L’état d’urgence signifie—t-il une interdiction de célébrer le Maouloud. Telle est la question abordée le samedi 20 janvier 2013 par le Guide spirituel de l’Association Hizbourahman, Cheick Chauala Bayaya Haïdara, à l’occasion d’un point de presse au sein de sa résidence, sise à Hamdallaye.
A travers cette rencontre avec les hommes de médias, Cheick Chauala s’est prononcé sur l’Etat d’urgence décrété par les autorités et dont l’implication a été l’interdiction du prêche des fidèles pour la célébration du Maouloud afin de rendre gloire à Mahomet. Selon le conférencier, l’une des raisons de cette fête est de perpétuer la mémoire du Prophète. L’événement recouvre pour les musulmans une signification profonde. Sa célébration, chaque année, est l’occasion pour les fidèles d’invoquer Allah, notre créateur, et de rendre un vibrant hommage à son prophète de l’islam.
Le Guide spirituel regrette l’interdiction des manifestations du Maouloud pour cette année et demande à l’Etat de revoir sa copie d’autant plus que l’Etat d’urgence a un intérêt politique et ne doit pas empêcher les fidèles de se retrouver pour le retour de la paix, a-t-il souligné. «Le planning de notre association était de se réunir dans le cadre du Maouloud 2013 pour implorer Allah et pour mobiliser des fonds pour l’effort de guerre. Mais, comme nos autorités n’ont aucun respect pour la religion, ils ont refusé de nous voir sur le terrain de Chaba. Toutes nos démarches sont restées vaines», a-t-il déclaré.
Selon lui, la célébration du Maouloud, est très symbolique. Elle donne le pouvoir à l’islam, crée la solidarité entre les musulmans qui renouvellent ainsi leur foi à Dieu. Cet anniversaire est aussi l’occasion, pour les fidèles, de se rappeler le prophète et ses discours sur la paix, la justice, la tolérance, les bienfaits et d’évoquer son parcours et ses miracles dans la religion musulmane, a-t-il ajouté.
Il a exhorté les autorités à faire en sorte que ce refus de prêche ne soit pas une répétition car cela pourrait mettre fin à la célébration du Maouloud dans notre pays.
Destin GNIMADI
