La manifestation de soutien aux pouvoirs publics et aux forces armées et de sécurité, a été l’occasion pour ses initiateurs d’appeler nos compatriotes à une convergence d’actions au-delà des clivages ethniques et politiques
Depuis les événements de Kidal les 17 et 18 mai, suivis de l’occupation de la ville, la mobilisation en soutien aux autorités et aux forces armées et de sécurité ne faiblit pas. Malgré la chaleur écrasante qui s’abattait sur Bamako samedi, les habitants de la capitale sont sortis très nombreux pour une marche à l’appel des partis politiques de la majorité présidentielle. Il s’agissait d’une marche de soutien aux forces armées et de sécurité qui se battent au front et au gouvernement.
De nombreuses personnalités politiques dont des chefs de parti et des députés ont participé à la manifestation. Sur les pancartes que brandissaient les marcheurs, on pouvait lire des slogans comme : « Aux martyrs de Kidal, reconnaissance éternelle de la Nation », « On est fiers de vous », « Pour la paix et la réconciliation nationale ». Le nom « Mali » revenait systématiquement dans les slogans.
La marche est partie de la Place de liberté pour aboutir au monument de l’Indépendance. Selon les organisateurs, elle a mobilisé au moins 3000 personnes. C’est au pied du monument l’Indépendance qu’une déclaration a été remise au Premier ministre Moussa Mara. Le texte sera lu par le président de la Convention sociale démocrate (CDS Mogotiguiya), Mamadou Bakary Sangaré dit « Blaise ».
Dans cette déclaration faite au nom des partis de la majorité présidentielle, il est demandé au peuple de rester débout pour défendre l’armée et les autorités de la République.
« Les 17, 18, et 19 Mai 2014, le peuple malien a encore été endeuillé par les forces du mal. Nous nous inclinons devant la mémoire des victimes et souhaitons prompt rétablissement aux blessés », introduit la déclaration au ton très solennel. « Hommes, femmes, jeunes et vieux des villes et des campagnes, à l’intérieur et à l’extérieur de notre pays, nous disons que la patrie est meurtrie. La patrie souffre. Son unité est menacée dans ses fondements de Un Peuple, un But, une Foi, car, l’ennemi a découvert son front au dedans », proclame le texte. « Aussi, à son appel, nous, responsables et élus des partis politiques de la majorité présidentielle, appelons instamment et résolument l’ensemble de notre peuple à se mettre debout dans une ferveur patriotique pour soutenir nos forces armées et de sécurité engagées sur le champ de l’honneur pour l’accomplissement de leur mission régalienne de sauvegarde de notre intégrité territoriale non négociable », indique la déclaration.
Les partis de la majorité présidentielle exhortent tous nos concitoyens à rester sereins et attentifs aux efforts de pacification élaborés et entrepris par les autorités nationales et les organisations internationales partenaires.
Ils réaffirment leur engagement et leur soutien « constants et indéfectibles au président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, chef suprême des armées, garant des institutions, ainsi qu’au gouvernement de la République ».
Tout en recommandant de privilégier le dialogue et la négociation, la majorité renouvelle son attachement à l’incontournable coopération de notre Etat avec la MINUSMA et la France à travers l’opération Serval.
Les partis de la majorité déclarent instaurer « un état de veille politique et de mobilisation pour tous les organisations et partis politiques».
« En vous engageant avec nous dans cette communion civique, patriotique et pour une convergence d’actions, nous consacrons à jamais, au-delà des clivages ethniques et politiques, que le seul parti qui vaille, celui que nous avons en partage et pour lequel nous devons donner notre sang, est et restera le Mali laïc et indivisible », conclut la déclaration.
En recevant la déclaration, le Premier ministre a demandé au peuple de rester mobilisé. « Le Mali a besoin de vous et nous comptons sur votre mobilisation. Toute guerre a besoin de l’armée et la population. Le président de la République a demandé la mobilisation. Restez mobilisés derrière l’armée. La guerre est loin d’être gagnée. Il y a plusieurs façons de la gagner. L’armée va retourner sur ses positions initiales. La situation sera gérée avec les stratégies appropriées. Unis, aucune trahison, aucun complot ne pourra détruire le Mali », a dit en substance Moussa Mara qui s’exprimait en langue nationale bambara.
Au même moment, un manifestant, d’un âge très avancé s’évanouissait. Il sera rapidement pris en charge par les services de secours très mobilisés. Les marcheurs se sont dispersés dans l’ordre et le calme.
A. DIARRA
Que de la poudre aux yeux, les organisateurs de ces marches savent que la position de ce gouvernement est intenable et essaient de jouer aux pompiers en espérant que des miettes vont leur tomber dessus,courage avec un peu de chance vous allez sauver Mara et avec un peu de chance vous aussi vous allez avoir votre part du gâteau,sinon après tout ce qui s’est passé à part entre nous personne ne tient compte de nos marches farfelues,le Mali en accusant la France et serval vous êtes entrain de creuser vos propres tombes, la France nous a évité l’occupation totale et même maintenant c’est elle seule au monde qui fait front face au terrorisme , priez juste que les autorités françaises ne s’énervent pas sinon si serval quitte le Mali vous saurez réellement ce a quoi on est confronté.Ce sont ces mêmes gens qui ont soutenu att ,qui ont soutenu Sanogo qui soutiennent Mara aujourd’hui ils sont toujours du côté du pouvoir, même si le MNLA prend Bko ils seront là pour les soutenir “ta gnini naw “.
Qu’on arrête de nous divertir avec des marches et discours politiques!! Personne n’a le droit de jouer avec la dignité de tout un peuple. Je me demande si les autorités actuelles mesurent la portée de la crise. Il est évident en tout cas que la grave crise de notre pays leur affecte pas. Comment peut on mener une guerre dans l’impréparation totale! Comment peut-on tenir des discours va-t-en guerre alors qu’on n’a pas commencer à mettre en oeuvre les recommandations de l’audit fait par l’EUTM sur notre armée!! Comment peut on forcer une visite qui n’a aucun sens que d’utiliser des jeunes soldats comme de la chair à canon. Il faut que le président et son premier ministre rendent compte.
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