Marche Pacifique de la Coalition Patriotique pour le Mali (CPM) : Les jeunes accusent !

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La Coalition Patriotique pour le Mali (CPM) a organisé mercredi dernier une marche pacifique pour dénoncer la situation sécuritaire et humanitaire préoccupante du nord de notre pays et la gestion inadmissible de la question de Kidal par les forces étrangères.

Il s’agissait pour les jeunes à travers cette marche, d’informer l’opinion nationale et internationale  que le peuple malien à travers sa jeunesse est désormais débout pour la prise en main de son destin pour une paix durable, dans la prospérité et la sécurité partagée dans un monde de justice.

 

La marche a été dirigée par Mr Fabou Kanté, président de la CPM, en présence de plusieurs membres.

En effet, Ils étaient quelques dizaines à marcher du monument de la paix à l’Ambassade de France pour exprimer leur ras-le-bol face  à la mauvaise gestion de la situation de la région de Kidal et celle sécuritaire et humanitaire dans les régions nord du Mali.

Sur les banderoles, on pouvait entre autres lire ‘’l’Association Maco soutient la CPM, rien que pour  le Mali !’’, ‘’Communauté internationale, trop, c’est trop !’’, Minusma, Barkhane, on en a marre !’’ ‘’La CPM, ensemble pour libérer Kidal !’’.

Devant l’Ambassade de France, les jeunes ont demandé à rencontrer S.E l’Ambassadeur pour  lui remettre  une déclaration de la CPM après lecture de son contenu. Refus catégorique du représentant diplomatique de la France au Mali.

Mr Fabou Kanté, président de la CPM a ainsi décidé de lire le document  après l’exécution de l’hymne nationale et un vibrant hommage rendu aux 80.000 combattants engagés lors des 2 guerres mondiales, aux 2000 militaires maliens déployés à travers le monde (en mission de maintien de la paix) et aux soldats tombés pour défendre l’intégrité de notre pays.

Il dira ensuite que, non seulement les déficits graves de fonctionnement démocratiques et Républicains internes de près d’une trentaine d’années ont porté un coup dur à la stabilité  et à la sécurité de notre pays, mais aussi depuis 2011, la souveraineté de l’Etat Malien ne s’exerce pas sur toute l’étendue du territoire. Cela, poursuivra Mr Kanté, malgré l’intervention des forces françaises,  la signature de l’accord d’Alger sous l’égide de la communauté internationale et la résolution 2085 de l’ONU qui a permis le déploiement de la Minusma avec comme mission principale de soutenir le gouvernement pour le rétablissement de son intégrité territoriale.

C’est pourquoi, le président de la CPM estime que la France en complicité avec la communauté internationale, semble être plus préoccupée par l’exploration de nos ressources et la mise sous tutelle de notre pays, plutôt que du rétablissement de notre intégrité territoriale.

Il  attirera aussi l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la situation sécuritaire et humanitaire préoccupante du nord du Mali en général et de la gestion inadmissible de Kidal en particulier.

Pour lui, rien ne peut et ne saurait justifier les manœuvres géopolitiques pour réduire drastiquement non seulement les capacités militaires des FAMA et de la Plate-forme, mais aussi de museler  le pouvoir de décision du gouvernement Malien. «C’est pourquoi, la Coalition patriotique pour le Mali, démontre solennellement ce jour 21 septembre 2016, veille des 56 ans de l’accession à la souveraineté internationale de notre pays, que le peuple malien à travers sa jeunesse, est désormais débout pour la prise en main de son destin pour une paix durable, dans la prospérité et la sécurité partagée dans un monde de justice », conclura Mr Kanté.

 

‘’Nous soutenons les FAMA et la Plate-forme’’

 

Pour sa part, Mr Mohamed Maiga, membre de la CPM, a soutenu qu’il était temps que la jeunesse malienne prenne les choses en main et réfléchisse à sa partition à améliorer la situation du pays et comprendre le jeu de la France.  Parce que, rappelle-t-il, la France a préféré rentrer dans la ville de Kidal sans les FAMA après avoir mené tous les combats ensemble. « Certes la France nous a aidé et continue de le faire, mais jusque là, nous n’arrivons pas à comprendre cela et de savoir toujours qu’une partie du territoire échappe au contrôle de l’Etat », martelera-t-il.

Pour Mr Maiga, les jeunes  sont privés de leur liberté dans la mesure où une partie de notre pays (Kidal)  reste toujours confisquée. « C’est pourquoi, le but de cette marche est aussi d’exprimer notre soutien envers les FAMA et la Plate-forme qui sont capables aujourd’hui de planter le drapeau du Mali à Kidal, mais également de demander à la France de laisser les maliens entre eux si, elle ne peut définitivement régler le problème », a conclu Mr Maiga.

Djibril Kayentao

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1 commentaire

  1. Bonjour,
    Les Touaregs, tout comme les Peulhs et les autres composantes ethniques, font partie de la même nation Malienne, elles doivent toutes mettre le Mali en avant.

    Ne nous trompons pas de combat, le seul combat qui vaille c’est le combat démocratique pour un MALI UN ET INDIVISIBLE acceptant la diversité ethnique, refusant l’esclavagisme et permettant la libre administration des régions et communes.

    Nous y sommes.

    A travers l’accord de Bamako, c’est le Mali tout entier, via toutes ses composantes ethniques, qui est plus fort et qui gagne et non une ethnie donnée, qu’elle soit Touareg ou Peulhe ou autre.

    L’accord a opté pour le développement équilibré de toutes les régions du Mali en commençant par celles qui sont en retard, celles du nord du Mali.

    L’Union fait la force. Dans un Mali Un et Indivisible, cultivons la diversité (ethnique, culturelle, …) et l’union à travers la mutualisation de nos forces et de nos ressources issues de la régionalisation où chacun doit occuper sa place, nous serons encore plus forts.

    D’après l’accord de Bamako, cette régionalisation permet aux filles et aux fils d’une même région de gérer, ensemble, leurs régions (et communes) à travers la libre administration des régions (et communes).

    C’est ainsi que, malgré le poids du passé, nos frères et sœurs de Kidal, incluant les Ifoghas et les Imghads, doivent gérer ensemble la région de Kidal. Les accords de Annefis et Niamey, entre parties prenantes, vont dans ce sens.

    Le Mali est pour nous tous/toutes, nous devons, TOUS/TOUTES, chercher des solutions idoines à nos problématiques au lieu d’attendre que ça vienne toujours du haut.

    Le problème de Kidal est un des plus saillants mais la réconciliation concerne tout le Mali, y compris la région de Kidal, car le tissu social, aux niveaux national, régional et local, est affecté et l’impact de la crise (sur le vivre ensemble, …) et les amalgames induits ont affecté tout le Mali.

    Il faut, donc, travailler sur la cohésion sociale, la cohésion nationale, l’unité, cultiver la paix partout au Mali et ré-apprendre ou renforcer le vivre ensemble même si la solidarité et la force des liens ancestraux ont aidé à maintenir certains liens sociaux.

    Appliquons l’accord de Bamako, pour la paix et la réconciliation au Mali, sensibilisons partout sur cet accord et sa mise en œuvre, en particulier à travers la mise en place du DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) , du MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination via les patrouilles mixtes) et des autorités intérimaires, et faisons-le respecter strictement, franchement et sans complaisance par tous les acteurs, en particulier ceux qui l’ont signé (toutes les parties prenantes, la médiation internationale et les partenaires) et on résoudra le problème de Kidal.

    D’où ma contribution que je conseille de lire ou relire. Elle est intitulée “Accord de Bamako : Comment garantir son respect et l’engagement des parties prenantes ?”

    A propos de cette contribution, j’avais écrit il y a plus d’un an, le 21 SEPTEMBRE 2015, une lettre ouverte en ligne, adressée au Président, Ibrahim Boubacar Keïta, aux Maliens et aux Partenaires, pour proposer une approche pour répondre à cette question.

    Engageons-nous, honnêtement, franchement et sans complaisance, acceptons le partage de responsabilités (en particulier à Kidal) et mettons, TOUS/TOUTES, rapidement, en œuvre, cet accord.

    Cdlt
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

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