L’Etat d’urgence décrété il y a quelques jours par le président de la République par intérim, Pr. Dioncounda Traoré, doit apporter un changement notoire dans les habitudes de vie de tous les citoyens dans notre pays. En effet, la fête du Maouloud arrive cette année dans un contexte particulièrement difficile où notre pays est résolument engagé dans la guerre contre les terroristes et les obscurantistes de tous bords.
La traditionnelle fête nationale musulmane qui commémore la naissance du prophète Mohamed (paix et salut sur lui) qui se fête de façon grandiose, chaque année, à travers tout le territoire national, ne pourra pas tenir toutes ses promesses cette année. Elle regroupe d’habitude les fidèles musulmans dans les mosquées et les places publiques autour des prêcheurs de renom pour aborder les questions liées à la croyance et à l’adoration de Dieu et de son prophète Mohamed (paix et salut sur lui). La célébration se fait pendant deux temps : la naissance et le baptême.
Cependant, il convient de noter que compte tenu de la situation d’Etat d’urgence décrété après l’enclenchement de cette guerre de reconquête des zones occupées par les groupes armés, l’heure ne se prête pas aux grands rassemblements autour de l’épineuse question de la croyance à Dieu et à son prophète (PSL). Quand on sait que nos adversaires dans cette guerre (les terroristes) sont imprévisibles. Ils peuvent en de telles occasions s’infiltrer dans les groupes pour perpétrer des attentats afin de mettre en péril la vie de nombreux innocents.
En tout cas, compte tenu de la situation que traverse le pays, la fête du Maouloud doit être l’occasion pour implorer Dieu pour la restauration de la paix et la stabilité au Mali. A ce propos, la fête du Maouloud de cette année initialement prévue le jeudi 24 janvier prochain doit être recadrée dans l’application de sa forme pour éviter les scènes de désolation.
Moussa Dagnoko