Manque de carte d’identité nationale dans les commissariats de police: Quand Alou TOMOTA paralyse le pays

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L’accès à la carte d’identité nationale est un droit pour tous les maliens au même titre que l’éducation, la santé, le certificat de nationalité et le passeport. Les cartes d’identité se font rares dans les commissariats de police pour la simple raison que le fournisseur Alou TOTMOTA a des reliquats non payés par le gouvernement du Mali. Un problème crucial pour le gouvernement à l’approche des élections.

 

Dans la constitution du Mali, l’Etat doit garantir à tous les fils du pays les droits de citoyenneté. Notamment l’acte de naissance, la sécurité, l’éducation et la santé. A l’âge de 18 ans, tout citoyen a droit à la carte d’identité civile, au certificat de nationalité comme au passe port. Force est de reconnaitre que ces droits de citoyenneté étaient garantis par l’Etat. Malheureusement pour nous, les cartes d’identité civile se font rares dans les commissariats de police dans ces derniers temps. Ce manque à entraîné l’augmentation du prix de la carte de 2000f à 6000f CFA.

Malgré l’effort fourni par les citoyens pour se munir de cette pièce, il faut des jours, voire un mois, pour mettre la main sur cette pièce ; car le quota se trouve limité à 15 cartes maximum par jour dans les commissariats. Alors le citoyen pressé n’a plus le choix que d’entrer dans la corruption des agents de police en vue d’être satisfait.

Selon nos sources, cette crise de la carte d’identité  est due au fait que le fournisseur de l’Etat,  en la personne de  monsieur Alou TOMOTA, a des reliquats  non payés par le gouvernement. De ce point de vue, le citoyen lambda peut estimer que l’Etat a failli à son devoir vis-à-vis du peuple. Le ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales a rassuré la population et les partis politiques qu’il y aura des élections présidentielles crédibles et transparentes  sur toute l’étendue du territoire nationale, mais le manque de carte d’identité vient en contradiction à ces propos.

Il est vrai que l’assemblée nationale a autorisé le vote par procuration et par témoignage.  En réalité, si des mesures appropriées ne sont prises avant le jour de vote, cette crise pourrait être une source fraude pour les partis politiques et mettra en cause la crédibilité des élections.

Par ailleurs La carte d’identité nationale est la pièce la plus demandée dans la résolution des affaires administratives. Elle justifie non seulement la nationalité malienne du titulaire, mais aussi rentre dans presque tous les processus administratifs à l’intérieur du pays. Les mariages ne sont célébrés sans la carte d’identité civile. Lorsqu’il s’agit d’un examen ou d’un concours, l’accès à la salle est conditionné à la présentation d’une pièce d’identité civile. Pour accomplir son devoir de citoyen le jour du vote, il faut obligatoirement une pièce d’identité en cours de validité. Au niveau des institutions financières, les opérations de décaissement sont subordonnées à la présentation d’une pièce d’identité, sans oublier les salaires au niveau des banques. Mais la crise des cartes d’identité civile n’attire guère l’attention des partis politiques et de ceux qui organisent les élections.

Oumar Korkosse

 

 

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3 COMMENTAIRES

  1. MAIS LES CITOYENS PAYENT QUAND MEME; ALORS QU IL SOIT REPRESENTE A LA POLICE POUR COLLECTER LES SOUS…

  2. Si l’Etat ne paye pas Tomota à temps échu,il aurait raison de ralentir ou de bloquer sa livaison.

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