Il s’agissait d’une marche de protestation organisée par le Haut Conseil Islamique du Mali suite à l’actualité récente ressentie par les fidèles comme justifiant et autorisant des insultes, des sketchs et des dessins de ce qui est présenté comme étant le Prophète Mahomet. Ce fait a mis le monde musulman en colère.
Les manifestants avaient comme slogan majeur «Je suis musulman, je suis Malien, mais je ne suis pas Charlie». Dans sa déclaration, le Chef d’Ançardine, a déclaré d’abord «au nom de ce grand vendredi, au nom de ce beau monde qui a fait le déplacement pour venir défendre le Prophète Mahomet, merci!».
Selon lui, il s’agissait pour les organisateurs de la marche de prendre position sur deux faits majeurs : les caricatures de notre Prophète, actes maladroits accomplis par Charlie Hebdo, à condamner avec la dernière rigueur et les tueries exercées sur des musulmans.
Prenant la parole à son tour, le Président du Haut Conseil Islamique a mis en exergue les actes de bienfaisance accomplis par la France au Mali. «Qu’elle trouve ici, l’expression de notre reconnaissance parfaite. Mais que la France sache aussi qu’en continuant de tels comportements, le Mali peut se dissocier d’elle à tout moment», a affirmé l’Imam Dicko.
Il a souligné que les Maliens n’ont pas protesté contre la présence de leur Président, Ibrahim Boubacar Kéita, à la grande marche organisée par les Français, ce qui démontre leur sagesse. Mais Mahmoud Dicko a aussi déclaré avec force, conviction et détermination, que le sens de la vie, c’est la religion et que le sens de cette religion pour les musulmans, c’est le Prophète Mahomet.
Malgré les efforts déployés par la France au Mali, il ajoutera que le monde a besoin de la collaboration de tous dans la lutte contre le terrorisme. «Il y a un malaise et des failles dans la gouvernance mondiale, alors que le monde a besoin qu’on agisse tous ensemble pour trouver des solutions aux différents problèmes auxquels il est confronté» a-t-il conclu. Lire ci-dessous la Déclaration du Collectif des Associations musulmanes.
Adama Bamba
