Le transfert du marché de Sikoroni comporte des zones d’ombres. Qui veut cacher la vérité ?
Depuis un certain moment, le transfert du marché de Sikoroni sur un nouveau site fait couler beaucoup d’encres et de salives en commune I du District de Bamako. Cette affaire semble faire l’objet de manipulations politiciennes pour nuire à la première responsable de la Mairie, Mme Konté Fatoumata Doumbia. De quoi s’agit-il ?
En effet, après une large concertation avec les autorités coutumières et des responsables du marché, la mairie de la Commune I dans une correspondance (lettre n°00256/MCI-DB du 21 septembre 2012) informe le gouverneur du District de Bamako de l’ouverture du nouveau site du marché de Sikoroni.
Les opérations se sont déroulées le 02 octobre 2012 devant un huissier commis à cet effet sans incident. Le 03 octobre, un groupe de jeunes manifeste contre le déménagement du marché en mettant des barricades sur la voie publique. Les jeunes qui seraient instrumentalisés par Ousmane Sangaré, propriétaire d’une boulangerie sur l’ancien site, ciblent le Président de la Commission du marché, Cheickné Sidibé, Mme MaroSiby de la même commission et un élu communal en la personne de Siriki Coulibaly. Aussi, un conseiller du chef de quartier de Sikoroni qui est assesseur au tribunal de la Commune I a été agressé. Ce n’est pas tout. Des cailloux sont jetés dans la maison du chef de quartier. Les forces de l’ordre arrivent à maîtriser la situation au bout de quelques heures.
« Dans ce pays, les gens n’ont pas la culture de la vérité », nous a confié un technicien de la mairie de la commune I. La vérité que l’on veut cacher dans cette affaire est que le plan de lotissement du quartier ne prévoyait pas cet endroit pour servir du marché. Mieux, le transfert répond à une volonté des autorités communales de préserver la population, car il a été constaté que ce site était devenu le lieu de multiples accidents mortels.
Le déménagement du marché sur un nouveau site répond donc à un double souci : protection des riverains et strict respect du plan de lotissement. Loin d’être unilatérale, la décision a eu l’adhésion des responsables de la commission du marché, des autorités traditionnelles ainsi que celles de tutelle.
Déjà, une plainte a été déposée au niveau du Tribunal de Première instance de la Commune I contre Ousmane Sangaré et consorts. Il appartient maintenant au Procureur de la République, près du TPI de la commune I de donner une suite à la plainte.
Dans nos prochaines parutions, nous allons revenir sur les tenants et aboutissements du projet sur l’emprise des rails de Sikoro.
Par ChiakaDoumbia