Dans nos différents services qu’ils soient publics ou privés, les gens qui y travaillent sont d’une telle humeur qu’on a l’impression que le phénomène des travaux forcés demeure toujours d’actualité. Ce manque d’entrain dans le travail pose actuellement beaucoup de problème.
La plupart des travailleurs n’ont aucune sensibilité pour l’importance d’un travail bien fait. La question reste de savoir qu’est-ce qui est à la base d’un tel comportement ?
Actuellement, beaucoup de gens travaillent sans pour autant avoir l’amour de la tache qui leur est confiée. Car tout le monde veut avoir un travail correspondant à son diplôme. Malheureusement la réalité de notre pays ne le permet pas. Aussi les Maliens ont tendance à dévaloriser certains travaux, ils ont par conséquent honte de les exercer. On a pourtant l’habitude de dire qu’il n’y a pas de sots métiers mais de sottes gens.
Avec le chômage accru, les gens n’ont plus qu’une alternative : se contenter du peu qu’ils trouvent. Cela amène certains à se révolter contre eux-mêmes (aigreur) et contre les autres également. Il y a aussi, comme nous l’avions mentionné dans le numéro précédent, un manque de responsabilité criard dans notre société, qui affecte toutes les couches même celles au bas de l’échelle. Un grand nombre de personnes travaillent aujourd’hui sans avoir le cœur à l’ouvrage.
Nous pouvons illustrer ce passage par le métier d’enseignant, qui est devenu une porte de secours pour beaucoup d’entre nous. Celui qui cherche en vain un boulot, vient par défaut se refugier dans l’enseignement. Raison pour laquelle nous avons à faire dans nos établissements à des gens qui se disent enseignants et qui s’adonnent à des choses indignes d’un éducateur.
Dans nos services de tous genres : les stations de service, les vendeurs de nourriture et même les commerçants ambulants etc., le phénomène est récurrent. Et l’on vous fait voir de toutes les couleurs. Pensez-vous que les gens travaillent par obligation ? Il serait mieux que chacun se conscientise et comprenne qu’on ne peut avoir comme par magie tout ce qu’on souhaite et que c’est petit à petit que l’oiseau fait son nid.
Fatoumata Traoré
