendra mettre certaine chose harchaique a la poubelle. Helas. Bon respectons les comme tels pour ne pas creer de division de haine. 😉 .
Je dirai tout simplement que la societe’ malienne est hypocite ;aux riches hommes caste’s leurs filles et aux autres le rappel d’aller choisir dans leur caste.
Toto, Cousin, arrêtes et écoutes bien !
Je veux bien parler Dogonon pour que tu comprennes, malheureusement, je n’y peux rien, puisque ta soeur qui t’as refusé à mon profit, m’aime à merveille.
Et pourtant, et pourtant, sa famille est plus nantie, je veux dire plus riche que la nôtre. Nous sommes et continuons d’être ensemble et cela pour toujours jusqu’à …
C’est pour te faire comprendre qu’il n’est nulle part question de riches ou de pauvres, mais des interdits. Aussi, saches que l’un ou l’autre et vis-versa peut se marier mutuellement, commutativement.
L’héritage que nous ont légué nos ancêtres contiennent, dans leur grande majorité, des choses à respecter à tout prix. Sinon, tu n’as jamais vu un Français Dogonon.
Beau travail de Boubacar SANGARE.Moi personnellement je respecte ces pactes que même nos aieux et les aieux de leurs aieux ont tous respectés!Tu ne dois pas épouser une fille de castes (ou noble)c’est simple: va chercher une autre de ta “classe” “dougou fa lén muso niouman la” la ville est remplie de belles filles!Même une artiste de la place (Nène Soumano)le chante dans “aw yè aw pointure ta”.Je sais que je suis d’avis opposé à Koro KING qui aurait eu une avanture similaire avec une certaine Sokona son exfiancée du côté de Kingui, elle était d’une “classe” différente.Mais le conseil des sages a tranché du côté du respect de l’esprit des ancestres.Le pire a été qu’à cause de cette histoire, Koro KING rejette depuis en bloc tout ce qui est lié aux us et coutumes du Mali.Il n’aurait d’ailleurs plus mis le pied dans son village depuis:( 😥 😥
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