Marche du collectif pour la république : Quand le gouvernement viole le droit des citoyens

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Le collectif pour la Défense de la République exige des clarifications…

Prévue le 9 mai, la marche pacifique et patriotique annoncée par le Collectif pour la défense de la République n’a finalement pas eu lieu, faute de disposition prise par la police pour encadrer les manifestants.

Selon les organisateurs de la manifestation, malgré les démarches effectuées auprès des autorités compétentes (mairie et gouvernorat), la police a pris la lourde responsabilité de dire qu’aucune disposition n’a été prise pour sécuriser la marche. Cette décision des autorités a été surprenante pour les organisateurs, qui ont affirmé que rien ne leur avait été dit les 7 et 8 mai 2014, lorsqu’ils ont tenté de se rassurer auprès de l’administration.

“Tôt le matin, nous avons été surpris de voir la police surseoir à la marche pour faute de dispositif sécuritaire. Mais la déclaration de la police cachait l’image d’une réalité bien triste. Toutes les mesures étaient prises pour nous mater parce que l’assistance sécuritaire était impressionnante”, nous a indiqué l’un des organisateurs de la marche, ajoutant qu’”en aucun moment, il ne nous a été notifié une quelconque interdiction de notre marche. En la matière, en absence de réponse claire l’interdisant, elle est autorisée. Nous n’avons pas compris la décision de la police qui viol la liberté de marcher qui est une liberté définie dans toute vraie démocratie”, a fulminé notre interlocuteur.

Tout porte à croire que les organisateurs de la marche ne se faisaient aucune illusion. “Depuis l’annonce de la marche, nous avons fait toutes les démarches pour éviter d’éventuel incident”, a-t-il ajouté.

Signée par les membres du collectif que sont Layidou-Ton/Send Up 4 for Mali, Syndicat national des chauffeurs transporteurs et commerçants du Mali, le Mouvement vert-jaune-rouge, Faso-Danbe, les Sofas, Jogo ni Maya, Réseau Handi actions développement et perspectives du Mali (RHADP), la déclaration qui devait lue à l’issue de la marche indique : “Nous, peuple souverain du Mali dans un élan de sursaut national et patriotique, demandons au président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita d’instruire à l’administration, et à l’armée malienne, symboles de l’autorité de l’Etat, leur déploiement sur tout le territoire malien, et particulièrement la prise du contrôle total et effectif de Kidal ou tout autre endroit occupé par les groupes armés et sbires ; réclamons la liberté de circulation de l’armée malienne dans toute la région de Kidal sans entrave ; demandons le démantèlement immédiat de toutes les milices armées sur toute l’étendue du territoire ; exigeons le cantonnement et le désarmement immédiat du mouvement terroriste MNLA conformément à l’accord de Ouagadougou et la résolution de l’ONU ; dénonçons le mutisme, le laxisme et la complaisance de la communauté internationale : Minusma, Union africaine, Cédéao ; disons à la France et à la communauté internationale que le peuple malien, attaché à sa souveraineté et à l’intégrité du Mali, ne cèdera pas un centimètre carré de son territoire aux irrédentistes”.

La déclaration souligne que “France + MNLA = division, autonomie suivie de l’indépendance d’une partie du Nord du Mali et le pillage de nos ressources”.

Sur un tout autre sujet, le Collectif, à travers sa déclaration, a exigé que “tout accord de défense ou coopération militaire entre le Mali et la France soit discuté et accepté par l’Assemblée nationale du Mali et les clauses portées à la connaissance des Maliens avant toute signature”.

Bréhima Sogoba

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