Marché de poulets à Bamako : Un créneau porteur

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Le marché de poulets fait nourrir beaucoup de bouches dans notre capitale. La viande de la volaille, très appréciée des Bamakois, devient de plus en plus un luxe dans les menus en général et surtout particulièrement pendant les périodes rituelles comme la fête de fin d’année (le 31 décembre), la période couvrant le  mois de Ramadan, les fêtes musulmanes (Mahouloud, Aïd El Fitr et Tabaski) etc.

Le métier de vendeur de poulets est devenu depuis quelques temps un secteur grand pourvoyeur d’emploi dans notre capitale. En effet, beaucoup de  jeunes campagnards se donnent à l’exercice de ce métier. Certains s’installent dans les coins prisés des différents marchés et sur les grandes artères à travers  la ville où il y a une grande affluence de passage des véhicules et des  motocyclistes mais d’autres pratiquent la vente ambulante  des volailles. Le marché de Bamako est approvisionné en volailles par les villes de Koutiala, Sikasso et San. Mamadou Coulibaly, âgé de 23 ans, exerce ce métier depuis maintenant 3 ans. Il l’a hérité de son frère. Notre interlocuteur  qui vient de Fatinè (Ségou) faisait le travailleur saisonnier pour retourner cultiver le  champ de son père pendant l’hivernage comme à l’accoutumer. Mais, cette année, il a boudé  le champ. « Je ne suis pas parti au village cette année pour l’hivernage car j’ai fait venir ma femme à Bamako. Grâce à ce métier je parviens à couvrir mes besoins. Je peux vendre plus de 30 poulets parfois par jour mais souvent les  clients se font rares. Mon frère qui exerce le même métier vient de construire  une maison à Tabakoro. Donc je vis avec ma femme chez lui » a-t-il confié. La volaille est enfermée dans des cages selon leur qualité, d’après Amidou Traoré  dit Diabi, le doyen des vendeurs rencontré au niveau du marché de volaille  derrière le cimetière de Harndallaye. Le sexagénaire qui a hérité son métier de  son père est marié à 3 femmes. Il à 14 enfants dont 8 garçons et 6 filles. C’est  un grossiste qui peut vendre plus de 200 poulets par jour. « Je n’exerce pas  d’autre métier que celui-ci depuis mon enfance. Je parviens à joindre les deux bouts  grâce à ce seul métier» a-t-il indiqué. Il a affirmé d’ailleurs que, depuis  un certain temps, acheter un poulet n’est plus à la portée de n’importe quelle  bourse compte tenu de la demande des consommateurs Sénégalais et Ivoiriens. Selon lui, le gouvernement doit mettre fin à l’exportation des volailles  pour maintenir les prix à la portée des populations. Les cages des gros poulets  sont cédés aux grossistes à 2500 F CFA par unité pour les revendre en détaille entre 2250 à 3250 F CFA. Les cages des poulets de petites tailles sont vendues  en gros à 1500 F CFA par unité. Les prix d’achat sur le marché en détaille varient  entre 1250 à 3000 F CFA, voir plus. « On vend les poulets moins gros en perdant pour se  racheter dans la vente des plus gros puisse qu’on paie la cage aux mêmes prix»  expliqua-t-il. De l’avis de certains vendeurs que nous avons interrogés, c’est la  conjoncture actuelle du pays qui explique tout. « La vie est dure et les gens n’ont pas d’argent à dépenser. Les années précédentes, à cette heure, les prix  des poulets étaient beaucoup plus chers, et pourtant les clients se les  arrachaient sans problème. Mais ça c’était une autre époque» regrette-t-ils.

Moussa Dagnoko

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2 COMMENTAIRES

  1. ils ont vidé les commissariats de la ville ??? :mrgreen: :mrgreen: 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

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