La plateforme « Antè Abana » a encore marché le week-end dernier pour demander le retrait pur et simple du texte relatif à la révision constitutionnelle, émis par le chef de l’Etat. Cette deuxième marche dont la mobilisation était à la hauteur de l’évènement fut concomitamment organisée à Bamako et dans certaines capitales régionales du pays : Ségou, Sikasso, Koulikoro et Kayes. De même que certains cercles comme Bafoulabé et San. Certains leaders de la plateforme « Antè Abana » sont également en mission à l’extérieur du pays, pour appeler nos compatriotes à voter pour le « Non », si jamais il y a référendum.
A l’image de la marche du 17 juin 2017, celle du samedi dernier a aussi mobilisé des milliers de marcheurs devant la place de la liberté. Après regroupement en nombre, ils ont emprunté la voie qui passe derrière le ministère de l’éducation nationale, pour contourner la place OMVS, avant de prendre quartier devant la bourse de travail. Où une tribune a été dressée pour la circonstance et sur laquelle les leaders ont monté pour exprimer leur ras-le-bol contre cette révision constitutionnelle. « Notre avis est que nous sommes contre la révision constitutionnelle et on ne veut pas qu’il y ait un référendum dans les conditions actuelles. Nous devons poursuivre ce travail d’information dans nos quartiers et sur les lieux de travail», a expliqué à l’Honorable Amadou Thiam.
La marche a enregistré la participation de plusieurs leaders de l’opposition, à savoir l’l’Honorable Soumaila Cissé de l’Urd, Soumana Sako, Modibo Sidibé des Fare An Ka Wuli, Tiébilé Dramé du Parena, Djibril Tangara, Oumar Hamadoun Dicko, Daba Diawara etc. Les représentants de plusieurs organisations syndicales et de la société civile étaient aussi de la partie. De même que le collectif des 60 marchés de Bamako et les commerçants détaillants. Les chauffeurs de Sotrama et les transporteurs routiers n’ont pas voulu se faire raconter l’évènement. Ils ont à leur tour ont marché pour manifester leur mécontentement contre le régime.
Diakalia M Dembélé
Encadré
Les griefs de Soumana Sako contre certains ministres et leaders religieux
Mis à l’écart lors de la première marche de la plateforme « Antè Abana » « Touche pas à ma Constitution », les leaders de l’opposition ont pris cette fois-ci les devants. Ils se sont arrangés pour être visibles sur la tribune. Mais à part Soumana Sako, aucun d’entre eux ne s’est adressé aux marcheurs.
Cet ex-Premier ministre sous Moussa Moussa Traoré, dans son adresse s’est vivement attaqué à certains ministres et cadres du régime, Me Baber Gano, Me Kassoum Tapo, Bocari Tréta et Manassa Danioko. Il a mis au défi la présidente de la Cour constitutionnelle de se rendre à Kidal et Bocari Tréta de faire le déplacement sur Hombori. Il ira même plus loin en leur donnant un carton rouge.
Dans un rappel, l’ancien PM du président Moussa Traoré s’en est pris aussi aux leaders religieux, en leur demandant de prendre leurs responsabilités face à cette révision qui divise les maliens. Sous-entendant dans ses propos, que ceux-ci doivent garder le silence, par rapport à la situation que traverse notre pays. Il semble, sans doute oublier que ces leaders religieux sont des patriotes comme tout autre malien soucieux du devenir du pays.
DMD