Mariage à Bamako :Le calvaire des filles célibataires

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L’offre dépasse actuellement la demande dans notre capitale. Un tour sur les différents sites et vous vous en rendrez compte. Se trouver un homme idéal est devenu la croix et la bannière pour les charmantes demoiselles. De nos jours, elles se noient dans la solitude. Il n’est pas rare de voir des jeunes filles avec un boulot stable et voiture au point à la recherche de l’âme sœur. Les âmes mâles sont en voie de disparition, à cause du chômage ou du coût élevé du mariage à Bamako.
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rnCes filles n’ont comme compagnon que le téléphone ou les chaînes de télévision pour passer un week-end.  Celles qui ont la chance d’avoir des «princes», n’hésitent pas à mettre les moyens pour les conserver. Malgré cette «vigilance» observée, l’on n’est pas toujours à l’abri de surprises désagréables avec des escapades extraconjugales. Pour celles qui découvrent plus vite que leurs conjoints vont leur fausser compagnie, elles piquent des colères vertes ou se résignent. Mais, pour d’autres, il faut en découdre par tous les moyens avec l’indélicat partenaire.
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rnAstou qui a la trentaine, un bon teint,  le bassin bien rempli avec des seins qu’elle tient difficilement dans son petit soutien gorge, travaille dans une entreprise de la place. Elle n’a pas encore rencontrée l’homme de sa vie. Tous ceux qui arrivent ne font que des promesses de mariage sans lendemain. Selon Astou, elle a tout vu. Généralement elle tombe sur les messieurs « gros calibres».
rnContrairement à Astou, Safiatou, plus de la vingtaine, est célibataire et vit dans sa propre concession à Sébénikoro. A l’en croire, elle déteste les hommes jeunes qui l’abordent. «Ils ont la bouche mielleuse et sont pingres par rapport aux personnes âgées. Moi, je suis dans le besoin d’être mère. Les besoins de liberté de la jeune fille sont plus impérieux, au regard de ses futures responsabilités de mère, d’éducatrice de base, d’inspiratrice des meilleures actions des hommes à sa portée. Une fille doit quitter ses parents pour rejoindre l’homme, mais le comble est que je n’en trouve pas pour devenir mère», précise Safiatou.
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rnDame Fatoumata, une mère de famille et commerçante au marché d’Hamdallaye explique : « Nos filles ont une part de responsabilité dans ce qui les arrive. Elles veulent d’un homme riche or le mariage ne doit pas se reposer sur la richesse. Parfois elles ne savent même pas accueillir un homme. Ce n’est pas parce que tu gagne un salaire élevé qu’il faut manquer du respect à celui qui se présente à toi », a-telle martelé.
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rnSelon le sociologue, Abdoulaye Diakité, les mères de ces filles ont une part de responsabilité sur le déluge qui s’installe. Il dira par ailleurs que ces filles ne veulent plus se soumettre aux ordres de l’homme et la plupart ne sont plus spécialistes de l’art culinaire.
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rnPour Amadou Aya, la majorité de ces filles ne sont que des «mange-mils». Tout leur problème se repose sur l’argent. Elles n’hésitent pas à dire qu’elles préfèrent être seules que d’être mal accompagnées. Que faut-il faire pour que nos sœurs en «panne» puissent alors avoir des hommes à leurs côtés, étant donné qu’elles ont pour dénominateur commun, la paresse, l’orgueil, la gourmandise, la luxure, l’avarice, la colère, l’envie … ? La question reste toute posée.
rn                                                                                            Destin GNIMADI

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